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Guerriers de l'Ombre

Dimanche 10 avril 7 10 /04 /Avr 18:30

Chapitre 2 : apprivoisement et interrogatoires.

Harry venait d'ouvrir les yeux et se trouvait dans un endroit inconnu. Il fronça légèrement les sourcils et commença à regarder autour de lui. Il bénissait Merlin de ne plus avoir besoin de ses lunettes. Il était dans une pièce spacieuse, elle n'avait pas de fenêtre. Heureusement, la lumière artificielle de la pièce n'était pas agressive. Il était étendu sur ce qui semblait être un canapé lit. Près de lui se tenait un homme qu'il ne connaissait pas du tout et sur une chaise plus loin, il reconnut l'homme près duquel il était passé avec son oncle.

Ses souvenirs étaient encore bien présents. Il revit son oncle le jeter sur le sol, les coups, les insultes, les coups de ceintures, le couteau, la brûlure de l'alcool sur sa peau et sa magie qui s'éveillait pour le protéger. Les larmes roulèrent sur ses joues pâles. Il était sauvé.

- Bonjour, je suis l'agent Anthony Dinozzo mais tu peux m'appeler Tony et l'homme là bas c'est...

- L'agent...Le...roy Jethro...Gibbs...NCIS... enchaîna Harry d'une voix rauque et éraillée.

Tony prit un verre d'eau, aida le petit brun à se redresser et le fit boire doucement. Harry bu lentement et soupira de bien être. L'eau fraiche coulant dans sa gorge meurtrie lui faisait un bien fou. Quand il eut terminé de boire, Gibbs prit la parole.

- Comment t'appelles tu ?

- Harry Potter...

- Tu as quel âge ?

- 16 ans...

- D'où viens tu ? Et l'homme qui t'a battu, qui est-il pour toi ?

- Je suis orphelin et je vis chez les Dursley depuis que j'ai 15 mois. Ils sont mon oncle et ma tante. La tante Pétunia est la soeur de ma mère. Là, nous sommes en vacances mais sinon nous vivons au 4 Privet Drive, Little Winging, Surrey, Angleterre. J'y habite que l'été, le reste du temps, je suis dans un pensionnat spécialisé en Écosse.

- Tu n'as personne qu'on pourrait contacter pour te prendre en charge ?

- Non... Mon parrain est mort en Juin et j'ai que les Dursley même s'ils me détestent et me le font comprendre depuis toujours.

- Quand je suis entré dans la chambre, tu étais entouré d'un dôme blanc et lumineux et on ne pouvait pas te toucher. Tu as une explication pour ça ?

Harry se tendit aussitôt. Il ne devait pas parler de la magie et du fait qu'il était sorcier, sinon ces gens le prendraient pour un monstre et allaient s'en prendre à lui. Il secoua la tête et répondit en bafouillant légèrement.

- Euh..non..je vois pas...

Gibbs et Tony comprirent qu'il mentait mais ils décidèrent de ne pas insister. Le jeune homme parlerait quand il se sentirait prêt. Ils avaient l'impression que ce bouclier était la raison principale de la haine de sa famille envers lui. Il était donc logique qu'il refuse d'en parler.

- Ton oncle a été arrêté et va être jugé. Il faudra que tu raconte tout ce que tu as vécu dans ta famille et ce qui c'est passé à l'hôtel. Tu crois que ça ira ?

- Oui... je crois...

- Bien, je te laisse avec Tony, moi j'ai quelques trucs à faire pour le travail.

Harry hocha la tête en guise de réponse et scruta les moindres gestes de Gibbs jusqu'à ce qu'il ait quitté la pièce. C'était comme s'il cherchait à déterminer si l'homme allait s'en prendre à lui. Il sursauta quand il sentit la main de Tony se poser sur la sienne.

- Alors que veux tu faire ? Tu as faim ? Tu veux regarder un film ? Discuter ?

Les yeux de Harry s'illuminèrent comme si Tony lui avait proposer les plus belles choses du monde. Il n'avait jamais vu de film. Il n'avait pas le droit de regarder la télé chez les Dursley et n'avait jamais le droit de sortir. Quand par miracle il pouvait sortir, il n'avait pas d'argent pour se rendre au cinéma. L'agent fut troublé par son regard si brillant. Puis, le brun parla d'une voix hésitante.

- J'ai un peu faim et j'aimerai assez voir un film, j'en ai jamais vu...

Tony écarquilla les yeux. Comment ça le jeune homme n'avait jamais vu de films ? C'était complètement hallucinant. Il avait 16 ans et ses tuteurs devaient bien avoir la télé. Il repensa aux paroles du jeune homme et se dit qu'il n'avait probablement jamais eu le droit de la regarder. Il plongea son regard dans celui de Harry et expliqua d'une voix calme et douce.

- Je vais aller te chercher une soupe et quelques friandises puis un stock de films. Je reviens...

Alors qu'il se levait, Abby entra dans la pièce comme une furieuse. Elle était vraiment très agitée. Comme un enfant à qui on annoncerait que le père Noël était passé plus tôt. Le jeune homme sursauta et se recroquevilla comme s'il cherchait à disparaître.

- Gibbs a dit qu'il était réveillé ! C'est génial ! Il est trop chou !

- Calme toi Abby, tu lui as fait peur. Répondit sévèrement Tony.

Abby fronça les sourcils et regarda vers le lit. Elle vit la silhouette recroquevillée et eut un regard peiné. Elle ne cherchait vraiment pas à effrayer le jeune homme. Elle le trouvait tellement adorable. Elle approcha lentement du lit et parla d'une voix plus calme.

- Bonjour. Je suis Abby Sciuto. Je travail ici. Je ne voulais pas te faire peur.

Harry se détendit et tourna la tête pour observer la jeune femme. Quand il vit la brune avec ses couettes et son look gothique, un sourire vint fleurir ses lèvres. Elle avait l'air un peu agitée mais plutôt gentille. Il ne la connaissait pas vraiment mais il l'aimait déjà.

- Je suis Harry Potter.

- Oh tu es trop chou...

Profitant du fait que le jeune homme était occupé avec Abby, Tony quitta la pièce pour aller lui chercher à manger, à boire et des films. Il alla donc au lunch bar près les locaux du NCIS et prit une soupe et une part de tarte aux pommes. Au distributeur du bureau, il prit des barres chocolatés et du jus d'orange puis alla jusqu'à son bureau prendre quelques dvd dans un de ses tiroirs.

Il regarda attentivement les dvd qu'il avait avec lui et décida de prendre une sélection de plusieurs styles. La trilogie du Seigneur des anneaux, Terminator 1 et 2, Les 6 Star Wars, L'arme Fatale 1 à 4, Highlander 1 à 4, Benjamin Gates 1 et 2, Narnia 1 et 2, The Mask et d'autres encore.

Satisfait, il arbora un large sourire et se dirigea vers la salle de repos. Il s'arrêta un instant devant la porte, prit une profonde inspiration et entra.

Là, il écarquilla les yeux et ouvrit la bouche sa mâchoire semblant prête à se fracasser sur le sol. Entre temps, McGee avait rejoint Abby et les deux parlaient au brun qui pleurait de rire. Tony pensa que le rire du brun était magnifique et qu'il ferait tout pour l'entendre à nouveau. De plus, son visage était détendu et ses yeux brillaient comme des joyaux.

Ce fut au tour de McGee d'être surpris. Il n'avait jamais vu Tony comme ça. C'était vraiment dingue. Dinozzo grogna et lança,

- T'as rien à faire McGuignol ?

Abby allait défendre Tim comme elle le faisait habituellement mais Harry la devança.

- Ne sois pas méchant Tony. Tim est très gentil. Il a promit de m'apprendre à utiliser des ordinateurs, téléphones portables et d'autres choses que je ne connais pas...

- Tu veux dire que tu n'as jamais utilisé tout ça ? Interrogea Tony surpris.

- Non. Chez les Dursley, j'ai vécu dans mon placard sous l'escalier jusqu'à mes 11 ans. Je sortais que pour mes corvées et l'école. Puis, quand je suis allé au pensionnat, je retournai chez les Dursley l'été mais j'étais enfermé dans ma chambre. Y avait des barreaux à la fenêtre et une chatière dans la porte pour me passer de la nourriture un crouton de pain et un verre d'eau par jour la plupart du temps. Là encore, je sortais que pour mes corvées.

- Et à ton école, ton pensionnat en Écosse ?

- Y a pas tout ça là bas...

Tony hocha la tête et marmonna des excuses à un McGee étonné redonnant le sourire à Harry. Le petit brun avait une influence positive sur Dinozzo. Abby était ravie. Oui, le jeune homme allait mener Tony par le bout du nez. Elle crocha le bras de Tim, souhaita une bonne journée à Harry et Dinozzo et quitta la pièce en entraînant McGee avec elle.

Le petit brun termina rapidement son repas, il avait vraiment faim même s'il avait été plutôt bien nourrit ces derniers jours grâce au garçon d'hôtel qui l'avait trouvé dans le placard.

Ensuite, Tony lui montra les films qu'il avait apporté et lui proposa de choisir. Il décida de commencer par « Le seigneur des anneaux ». Il était curieux de voir comment les moldus voyaient son monde.

Le premier volet du film passa rapidement. Harry était à fond dans l'histoire. Il se retrouvait un peu dans le jeune héros du film, Frodon. Par contre, les elfes et autres créatures du film étaient plutôt éloignées de ce à quoi elles ressemblaient dans la réalité.

Tony mit le deuxième film et revint s'installer à ses côtés. Le petit brun hésita un instant, se rapprocha de lui et vint finalement poser sa tête sur son torse pour être mieux installé et se sentir en sécurité.

Dinozzo se tendit légèrement avant de passer un bras autour du corps frêle. Le petit brun poussa un soupir de bien être et reporta son attention sur le film. Tony se sentait bien. Il était à l'aise. Il avait la sensation que tenir ce corps frêle contre lui était naturel.

La journée passa rapidement. Personne n'était venu les déranger. Ils avaient regardé la trilogie du Seigneur des anneaux complète et avaient enchaîné avec Benjamin Gates. Harry, encore épuisé, c'était endormi dans les bras de Tony.

Alors qu'ils avaient été au calme comme dans un cocon, dans les locaux du NCIS, tout le monde c'était activé.

Dès qu'il était parti après le réveil du garçon, Gibbs avait contacté un ancien coéquipier à lui. Un homme avec qui il avait combattu pendant la première guerre du Golf. Le nom de Dursley l'avait intrigué et il savait que son ami était d'origine anglaise et avait un frère et une soeur plus jeunes qu'il ne voyait plus.

Gibbs empoigna son téléphone et composa le numéro du sergent de marine à la retraite Richard Dursley. Il espérait ne pas le réveiller, il n'était que 9h du matin. Après trois sonneries, l'homme décrocha.

- Allô ?

- Richard ?

- Oui ?

- C'est Gibbs...

- Oh Jethro, je suis heureux d'avoir de tes nouvelles. Comment vas tu ?

- Oh je vais très bien. Et toi ?

- Bah, tu sais, la retraite. Je m'ennuie un peu.

- Je voulais te poser quelques questions pour mon travail...

- Je t'écoutes.

- Ton frère en Angleterre... il s'appellerait pas Vernon ?

- Si..

- Il est marié à une certaine Pétunia et à un fils qui se nomme Dudley ?

- Oui et je crois même qu'ils ont recueillis le neveu de Pétunia. Le petit Harry Potter. Ce garçon est d'une gentillesse et d'une douceur incroyable. Pourtant je ne l'ai vu qu'une fois, il avait 5 ans. Le pauvre avait le bras cassé suite à une mauvaise chute.

- Euh.. C'était pas une mauvaise chute.

- Que veux tu dire ?

- J'ai arrêté ton frère hier. Il a battu et torturé son neveu dans une chambre d'hôtel. Harry est battu, torturé, insulté, humilié, affamé, séquestré et utilisé comme esclave depuis qu'il est chez ton frère.

- Oh mon dieu ! Le pauvre garçon ! Je prend le premier avion. Je pense être là dès demain.

- D'accord. Je préviendrai le garde dans le hall et tu auras un pass visiteur de prêt pour ton arrivée.

- Merci. À demain Jethro.

Gibbs raccrocha, un peu perplexe. Alors comme ça, personne ne savait ce qu'endurait ce garçon ? Personne ne c'était inquiété de ses hurlements ? De sa peur ? Du fait qu'il ne sortait presque jamais ? Dans quel monde vivait-il ?

Le garçon d'étage de l'hôtel, un certain Roman Miles arriva le sortant de ses pensées. Il lui fit signe d'approcher. Bien que nerveux, le jeune homme obéit aussitôt. Gibbs lui présenta un siège et lui proposa un café que le jeune homme accepta. Il n'avait pas prit la peine de prendre un petit déjeuner et n'était pas encore très bien réveillé.

- Donc. Vous vous appelez Roman Miles, vous avez 28 ans, vous êtes né et avez grandit à New York avant de vous installer à Washington et de travailler comme garçon d'étage au Grand hôtel il y a 6 ans.

- C'est ça...

- Vous êtes célibataire. Sans enfant.

- Euh.. En fait je suis en couple mais je suis... gay. Et bien sûr nous n'avons pas d'enfant même si nous aimerions pouvoir adopter.

- Très bien. Donc racontez moi tout ce que vous avez vu depuis l'arrivée de la famille Dursley et de leur neveu à l'hôtel il y a 1 semaine et demi.

- Quand ils sont arrivés, j'ai envoyé un groom pour prendre leurs bagages mais ils ont refusé en disant que leur neveu allait les porter. Ils ont même refusé que Harry prenne un chariot. J'ai aussitôt pensé qu'avec sa carrure, il allait peiner. Dès qu'ils ont eu le dos tourné, j'ai aidé Harry. Son oncle m'a vu et a semblé se mettre en colère. J'ai vu Harry pâlir mais comme il m'a dit de pas m'inquiéter, je l'ai pas fait.

La porte c'est refermée, j'ai entendu la voix de Vernon Dursley qui crachait des insultes, des bruits sourds et des gémissements de douleur. Plus tard, les Dursley sont venus au restaurant de l'hôtel et Harry n'était pas là. Les jours sont passés et les Dursley sortaient mais rentraient assez rapidement et j'entendais toujours des gémissements, des insultes et autre en passant devant leur chambre.

Il y a 6 jours maintenant, je les ai entendu dire qu'ils sortaient pour la journée. Quand ils sont partis, j'ai attendu 1h pour être sûr qu'ils n'allaient pas revenir et je suis allé dans leur chambre. Elle était complètement vide. J'allais faire demi tour mais j'ai entendu un faible gémissement de douleur qui venait du placard. J'ai ouvert la porte et j'ai vu Harry. Il avait des bleus et des marques qui ressemblaient à des coups de fouets sur le torse et dans le dos. Il avait peur et s'était recroquevillé au fond du placard.

Je lui ai parlé, je l'ai rassuré. Il a accepté que je le soigne et que je lui donne à manger et à boire. On a pas mal discuté. Il m'a un peu raconté sa vie. Ce que je vous ai dit hier. À partir de là, on avait notre rituel. Quand les Dursley partaient pour la journée, Harry sortait de la chambre, me rejoignait dans le hall de l'hôtel, je lui donnais à boire et à manger et on discutait.

Mais hier, le cousin de Harry a fait un caprice d'enfant gâté en disant qu'il voulait rentrer. Les Dursley sont revenus plus tôt et Harry a pas eu le temps de fuir le hall et de regagner la chambre. Son oncle l'a prit et traîné jusqu'à la chambre pendant que les deux autres allaient au restaurant de l'hôtel. Puis, quand j'ai vu que vous aviez menotté Vernon Dursley et que vous l'emmeniez, je suis monté aussitôt pour voir si Harry allait bien. C'est un garçon vraiment gentil vous savez. Je comprend pas pourquoi sa famille lui a fait ça. Bien que Dudley semble s'inquiéter pour lui. Il est venu me voir plusieurs fois pour demander de la nourriture et je suis sûr que c'était pour Harry.

- D'accord... j'ai tout noté. Relisez et signez si ça vous semble correct...

- Si je vous laisse mes coordonnées, vous pourrez les donner à Harry. Au cas où il voudrait me revoir...

Gibbs hocha la tête en guise de réponse. Le jeune homme sortit une carte de visite qu'il lui donna et relut attentivement sa déposition. Son témoignage de la veille y apparaissait aussi. Voyant qu'il n'y avait aucune erreur, il signa.

Ducky avait fait une prise de sang au garçon et avait donné le sang à analyser à Abby. Il fallait voir s'il n'avait pas de carence quelconque ou de maladie. Si c'était le cas, il lui faudrait un traitement médical au plus vite. Dès qu'elle eut les prélèvements, la jeune femme s'enferma dans son laboratoire.

Le sang du garçon semblait plus fluide que la moyenne mais elle ne s'attarda pas sur ce fait. Elle le mit dans plusieurs petits tubes en plastique et le passa dans son appareil pour l'analyser. Là, elle fit des découvertes stupéfiantes.

Le sang du jeune homme était d'une pureté rare. Il n'y avait aucune anomalie si ne n'était qu'il avait 48 chromosomes à la place de 46 et que son ADN était lui aussi très différent. Il semblait aussi qu'il était gorgé de globules blancs et rouges et d'autres choses qui permettaient une cicatrisation bien plus rapide.

Il n'avait aucune carence ou maladie malgré le fait qu'il était sous alimenté et déshydraté depuis des années. C'était vraiment extraordinaire. Elle consigna ses découvertes dans un dossier crypté dans son ordinateur portable personnel. Quelque chose lui disait que personne ne devait savoir ce qu'elle avait trouvé.

L'heure avait tourné à une vitesse folle. 14h venait de sonner quand Pétunia et Dudley Dursley arrivèrent dans les locaux du NCIS. La mère de famille fut aussitôt amené dans une salle d'interrogatoire par Ziva, alors que Dudley était confié à Tim. McGee allait l'interroger avec douceur pour tenter de le faire parler.

Tim proposa un soda et une barre chocolatée à Dudley, le jeune homme le regarda un instant, il hésitait clairement à accepter la proposition. Finalement le sourire de l'agent le rassura et il prit ce que McGee lui donnait.

Au départ, Tim resta silencieux et continua à travailler sur des dossiers permettant au jeune homme de se détendre. Après, une demi heure de silence, ce fut Dudley lui même qui prit la parole.

- Est ce que Harry va bien ?

- Tu t'inquiète pour lui ?

La question prit le jeune homme de cours. On lui avait appris à haïr Harry depuis son plus jeune âge. D'après ses parents, son cousin était un monstre et un anormal et il ne devait pas l'apprécier sous peine d'être touché par son anormalité. Ses parents vivaient dans la crainte que Dudley devienne un sorcier à force d'être en contact avec le brun. Au fond de lui, le jeune homme aimait son cousin et savait que la magie ne s'attrapait pas comme une maladie. Il tortilla ses doigts et répondit timidement.

- Oui.

- Et bien. Il a été assez durement touché mais il a été soigné et il se remet tranquillement. Il c'est réveillé ce matin et avait l'air assez en forme.

- Il m'a sauvé la vie vous savez... il y a un peu plus d'un an. On c'est fait agressé dans le tunnel piétons près de chez nous. S'il n'avait pas été là et n'avait pas repoussé les agresseurs, je serais mort. Mais malgré ça, mes parents ont continué à le haïr, à dire que c'était un monstre, à l'utiliser comme esclave. Mon père n'arrête pas de lui faire du mal. Ma mère pense que je sais rien mais je suis pas aveugle. Puis mon père m'a déjà forcé à battre Harry.

- Donc tu penses que ton père devrait être condamné pour ça et que ta mère ne devrait plus avoir la garde de Harry ?

- Si Harry revient chez nous, ils finiront par le tuer. Même moi si j'avais le choix, je vivrai plus avec eux. Je veux dire, ils me gâtent, je suis heureux mais c'est juste trop. Ma mère me goinfre comme un porc, je suis étouffé sous une avalanche de cadeaux. Au moindre caprice on me donne ce que je veux. Je passe mon temps à les tester en me disant qu'un jour, je trouverai une limite mais la vérité, c'est qu'il y en a aucune. Même si je hurlai que je voulais tuer quelqu'un, mon père m'offrirai la personne sur un plateau pour que je la tue. C'est pas normal. C'est pas ça une vraie famille, des vrais parents ne se comportent pas comme ça.

Alors que Dudley se confiait à McGee, expliquant qu'il ne comprenait pas pourquoi ses parents s'étaient toujours montrés cruels avec Harry et en revanche, très laxistes avec lui, dans la salle d'interrogatoire, Ziva avait les nerfs mis à rude épreuve. Pétunia Dursley était une femme vraiment détestable.

Depuis que la jeune femme l'avait emmené et installé dans la salle d'interrogatoire, Mrs Dursley la regardait de haut. Visiblement, en plus de détester son neveu, elle devait être raciste. C'était évident qu'elle la méprisait aux regards dégoutés qu'elle lui jetait. L'agent David décida donc d'employer un ton dur avec elle.

- Nom, Prénom, Nom de naissance, âge, Adresse, Profession. Lança froidement Ziva.

- Dursley Pétunia Née Evans, 38 ans, 4 Privet Drive, Little Winging, Surrey, Angleterre, Femme au foyer.

L'agent du NCIS nota les informations et reprit sur un ton tout aussi froid.

- Maintenant... Dites moi pourquoi vous avez séquestré, affamé, assoiffé, insulté, humilié, battu, torturé et aussi utilisé comme esclave votre neveu Harry James Potter après qu'on vous en ai confié la garde alors que ses parents soient décédés. Ce jeune homme n'a que 16 ans !

- Nous n'avons jamais fais ça ! Il est très instable depuis qu'il a perdu ses parents. Il fait des crises de démences et pousse des hurlements sans raison. Nous faisons ce que nous pouvons pour lui mais rien ne semble lui suffire ! Nous sommes des gens normaux et respectables ! Cracha Pétunia en colère.

- Ne mentez pas ! Ayez au moins le courage de reconnaître vos actes ! Nous avons des témoignages dont celui de votre fils et aussi des expertises médicales et psychologiques. Savez vous ce que votre mari a fait à votre neveu hier ?

- Rien. Ce monstre est un bon à rien et un menteur. Siffla Pétunia avec mépris.

- Rien ! Vous vous moquez de moi ? Votre neveu a eu deux côtes cassées et le poignet gauche brisé. L'épaule droite luxée. De multiples plaies montrant qu'il a été fouetté avec une ceinture, des lacérations faites avec un couteau de chasse. Il a été poignardé 8 fois. Sans compter les hématomes, sa maigreur à cause de la malnutrition, sa déshydratation, une photophobie légère pour avoir passé trop de temps dans le noir. Vous dites que votre neveu est un monstre ? Moi je vous répond que des personnes capables de faire ça à un enfant sont plus que des monstres ! Ce sont des barbares !

Pétunia pâlit en entendant le détail de ce que Vernon avait fait au morveux. Ça ne la dérangeait pas que son mari ait puni ce monstre mais il avait probablement été un peu trop loin cette fois ci. Elle n'avait plus qu'une chose à faire, tout raconter en minimisant son rôle pour ne pas être arrêté et condamné. Il était hors de question qu'elle perde son Dudleynouchet. Alors elle parla, elle raconta la vie de Harry dans leur maison pendant des heures alors que Ziva notait tout.

Quand la déposition de Pétunia fut complète, l'agent David la lui fit relire et signer. Elle tentait de garder son calme même si elle avait une folle envie de torturer et tuer cette femme. Comment avait elle put laisser son mari faire autant de mal à un enfant ? La mère de famille s'empressa de relire et de signer, elle voulait quitter cette endroit au plus vite.

Elle repassa par les bureaux où son fils était censé l'attendre. Elle voulait le retrouver. Il lui avait manqué. Son fils, son mari, sa maison et sa réputation étaient tout ce qui comptait pour elle.

Quand elle arriva dans la pièce, elle vit une chose qu'elle n'avait encore jamais vu. Dudley était en train d'écouter de la musique assez rock, il dansait et chantait avec une jeune femme au look gothique pendant que l'agent qui les avait accueillis tapait dans ses mains pour les encourager. Son fils avait l'air heureux et épanouis.

Il avait l'air tellement bien dans sa peau, tellement libéré. Pourquoi n'était il jamais comme ça avec elle et Vernon ? Il était toujours capricieux ou alors il avait un visage fermé et ne dégoisait pas un mot. Vraiment, elle avait de plus en plus de mal à le comprendre.

Dès qu'il vit sa mère, le sourire de Dudley se fana et il stoppa tout mouvement. Abby lui jeta un regard et crispa les poings à la vue d'une Pétunia qui se tenait fière et droite et portait sur elle un regard méprisant. Cette femme était vraiment la femme la plus détestable qu'elle ait jamais rencontré.

La coeur de Pétunia c'était serré quand elle avait vu son fils arrêter de s'amuser en la voyant. Il avait de nouveau ce regard vide et le visage fermé. Elle ne put s'empêcher de jeter un regard méprisant à la jeune femme brune avec qui son fils s'amusait quelques secondes plus tôt. Elle était en train de le perdre et ne pouvait pas le supporter.

- Dudley, nous y allons.

Le jeune homme ne lui répondit pas. Il alla serrer Abby dans ses bras, elle lui donna plusieurs cd et il lui fit un sourire, puis, il serra la main de Tim et de Ziva avant de marcher vers l'ascenseur. Juste avant de monter dedans, il se tourna vers eux et demanda.

- Je pourrai revenir vous voir ?

- Bien sûr Duddy ! Tu viens quand tu veux. Répondit Abby en souriant.

- Merci... à bientôt alors.

Ils lui firent un signe de la main et il monta dans l'ascenseur avec sa mère.

Dès qu'ils furent partis, Tim et Ziva montrèrent les dépositions que les Dursley avaient fait à Gibbs qui les félicita pour leur travail. Puis, chacun vaqua de nouveau à ses occupations.


Voilà, ce deuxième chapitre est terminé. nous espérons qu'il vous a plu. La suite le 25 décembre et ensuite un chapitre toutes les 1 à 2 semaine selon l'avancée dans l'écriture. bises à tous et à toutes. à bientôt. Les Sadiques Yaoistes.

Publié dans : Guerriers de l'Ombre - Par les sadiques yaoistes
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Dimanche 10 avril 7 10 /04 /Avr 18:31

Chapitre 3 : Apprendre la confiance.

Il était presque 18h quand quelqu'un frappa à la porte. L'agent Dinozzo invita la personne à entrer.

Ducky ouvrit la porte et se figea un instant en voyant la position dans laquelle se trouvait Tony et son jeune patient. Avant qu'il ne puisse dire quoique ce soit, le brun papillonna des yeux et les ouvrit. Le jeune homme le regarda et lui envoya un sourire éblouissant.

- Bonjour jeune homme. Je suis le Docteur Malard mais tu peux m'appeler Ducky.

- Euh... Bonjour. Je suis Harry Potter.

Ducky approcha lentement comme pour ne pas l'effrayer. Même si l'homme ne lui faisait pas vraiment peur, Harry ne pouvait s'empêcher de scruter les moindres de ses faits et gestes. Quand l'homme fut proche de lui, il prit un profonde inspiration pour se calmer.

- Tony ? Tu peux nous laisser le temps que j'examine mon patient ?

- Euh... oui. Tu veux quelque chose Harry ?

- J'ai un peu faim et soif.

- D'accord.

Tony quitta la pièce. Quand Harry fut seul avec le médecin, ce dernier commença à ôter les pansements et poussa une exclamation de surprise. Il avait compté 8 coups de couteau et deux avaient disparu. Certaines marques de ceinture aussi avaient disparu, son poignet gauche était presque ressoudé et son épaule était guérie. C'était tout simplement incroyable.

- Tu cicatrise bien trop vite jeune homme. Deux des coups de couteau ne sont plus présents, des marques des coups de ceintures ont aussi disparu. Ton poignet n'est plus brisé et ton épaule est guérie.

Harry se tortilla, mal à l'aise. Il allait devoir parler. Il espérait juste que l'homme ne le verrait pas comme un monstre et ne tenterait pas tout un tas d'expériences sur lui. Il ne pourrait pas supporter qu'on le traite comme un rat de laboratoire. Il avait assez souffert comme ça. Il ferma les yeux un instant et prit de profondes inspirations pour se calmer. Puis, malgré ses mains tremblantes, il prit la parole d'une voix claire et posée.

- Je ne suis pas un humain comme les autres...

- Je t'écoute. Répondit Ducky en fronçant les sourcils.

- En fait, si je cicatrise plus vite, c'est parce que ma magie me soigne et encore avec des potions, je serais déjà sur pieds. Je suis un sorcier...

- Sorcier ? Potion ? interrogea le médecin légiste, perplexe.

- Oui. En fait, il existe un monde magique dont je fais partie. Je suis un sorcier. Habituellement, je suis soigné avec des potions. Il y a le poussos pour les fractures, elles sont soignées en juste quelques heures puis l'essence de dictame qui fait disparaître les plaies en quelques secondes. J'en ai dans ma malle mais je ne veux pas les prendre, je ne veux pas que tout le monde sache pour moi.

- Pourquoi ? Ton don est exceptionnel ?

- Je n'ai pas de bons souvenirs avec les personnes non magiques. Je veux dire, ma famille me voit comme un monstre et m'a élevé comme tel. J'ai été battu, affamé, assoiffé, torturé, enfermé dans un placard, traité comme un esclave juste parce que je suis un sorcier.

- Parles en aux autres. Personne ici ne te verra comme un monstre et je pense que Abby va le découvrir puisque c'est elle qui s'occupe de tes analyses de sang.

Harry ne répondit pas et se contenta de hocher la tête. Ducky nettoya les plaies restantes, remit de la crème sur les hématomes et refit des pansements propres. Il donna quelques médicaments au jeune homme, notamment pour les nausées vu qu'il recommençait à se nourrir. Puis, il discuta avec lui en attendant que Tony revienne.

Le Docteur Malard proposa à Harry de lui donner quelques cours de médecine légale et d'anatomie quand il serait sur pieds. Le petit brun accepta. Il était curieux de nature et adorait apprendre de nouvelles choses.

Il n'en avait jamais parlé à personne mais s'il avait voulu, il aurait largement pu devancer Hermione dans toutes les matières à Poudlard. Il était assez doué et apprenait très vite. Seulement, il faisait en sorte d'être un élève moyen. Il avait déjà l'étiquette de survivant du monde sorcier, d'attrapeur le plus jeune et le plus doué de sa génération, il ne voulait pas en plus se coller une image d'intello et meilleur élève de Poudlard.

La porte s'ouvrit et Tony regarda discrètement dans l'embrasure pour s'assurer qu'il ne dérangeait pas Ducky dans son travail. Quand il vit que le médecin avait terminé, il entra dans la pièce et apporta le repas et la boisson de Harry. Le jeune homme lui avait expliqué plus tôt qu'il n'avait jamais mangé de Pizza et n'avait jamais bu de coca. Il lui avait donc apporter les deux.

Ducky quitta la pièce. Dès qu'ils furent de nouveau seuls, le brun déposa un baiser sur la joue de Tony pour le remercier faisant rougir légèrement ce dernier. Harry dégusta sa Pizza avec Dinozzo, ses yeux brillaient de joie. Il était vraiment heureux, pour la première fois depuis très longtemps. Il avait eu quelques moments de bonheur avec son parrain mais ils avaient été si peu nombreux.

Intérieurement, il prit une décision. Il allait profiter de chaque instant de cette nouvelle vie qui lui était offerte sur un plateau. Il ne retournerait pas à Poudlard. Il allait tenter d'entrer en contact avec l'institut sorcier de Salem pour trouver un moyen de poursuivre ses études sorcières et mener des études moldues en parallèle. Il espérait juste que Dumbledore ne le retrouverait pas trop rapidement. Sinon le vieil homme s'empresserait de le ramener en Angleterre.

Il allait juste devoir trouver un endroit où vivre. Il ne voulait pas retourner en Angleterre, il savait s'occuper d'une maison et cuisiner. S'il le fallait, il trouverait un emploi et louerait un appartement. Il était courageux et n'avait jamais rechigné à la tâche. Il avait toujours su se débrouiller seul et prendre soin de lui. Il était bien plus autonome et mature que n'importe quel jeune de son âge. Il arriverait à s'en sortir, il en était sûr. Plus personne ne l'empêcherait d'être heureux.

Il regarda deux autres films avec Tony tout en discutant et quand il se sentit prêt à s'endormir, il ordonna à l'homme d'aller se laver, se reposer et autre en jurant qu'il n'allait pas disparaître pendant la nuit. Dinozzo grogna un peu mais fini par accepter de partir.

Tony alla chercher ses affaires à son bureau, il allait retourner chez lui pour quelques heures puis, il achèterait un téléphone portable, un Ipod et un ordinateur portable pour Harry. Il avait envie de le gâter.

- Alors Tony ? Enfin de retour parmi nous. Tu as enfin lâché ton protéger ? interrogea sa collègue, moqueuse.

- Tu as un problème avec ça Ziva ?

- Aucun. C'est juste curieux de te voir comme ça, c'est tout.

Tony ne répondit rien, il prit son sac à dos et quitta les bureaux du NCIS sans un regard en arrière.

De son côté, Ziva était intriguée. Qu'est ce que ce jeune homme avait de si spécial pour que tout le monde se préoccupe de lui à ce point ? Que ce soit Tony, McGee, Abby, Gibbs ou Ducky, tous ne parlaient que de lui. Elle avait même entendu que Gibbs envisageait de l'adopter. Elle soupira et se dit que le meilleur moyen de savoir était encore d'aller voir le jeune homme.

Elle alla à la salle de repos. Elle se stoppa derrière la porte et allait frapper mais elle entendit des gémissements et des suppliques. Elle fronça les sourcils et ouvrit doucement la porte. Sur le lit, le garçon se débattait tellement qu'il avait arraché sa perfusion.

- Non...supplie..oncle Vernon...pas fais exprès...

Il poussa un gémissement de douleur et se mit à trembler violemment comme s'il convulsait. La cicatrice qu'il avait au front se mit à saigner et il continua ses suppliques. Il parlait vite, ses paupières s'agitaient, son corps tremblait, ses poings étaient crispés sur les draps.

- Sirius...m'abandonne pas... Cédric... pas ma faute...monstre...je suis un monstre...

D'un coup, le garçon se redressa et poussa un hurlement de terreur avant d'ouvrir les yeux. Qu'était-il arrivé à ce jeune homme pour qu'il fasse des cauchemars aussi violents ? Ziva l'observa un instant et vit que la cicatrice de son front c'était refermée. Elle fronça les sourcils mais décida de ne pas y penser tout de suite.

Harry avait peur, très peur. Il regardait partout autour de lui comme une bête traquée. Il vit une jeune femme brune près de la porte. Elle était jolie mais son visage était froid, dénué d'expression. Pourtant, il pouvait lire de l'inquiétude au fond de ses prunelles sombres. Il prit la petite bouteille d'eau qui était près de lui et en bu quelques gorgées avant de retomber sur les oreillers et de pousser un soupir de soulagement et de bien être.

- Bonjour, je suis Ziva David. Je travail avec Gibbs, Tony, Abby, Tim et Ducky.

- Oh.. euh.. Je suis Harry Potter.

- Tu as fait un cauchemar. Tu veux en parler...

- J'ai l'habitude... c'est juste que, je revois ma vie dans ma famille, la mort de ceux que j'aime... c'est rien. Il faut juste que je me calme un moment.

Ziva pensait qu'il y avait plus mais elle hocha seulement la tête en guise de réponse. Puis, elle reprit la parole.

- Est ce que ça te dérange si je reste un peu avec toi ?

- Non... pas du tout. Rétorqua Harry en souriant légèrement.

Au départ, ils restèrent silencieux. Harry essayait de déterminer si Ziva était une personne à qui il pouvait faire confiance et la jeune femme tentait de comprendre ce qui avait pu arriver au jeune homme pour qu'il soit si effrayé. Puis, il avait l'air de passer de l'angoisse et la frayeur aux sourires en quelques secondes, c'était vraiment étonnant.

Après une dizaine de minutes, elle toussota légèrement et prit la parole.

- Ta tante et ton cousin sont venus aujourd'hui. Ils ont fait des dépositions.

Harry se crispa. Et si sa tante et son cousin disaient qu'il avait menti ? S'ils avaient parlé de sa particularité ? Si Pétunia prétendait qu'il était fou et instable et qu'il s'était blessé lui même ? Loin de ses préoccupations, la jeune femme repris la parole.

- Ton cousin a discuté avec Tim, il s'inquiète beaucoup pour toi. Il aimerait te voir pour discuter quand tu iras mieux.

- Dudley s'inquiète pour moi ? Lança t-il d'un ton empli de sarcasme sans pouvoir s'en empêcher.

- Ça t'étonne ?

- Plutôt. Je veux dire, il m'a toujours détesté. Il m'insultait et me montrait à quel point ses parents me détestaient. Il s'est arrangé pour que je n'ai aucun ami à l'école. Quand je sortais dans le quartier, je devais l'éviter sa bande et lui sinon, ils pratiquaient la chasse au Harry. Ils me couraient derrière et quand ils m'attrapaient, ils étaient à cinq pour me cogner. Même s'il avait un peu changé ces derniers temps et qu'il me donnait à manger et à boire en cachette, je ne pensais pas qu'il s'inquièterait pour moi...

- Si tu ne veux pas lui parler, tu ne seras pas obligé de le faire.

- Je pense que je discuterai avec lui. J'aimerai savoir ce qu'il me veut exactement. Répondit le petit brun, légèrement songeur.

- Bien, Sinon ta tante a raconté tout ce que tu as vécu chez eux pendant des années bien que je pense qu'elle ait minimisé son rôle pour ne pas être arrêtée et condamnée.

- C'est assez conforme à ce qu'elle est. Elle refuse que sa famille paraisse anormale. Tout ce qui l'intéresse, c'est d'avoir une maison propre, un jardin bien entretenu, un fils populaire. Elle veut entrer dans la norme.

- Il n'y avait personne d'autre que ta tante pour t'accueillir à la mort de tes parents ?

- Non. Mon père était fils unique et ses parents étaient morts, les parents de ma mère étaient morts aussi, mon parrain avait disparu. Il n'y avait qu'elle. Quand je suis entré à l'école en Écosse, la famille d'un ami m'a vite considéré comme son 8ème enfant mais ils n'ont jamais voulu devenir mes tuteurs légaux. Le directeur qui dit me voir comme son petit fils n'a jamais voulu me recueillir non plus. Puis, mon parrain est mort en Juin alors que je l'avais retrouvé à peine deux ans plus tôt. Rémus, qui est un ami de mes parents et que je vois comme mon second parrain n'a pas assez d'argent pour que le juge accepte de me confier à lui.

- Où iras tu quand tout ça sera terminé ?

- Je me débrouillerai. Je ne retournerai pas en Angleterre ça c'est sûr. L'avantage d'avoir vécu chez les Dursley c'est que je sais m'occuper d'une maison. J'essaierai de trouver un petit travail, je vais reprendre mes études et trouver un appartement.

- Tu es courageux. Peu de jeunes de ton âge auraient la force de rebondir et de continuer à vivre avec ce que tu as vécu...

- Si j'abandonne, alors ceux qui souhaitent me voir mort, comme les Dursley, auront gagné et je refuse qu'ils gagnent la partie. Je suis comme tout le monde, j'ai le droit de vivre.

Ziva plongea dans ses pensées. Elle n'avait pas eu une enfance dorée non plus. Son père ne l'avait jamais maltraité mais il l'avait élevé pour tuer. Elle n'avait jamais eu le choix non plus. L'histoire de ce jeune homme la touchait. Elle commençait à comprendre pourquoi tout le monde au NCIS l'appréciait. Il méritait d'être aimé. Elle lui fit un sourire et commença à lui raconté une partie de sa vie sans même s'en rendre compte.

- Je suis née en Israël. Tu sais, mon père ne m'a jamais maltraité mais ce que j'ai vécu n'est pas rose non plus. J'ai été élevé pour devenir une tueuse, un être froid et sans émotion. Mon père m'a élevé pour que je devienne agent du Mossad dont il est le directeur adjoint. Il voulait que je sois la meilleure. Depuis quelques années je suis ici, au NCIS. Au départ, j'étais agent de liaison entre le NCIS et le Mossad, maintenant, j'ai démissionné du Mossad et je suis simple agent du NCIS.

- Malgré ce que tu as vécu. Je suis sûr que tu n'as pas de regrets et que tu es heureuse aujourd'hui parce que toutes les épreuves que tu as traversé pour en arriver là, font ce que tu es aujourd'hui. Tu sais, quand je t'ai vu à mon réveil, j'ai pas vu un être froid. J'ai vu une femme belle et qui malgré le masque de froideur qu'elle portait avait l'air de s'inquiéter pour moi. Tu es quelqu'un de bien Ziva David.

- Merci. Répondit elle en lui faisant un léger sourire.

Les paroles du jeune homme la touchaient énormément, bien plus qu'elle ne le montrait. C'était la première fois que quelqu'un prenait la peine de regarder ce qu'il y avait derrière le masque. Les minutes passèrent dans un silence apaisé où les deux protagonistes étaient plongés dans leurs pensées.

Finalement, Harry bailla à s'en décrocher la mâchoire. Il se recoucha et elle remonta les couvertures sur lui. Il tendit une main qu'elle attrapa et peu à peu, il glissa dans le sommeil. Elle relâcha sa main, déposa un baiser sur son front et quitta la pièce discrètement.

Après le départ de Ziva, le petit brun fit un rêve bien différent des autres. Il savait que ce n'était pas vraiment un rêve, plutôt un genre de vision. Comme si son âme entrait en contact avec une autre.

Il était dans une immense clairière, face à lui se tenait Tom Riddle. Le vrai Tom Riddle, par Lord Voldemort. L'homme avait l'allure d'un jeune homme d'environ 25 ans. Il avait des cheveux bruns mi longs et des yeux rouges.

Il jetait à Harry un regard suppliant, comme s'il avait besoin d'aide et n'osait pas le demander. Hypnotisé par se regard, le petit brun approcha de Tom.

- Harry Potter... je suis heureux d'enfin parvenir à te contacter.

Harry haussa un sourcil, perplexe.

- Que me voulez vous, Voldemort ?

- Tom. Pas Voldemort. Voldemort n'a pas sa place ici. Les choses ne sont pas aussi simples que tu le pense.

- De quoi parlez vous ?

- De la guerre, de Dumbledore, de Voldemort.

- C'est à dire ?

- Voldemort n'est pas réel. Enfin, il existe mais c'est le vieux fou qui l'a créé.

- Je ne vous crois pas !

Le rêve changea du tout au tout, il vit Tom qui parlait devant une assemblée de sorcier. Il était encore lui même. Il expliquait ses projets pour le monde sorcier. Ce qu'il voulait faire pour l'améliorer.

Visiblement, il voulait que le ministère revoit sa position sur les créatures magiques et hybrides et que celles ci aient plus de droits. Il voulait que les elfes de maison ne soient plus des esclaves. Que les sorciers nés moldus aient une formation sur le monde magique avant d'entrer à Poudlard afin qu'ils connaissent les moeurs et coutumes du monde dans lequel ils allaient entrer. Qu'il n'y ait plus de mariage forcé chez les sangs pur et pleins d'autres choses encore.

Le brun se fit la réflexion que ces changements seraient bénéfiques pour le monde sorcier.

L'image changea à nouveau. Tom reposait au centre d'un sceau sur un sol de pierre froid et humide. Il était blessé et affaibli. Une voix énonçait une incantation dans une langue que Harry cru reconnaître comme l'ancienne langue elfique.

Tom Riddle se crispa et hurla de douleur, il fut pris de convulsions. Après de longues heures, Harry vit un genre de forme spectrale d'un blanc immaculé sortir du corps de Tom Riddle et être aspirée par une urne. Le corps du brun se métamorphosa et devint celui du Voldemort qu'il connaissait.

Il n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il voyait dans ce rêve. Le décor disparut et il plongea enfin dans un sommeil sans rêve.

Le lendemain matin, il fut réveillé par un Tony souriant qui lui avait apporté un cappuccino sucré et des croissants. Harry s'étira longuement et poussa un genre de ronronnement. Puis, il s'assit correctement sur le lit et entreprit de manger. Il avait une faim de loup. Dinozzo prit place à côté de lui et grignota un croissant en buvant son café. Ils discutèrent de sujets banaux demandant à l'autre s'il avait bien dormi, s'il était en forme.

Ils mangèrent tranquillement. Après les questions classiques, ils parlèrent un peu des films qu'ils avaient regardé ensemble. Harry avait aimé dans l'ensemble. Bien sûr, celui qui l'avait le plus marqué était « le seigneur des anneaux » mais sinon, il avoua apprécier le cinéma.

Quand ils eurent terminés, Tony prit un sac en plastique et le donna à Harry. Le petit brun haussa un sourcil interrogateur et l'aîné prit la parole.

- Je t'ai acheté quelques vêtements et des baskets, je suis pas sûr de la taille mais je pense qu'ils t'iront mieux que les fringues difformes de ton cousin.

- Oh.. euh... Merci... Répondit Harry en rougissant n'ayant pas l'habitude de recevoir des cadeaux.

Tony se leva et fit signe au plus jeune de le suivre. Là, il le mena jusqu'à un cabinet de toilette munit d'une cabine de douche et d'un lavabo en l'aidant à se déplacer. Harry était ravi. Il entra dans la pièce et s'y enferma.

Quand il fut seul et au calme dans la salle de bain, il poussa un léger soupir. Ça lui faisait un bien fou de quitter la salle de repos. D'autant que la pièce dans laquelle il passait tout son temps n'avait pas de fenêtre. Son seul éclairage était la lumière artificielle, il lui était donc difficile de savoir si c'était le jour ou la nuit.

Il secoua la tête pour revenir à la réalité. Avec ses pansements et son plâtre au poignet, il ne pouvait pas prendre de douche. Il se dirigea lentement vers le lavabo, y fit couler de l'eau chaude, puis, il ôta ses vêtements sales et humides de sueur. Ensuite, il se lava lentement. Ça faisait vraiment du bien. Il en profita pour se laver les cheveux et brossa également ses dents.

Quand il eut terminé, il se sécha, s'habilla, tenta de dompter sa chevelure rebelle, en vain, et sortit de la pièce pour rejoindre Tony qui l'attendait appuyé contre le mur face à la porte.

Harry portait un jean noir, un T shirt vert et une paire de baskets. Les vêtements, même si légèrement trop grands, lui seyaient beaucoup mieux que les vieilles loques de Dudley. Le T shirt laissant entrevoir son ventre plats et ses abdominaux bien dessinés, le jean moulait légèrement ses fesses fermes et musclées. Il était magnifique malgré son teint pâle et sa maigreur.

- Tu es très beau comme ça Harry. Ces vêtements te vont beaucoup mieux que les anciens. Lança Tony avec sincérité.

- Euh..Merci.. Répondit il en rougissant et bafouillant.

Au lieu de le ramener à la salle de repos. Tony le mena vers les bureaux. Il avait des cadeaux pour lui mais il les avaient laissé sur son bureau.

Harry le suivit, en silence, heureux de ne pas regagner sa chambre improvisée tout de suite.

Quand ils furent à l'étage, les rayons du soleil vinrent réchauffer la peau du petit brun au travers des larges fenêtres. Il ferma les yeux quelques instants pour profiter de la sensation avant de les rouvrir et de continuer à avancer.

Ziva, McGee et Gibbs étaient présents. Il les salua et s'installa sur la chaise que Dinozzo avait amené pour lui. Tony alla à son bureau et revint avec un petit carton qu'il tendit à Harry.

- Qu'est ce que c'est ? Interrogea le petit brun.

- Et bien. Ton anniversaire a eu lieu il y a une semaine alors je t'ai acheté quelques bricoles. Bon Anniversaire Harry. Même si c'est en retard.

Harry sentit les larmes lui monter aux yeux. Tony lui offrait des vrais cadeaux d'anniversaire, pour lui, sans contrepartie. Il ouvrit doucement le carton et y découvrit un téléphone portable, un Ipod et un ordinateur portable. Quand il vit ce qu'il y avait dans la boîte, il ne put se retenir davantage. Il le posa sur le sol avec douceur et se jeta dans les bras de Dinozzo en marmonnant des « merci » comme une litanie.

Tony le réceptionna, déposa un baiser sur le haut de son crâne et caressa son dos pour apaiser ses sanglots. Les autres membres de l'équipe étaient émus. Le jeune homme était vraiment attachant. On sentait son besoin d'affection, de tendresse. Son besoin de découverte aussi. Son enfance avait été brisée et il rattrapait doucement le temps perdu.

Quand il fut calmé, il retourna s'asseoir et prit le temps de regarder plus attentivement ses cadeaux. McGee c'était levé et rapproché pour lui expliquer le fonctionnement de chacun d'eux. Les explications étaient claires et concises et le brun retenait facilement les choses. Tony était installé à son bureau et travaillait déjà. Il avait prit un peu de retard dans son travail mais rien de très grave. Il allait vite rattraper tout ça.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et un homme grand et de forte stature en sortit. Il avait le teint hâlé, des cheveux grisonnants et les yeux bleus, gris. Il devait avoir aux alentours de la cinquantaine et il boitait légèrement quand il marchait. Il devait s'aider d'une canne.

Malgré le fait qu'il avait vieilli et qu'il ne l'avait vu qu'une seule fois, Harry se souvenait parfaitement de l'homme. Il avait été tellement gentil quand il l'avait vu alors qu'il n'avait que 5 ans. Richard Dursley, le frère de l'oncle Vernon et son opposé total point de vue caractère. Les yeux du petit brun brillèrent de malice, il se leva et...

- Oncle Ricky ! Ce fut le cri de guerre qu'il poussa alors qu'il se jetait dans les bras du seul homme qui lui avait donné un peu d'affection durant ses années en enfer.

- Hey ! Demi portion ! T'as bien poussé dis moi...

Harry se mit à rire franchement. Il était heureux de revoir cet homme. À l'époque, Richard lui avait donné ses coordonnées mais la tante Pétunia lui avait pris la carte de visite et l'avait brûlé dès que l'homme était parti.

Le vieux Marine alla s'installer sur une chaise et garda Harry près de lui. Il installa le petit brun sur ses genoux et commença à lui parler avec douceur.

- Comment vas tu Harry ? Pourquoi tu ne m'as jamais contacté ?

- Je vais bien...je crois. Je ne t'ai jamais contacté parce que la tante Pétunia a pris ta carte de visite et l'a brûlé dès que tu es parti de la maison. Je pense qu'elle avait peur que je me confie à toi pour les coups et le reste si jamais on se rapprochait.

- Et tu l'aurais fait ?

- Je ne sais pas. Généralement je ne parle pas de tout ça. Je déteste qu'on me prenne en pitié et c'est ce qui serait passé avec n'importe qui à qui j'aurais raconté mon histoire.

- Jamais je ne t'aurai pris en pitié. Je t'aurai aidé et sûrement recueillis mais de la pitié, non. Je t'ai aimé à la seconde où je t'ai vu. Pourtant, je ne t'ai rencontré qu'une fois. Je me souviens que quand je suis arrivée à l'époque, tu as pris peur et tu t'es caché. Pétunia avait dit que c'était parce que tu avais peur des étrangers mais je crois qu'il y avait autre chose.

Harry resta silencieux au départ et Richard pensait qu'il n'allait pas répondre mais il reprit la parole, sa voix n'était qu'un murmure.

- En fait, c'est parce que quand la tante Marge venait, elle prenait toujours ses chiens avec elle. Dès qu'elle arrivait à la maison, elle me donnait des ordres et laissait ses chiens m'attaquer, elle m'insultait et disait que mes parents ne voulaient plus de moi parce que j'étais un monstre, que j'étais moche et méchant et que l'oncle Vernon et la tante Pétunia étaient trop généreux de m'avoir accueillis sous leur toit. Qu'ils auraient dû m'exterminer quand on m'a laissé devant leur porte, ou me jeter à l'orphelinat du coin. Elle m'a même battu avec un martinet plusieurs fois. Alors j'avais peur que tu sois comme eux.

- Je vois. Répondit le plus vieux en crispant les poings.

Il savait que Vernon et Marge avaient toujours été proches et s'étaient toujours bien entendu mais il n'aurait jamais imaginé qu'ils pourraient s'allier pour détruire un enfant comme ça. Surtout que Marge avait énormément souffert en découvrant qu'elle était stérile et ne pourrait jamais avoir d'enfants. Il aurait pensé que sa soeur l'aurait pris sous son aile. Surtout que le brun était un jeune homme adorable et attachant. Il s'en voulait de n'avoir rien vu. Comment avait il pu passer à côté de ça ?

C'était vrai que Harry était chétif et ne faisait pas ses 5 ans mais Pétunia lui avait dit que c'était parce qu'il souffrait de troubles alimentaires depuis qu'elle l'avait recueillis. Elle disait que le garçon refusait de se nourrir et lui, il avait cru cette femme.

Il aurait pourtant dû se douter que c'était faux. Un après midi, il avait emmené Harry à Londres pour une promenade. Ils étaient allés dans un fast food et il se souvenait que le petit brun avait dévoré un hamburger, des frites et une glace avec appétit. Il y avait tellement de détails qu'il voyait maintenant mais qu'il n'avait pas relevé à l'époque.

Harry dût sentir qu'il s'en voulait parce qu'il reprit la parole.

- Tu ne dois pas t'en vouloir. J'étais plutôt doué pour cacher mon mal être et ce que je vivais chez l'oncle Vernon et la tante Pétunia. Même mon parrain qui est mort en Juin a trouvé la mort sans savoir ce que je vivais. Même mes meilleurs amis ne savent pas. Le directeur de mon pensionnat est au courant de certaines choses mais pas de tout et ça n'aurait servi à rien de lui dire puisque malgré mes suppliques, il me renvoyait à Privet Drive chaque été.

- Comment as tu pu tenir toutes ces années ?

- C'est simple. L'espoir et l'optimisme. Je me disais que ma vie ne pouvait que s'arranger que je n'allais pas vivre des épreuves comme celles ci toute ma vie. Alors, je faisais tout pour tenir le temps que les choses s'arrangent.

Richard lui donna une étreinte protectrice. Celle d'un père, d'un grand père. Gibbs qui avait écouté la conversation était encore plus confiant dans son choix. Oui, il allait adopter Harry quand Vernon Dursley serait jugé et condamné. Il était hors de question de le laisser avec Pétunia Dursley. Cette femme était une sans coeur. Il n'était même pas certain qu'elle mérite de conserver la garde de son fils.

Là, un détail lui revint en tête. Il y avait souvent pensé depuis qu'il avait trouvé le jeune dans cette chambre d'hôtel. Pourquoi les voisins ne s'étaient jamais inquiétés de ses hurlements ?

- Pourquoi les voisins ne sont jamais intervenus ?

Harry émit un rire nerveux. Ça c'était juste le meilleur de l'histoire. La preuve flagrante de le bêtise humaine. La preuve que personne ne s'occupait de personne et que la vie c'était juste 'marche ou crève'. Il releva la tête, planta son regard dans celui de Gibbs et prit la parole.

- C'est simple. Ma famille a dit aux voisins que j'étais un gamin perturbé qu'ils avaient recueillis suite à la mort de ses parents. Que j'étais instable psychologiquement, que je souffrais de trouble alimentaires et que je faisais parfois des crises de démences qui faisaient que je poussais des hurlements déchirants. Que j'avais tendance à me faire du mal et à me mutiler. Du coup, quand je hurlais ou que je sortais de la maison en boitant ou autre les gens ne s'occupaient pas de moi. J'étais juste le gamin cinglé du numéro 4.

- Mais et à l'école ? Interrogea Richard qui n'en revenait pas.

- Ma tante avait dit que j'étais un enfant perturbé qui ne comprenait rien et que la maitresse n'avait qu'à me laisser dans un coin et ne pas s'occuper de moi. Une seule institutrice a tenté de m'aider, elle avait remarqué que je n'étais pas comme ma Tante Pétunia le disait. Elle a été virée et après ça, personne n'a cherché à m'aider à nouveau. Puis, à 11 ans je suis entré au pensionnat en Écosse.

Autour, les membres de l'équipe étaient atterrés. Comment les gens avaient-ils pu être assez crédules pour croire aux mensonges des Dursley ? Ça prouvait encore une fois que les gens ne s'occupaient de rien d'autre que d'eux même. L'espèce humaine pouvait vraiment être écoeurante parfois.

La fin de cette journée se passa tranquillement. Harry visita les locaux avec McGee pendant que Tony rattrapait son retard de travail. Il avait aussi discuté avec Richard Dursley pendant des heures. Il avait même dit à l'homme que son cousin semblait avoir changé ces derniers temps et qu'il avait tenté de l'aider à plusieurs reprises. Ricky avait promis qu'il irait le voir au Grand Hôtel. Si Harry disait vrai, alors Dudley était encore récupérable contrairement à ses parents et à Marge.

En fin de journée, Harry alla voir Ducky à la morgue pour ses pansements. Il fit la rencontre de Palmer. Il trouvait l'homme légèrement coincé et un peu crétin sur les bords mais ne donna pas son opinion à voix haute. Au sourire que Abby lui avait lancé, nul doute qu'elle avait lu dans ses pensées.

Les soins furent rapides, il était presque guérie à présent. Il y avait juste ses côtes qu'il allait devoir continuer à surveiller. Ducky avait encore tenté de le convaincre d'en parler aux autres mais il refusait. Il ne se sentait pas prêt. Il gardait cette peur du rejet.

Tony, Abby, Ziva, McGee et lui dînèrent tranquillement dans la salle de repos en discutant. Sortir un peu de la pièce lui avait fait un bien fou.

Deux jours plus tard, il était à l'open space et Tim lui montrait des trucs sur l'ordinateur. Il avait un bloc et un stylo et prenait des notes. Il retenait assez facilement les choses mais préférait les noter, au cas où.

Il avait encore rêvé de Tom. Chaque fois, celui qu'il avait si longtemps appelé Voldemort lui révélait des choses qu'il ne savait pas. Il lui montrait des passages de sa vie. Les actions qu'il avait mené avant de changer de devenir ce mage noir cruel et sans coeur. Tout ça faisait que Harry se posait de nombreuses questions sur le monde sorcier, sur la guerre, sur Dumbledore. Et si le vieil homme n'était pas ce qu'il semblait être ?

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent le sortant de ses pensées. Il fut surpris de voir Ricky accompagné de Dudley. Son cousin lui fit un large sourire et il ne put s'empêcher d'y répondre. Il posa ce qu'il tenait et se précipita vers eux.

Dudley l'enlaça et le serra à l'en étouffer. Il pleurait, son corps tremblait. Il ne cessait de murmurer des excuses. Il s'en voulait de ne pas l'avoir aidé. Il s'en voulait d'avoir été méchant et cruel avec lui. Il réalisait le temps perdu à détester Harry alors qu'ils auraient pu être comme des frères.

- Arrête Duddy D. tu n'y est pour rien. Tu étais un môme. Tu n'aurais pas pu faire grand chose. Au moins, tu as été épargné. Si tu m'avais défendu, tu aurais vécu le même enfer que moi.

- Merci...merci de me pardonner Harry. J'aimerai qu'on reste en contact, qu'on apprenne à se connaître et qu'on forme une vraie famille.

- C'est d'accord. Répondit le petit brun en tapotant légèrement dans le dos de son cousin pour le calmer.

Ricky, Dudley et Harry se rendirent dans la salle de repos pour discuter. Le brun raconta à Richard les raisons pour lesquelles Vernon et Pétunia le détestaient tant. L'homme lui expliqua que le fait qu'il soit sorcier ne changeait rien pour lui. Qu'il l'appréciait tel qu'il était.

Cette longue discussion avait beaucoup aidé Harry. Il se disait qu'il pourrait peut être expliquer à ses sauveurs ce qu'il était sans risque d'être rejeté ou torturé.

Le soir venu, Ricky avait emmené Dudley et Harry manger dans un Fast food et voir un film. L'ambiance avait été légère et festive et quand il revint aux locaux du NCIS et dans la salle de repos, le petit brun s'endormit apaisé et souriant.


Et voilà, encore un chapitre bouclé. Nous espérons que l'histoire continue à vous plaire.

Publié dans : Guerriers de l'Ombre - Par les sadiques yaoistes
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