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Guerriers de l'Ombre

Dimanche 10 avril 7 10 /04 /Avr 18:32

Chapitre 4 : Révélations.

Ça faisait presque deux semaines que Harry avait été sauvé par Gibbs et l'équipe du NCIS. Il allait mieux, ses fractures étaient guéries et malgré sa discussion avec Ducky, il n'avait toujours rien dit au reste de l'équipe. Il continuait donc à jouer le jeu. Le médecin n'avait pas enlevé le plâtre à son poignet et il restait souvent couché mais il ne supportait plus de rester sans rien faire.

D'autant que les nombreux rêves avec Tom le mettait sur les nerfs. Il avait comprit ce qu'était le rituel qu'il avait vu. C'était de la magie ancienne. Le Rituel de séparation d'âme. Sa pratique était interdite. Il consistait à séparer l'âme d'une personne en deux mais pas seulement. Ça séparait le côté positif et le côté négatif d'une personne.

Ce rituel pouvait être mortel s'il était mal effectué. Visiblement, Dumbledore avait effectué le rituel sur Tom. Il avait séparé le côté lumineux et le coté ténébreux de l'homme. Ainsi, le côté gentil de son âme avait été enfermé et scellé dans une urne. Son côté mauvais avait pris le dessus, Lord Voldemort était né.

Il peinait à croire que celui qu'il avait longtemps vu comme un grand père ait pu faire ça. Il peinait à imaginer que Dumbledore ne soit pas si blanc que ça. Il semblerait que Voldemort n'était pas le vrai méchant dans cette histoire.

Devait-il croire en ses visions ? Peut être que Voldemort cherchait seulement à le manipuler ? Et s'il avait des hallucinations et cherchait seulement une raison de haïr Dumbledore parce qu'il lui en voulait de l'avoir envoyé chez les Dursley ?

Il avait tellement réfléchit ces derniers jours, il en avait assez. Il fallait qu'il s'occupe. Il penserait à tout ça quand le procès serait passé et qu'il serait enfin libre.

Il était en train de regarder un film avec Tony en discutant quand le docteur Malard entra pour ses soins. L'agent Dinozzo allait quitter la pièce mais Harry le retint par le bras. Il fronça les sourcils et le petit brun lui fit un sourire avant de dire.

- Reste. Il y a quelque chose que tu dois savoir.

Tony hocha la tête et se rassit. Ducky approcha du brun et ôta tous ses pansements. Il n'y avait plus aucune marque sur le corps du brun. Dinozzo poussa une exclamation de surprise. Il avait vu à quel point le brun était mal en point quand il avait été trouvé dans la chambre d'hôtel. La guérison était vraiment miraculeuse. Il n'en revenait pas.

- Comment c'est possible ?

Harry lui jeta un regard en coin. Il n'était vraiment pas sûr de la réaction de l'homme face à la révélation qu'il allait faire. Ducky lui fit un sourire encourageant. Il prit une profonde inspiration et prit la parole.

- Je ne suis pas un humain comme les autres...

Il attendit et observa Tony. L'homme avait la bouche grande ouverte et ses yeux brillaient de curiosité et d'envie. Il se doutait que le brun n'était pas comme tout le monde depuis qu'il l'avait vu entouré de ce dôme blanc mais il n'aurait jamais imaginé que ce dernier ose lui en parler aussi rapidement. Jugeant que Tony avait l'air de plutôt bien gérer la première partie, Harry décida de dire ce qu'il était exactement.

- Je suis un sorcier. C'est pour ça que je guéri si rapidement. Quand je suis correctement nourrit et hydraté, ma magie me soigne puisqu'elle se renforce.

- Un sorcier... comme baguette magique, chaudron, balai ?

Harry hocha la tête en guise de réponse. Là, Tony lui offrit un large sourire et l'enlaça avec douceur. Les nerfs du brun lâchèrent et il fondit en larme. Il avait eu tellement peur que l'homme n'accepte pas sa condition. Ça faisait plusieurs jours qu'il voulait en parler mais n'avait pas osé. Le fait que l'agent Dinozzo accepte ce qu'il était lui ôtait un sacré poids de sur les épaules.

- Mais alors... où sont ta baguette et tout le reste ?

- Dans ma malle...

Le brun trembla légèrement et se tortilla sur le lit, mal à l'aise. Sa malle était probablement restée à l'hôtel, il ne pourrait pas récupérer sa baguette, ses affaires d'écoles, son balai, l'album photo que Hagrid lui avait offert.

Il avait perdu une partie de lui dans cette chambre d'hôtel, il ressentait un genre de vide au plus profond de lui. Il vit Tony qui se levait du coin de l'oeil. L'homme quitta la pièce sans un mot. Harry se crispa persuadé d'être finalement rejeté.

Cinq minutes plus tard, Tony revint dans la pièce avec ses affaires. Harry se redressa d'un coup et cligna plusieurs fois des yeux comme pour se persuader qu'il ne rêvait pas. Faisant fit du fait qu'il ne portait qu'un T shirt et un boxer, il sauta du lit et alla aussitôt jusqu'à sa malle. Il l'ouvrit et ses yeux brillèrent de joie. Tout était là.

Il sortit un uniforme de Gryffondor qu'il enfila rapidement pour ne pas rester à demi nu puis prit sa baguette. Elle lui avait vraiment manqué. Dès qu'il la toucha, un halo doré l'entoura, comme le jour où il l'avait acheté chez Olivanders. C'était probablement parce que ça faisait longtemps qu'il ne l'avait pas eu en main et que sa magie s'était renforcée depuis quelques temps.

Il jeta un regard à Tony et Ducky et les deux hommes approchèrent. Il voulait leur montrer ses affaires de sorcellerie. Il sortit son nécessaire à potion et ses livres qu'il montra au docteur. Il y avait de nombreux livres sur les potions de guérisons. Il sortit également les livres de médicomagie.

- Tout ça, ce sont des livres sur la médicomagie et les potions de guérison. Je crois que ça peut t'intéresser Ducky. S'il y a certaines potions que tu veux tester ou même des sorts, n'hésite pas. Je te montrerai. Quand j'aurai pris contact avec le monde sorcier, j'essaierai d'obtenir des livres de legistomagie et de psychomagie si tu veux.

- Merci beaucoup jeune homme. Je peux les montrer à Palmer ?

- Oui. De toute façon, je vais dire à tout le monde ce que je suis aujourd'hui. Je ne supporte vraiment plus d'être allongé toute la journée à ne rien faire.

- Et bien, si tu veux. Je vais dire à tout le monde de venir déjeuner ici ce midi. Tu rencontreras la directrice Jenny Shepard en même temps.

- Merci Ducky.

Le médecin légiste quitta la pièce et Harry fut de nouveau seul avec Tony. Il lui montra ses livres scolaires et d'autres choses. Les albums photos qu'il avait furent passés en revu. Il offrit également quelques friandises sorcières tel que patacitrouilles, plumes en sucre, baguettes réglisse et chocogrenouilles.

Alors que Tony pensait qu'il avait tout vu. Harry sorti son balai auquel il redonna sa taille d'origine, sa tenue de Quidditch et une petite boite contenant un vif d'or d'entraînement. Là, il commença à expliquer ce qu'était le sport sorcier en s'appuyant sur un livre qu'il possédait.

- Les équipes de Quidditch comptent 7 joueurs. Il y a le gardien. Il doit veiller à ce que le souaffle ne passe pas dans un des trois anneaux du but. Trois poursuiveurs qui se passent le souaffle et tentent de marquer des buts en évitant les cognards. Deux Batteurs, ils ont des battes et tapent dans les cognards pour tenter de déstabiliser les poursuiveurs et l'attrapeur de l'équipe adverse et faire en sorte qu'ils ne touchent pas un membre de leur équipe. Ils nous font souvent tomber de balai d'ailleurs. Puis il y a l'attrapeur. C'est le poste que je joue. On doit attraper cette balle.

Il ouvrit la boite et sorti le vif d'or qui voletait entre ses doigts. Il le lâcha et la balle commença à voler à toute vitesse dans la pièce. On la voyait à peine, en tout cas, Tony ne la voyait plus. Harry reprit son explication faisant comme s'il ne s'occupait pas de la petite balle alors qu'il suivait chacun de ses mouvements des yeux.

- Quand l'attrapeur attrape le vif d'or, le match est terminé et son équipe gagne 150 points et le match la plupart du temps. Quand j'ai commencé à jouer dans l'équipe à Poudlard, j'étais l'attrapeur le plus jeune depuis un siècle et je suis vite devenu l'attrapeur le plus doué de ma génération. Beaucoup disent que je pourrais jouer en professionnel après mes études à Poudlard mais ça ne m'intéresse pas. Le quidditch est juste une passion et un loisir pour moi. J'ai perdu un seul match depuis que je joue et c'est parce que je me suis évanoui et que j'ai fait une chute de plus de 30 mètres.

- Ça doit être impressionnant à voir.

- Ça l'ai mais généralement, les gens ont peur quand je vole parce que je fais pleins d'acrobaties et autre. Je me sens bien sur un balai.

Sur cette réplique, le brun arbora un sourire en coin, il se leva doucement, marcha vers le coin opposé de la pièce et alors que le vif allait fuir, il tendit le bras et l'attrapa. Il revint aux côtés de Tony et le lui mit dans la main.

- Cette balle est la seule dont je me préoccupe quand je suis dans les airs et on joue au quidditch par tous les temps. C'est très rare qu'un match soit annulé. Les matchs professionnels peuvent durer plusieurs jours. Le match le plus long de l'histoire à durée 7 jours.

- Elle est minuscule. Comment tu fais pour la voir et l'attraper ? Je veux dire, quand tu l'as attrapé là, je l'avais même pas vu.

- Je ne suis pas sûr mais déjà je l'ai dans le sang puisque mon père était aussi un attrapeur, comme mon grand père. Puis, je crois que mon enfance joue aussi un rôle. J'ai toujours appris à faire attention à tout ce qui se passait autour de moi, à être attentif au moindre détails de mon environnement. Du coup, je vois des choses que les autres ne verraient pas et j'ai plus de réflexes. Je la connais très peu mais je suis sûr que Ziva arriverait à voir et attraper le vif d'or elle aussi.

- Peut être... oui... Ziva l'attraperait sûrement... Répondit Tony plongé dans ses pensées.

Des bruits de pas se firent entendre dans le couloir. Harry rangea ses affaires et Tony et lui réalisèrent qu'ils avaient discuté toute la matinée et que c'était déjà l'heure du déjeuner. Trois coups se firent entendre à la porte et ils invitèrent tout le monde à entrer.

Le petit brun avait rangé sa baguette dans son étui de poignet. Elle était dissimulée sous sa chemise et il se sentait en sécurité. Il venait de retrouver cette partie de lui qui lui avait tant manqué. Il avait un sourire qui ne semblait pas vouloir le quitter. L'équipe du NCIS entra dans la pièce et Gibbs lui présenta Jenny, la directrice. La femme était plutôt jolie, agréable et assez souriante même s'il ne savait pas encore s'il pouvait lui faire confiance.

Ils prirent place à la table, Tim posa les boites de pizza et les sodas et tranquillement, ils commencèrent à manger. Harry était un peu nerveux mais Tony avait posé une main sur sa main libre sous la table et ça le détendait légèrement.

Pour le moment, deux personnes connaissaient son secret et elles l'avaient plutôt bien pris. Il espérait que tous réagiraient pareil. Il ne voulait plus être vu comme un monstre. Il avait trop souffert du rejet de sa famille.

La directrice Shepard fut appelée et due quitter la pièce. Il en fut heureux, il ne la connaissait pas vraiment et se sentait mal à l'aise d'expliquer sa condition face à elle. Les personnes qui restaient, il les côtoyait depuis un moment et il avait confiance en elles.

Il mangea deux parts de pizza et bu une longue gorgée de coca puis, il toussa pour s'éclaircir la gorge. Les regards se braquèrent aussitôt sur lui. Tous se demandaient ce qu'il avait à dire mais il avait un air très sérieux qui cadrait peu avec ce qu'il montrait habituellement.

- Bon, je ne sais pas si certains d'entre vous l'ont remarqué mais je guéris très vite. En fait, je n'ai plus aucune blessure due à mon agression. Même mes fractures sont guéries.

La plupart le regardèrent avec des yeux ronds. Aucun n'avait vraiment fait attention mais à y regarder de plus prêt, il était vrai que le brun n'avait plus de plâtre et autre pansement. Gibbs jeta un regard à Ducky et le médecin prit la parole.

- Ce qu'il dit est vrai. J'ai ôté son plâtre et ses pansements ce matin. Vas y Harry, continue, je te promet que personne ici ne va te rejeter.

Harry plongea son regard dans celui de l'homme et voyant qu'il était sincère, il reprit la parole.

- Je ne suis pas un humain comme les autres. En fait, je suis sorcier. Comme depuis que vous m'avez sauvé je suis correctement nourrit et hydraté, ma magie c'est renforcée et m'a soignée.

- Je le savais ! S'exclama Abby avec un large sourire.

- Comment ça tu savais ? Demanda Gibbs.

- J'ai analysé son sang. Il a plus de globules blancs et rouges que la moyenne mais ce n'est pas tout. Il a 48 chromosomes à la place de 46 et son ADN est plus complexe aussi.

À ce moment, Harry fut soulager qu'Abby ne sache pas qu'un sorcier normal n'avait que 47 chromosomes. Il aurait été obligé de s'expliquer pour le 48ème et il ne voulait pas annoncer tout de suite qu'il était une créature magique. Son ADN plus complexe venait également du fait qu'il était une créature magique, les sorciers normaux avaient un ADN normal.

- Quand tu dis sorcier ? Ça veut dire rituel et tout ça genre les soeurs Halliwell dans Charmed ? Interrogea McGee.

- Pas du tout. J'ai jamais compris comment les moldus pouvaient penser que les sorciers étaient ainsi d'ailleurs. Répondit-il en se souvenant des épisodes de la série qu'il avait vu à la télé ces derniers jours.

- Moldus ? Interrogea Abby.

- Oh désolé. Les moldus sont les personnes non sorcières. Bref. J'ai une baguette. Elle sert à canaliser la magie et à lancer des sorts bien que certains sorciers puissants n'en ai pas besoin. Je n'ai pas toujours besoin de la mienne. Je pratique ce qu'on appel, la magie sans baguette et nous sommes peu nombreux à pouvoir le faire. Il y a plusieurs types de sorts, ceux utiles pour la vie quotidienne comme les sortilèges de nettoyage, d'ouverture, de réduction, d'augmentation, l'accio pour faire venir un objet à nous. Il y a des sorts de défense, d'autres d'attaques, des sorts de soins et autre. Beaucoup dans le monde sorcier disent qu'il y a d'un côté la magie blanche et de l'autre la magie noire. La magie noire est réputée sombre et dangereuse mais j'ai découvert que c'était faux. La magie noire est en fait la magie ancienne, elle est puissante et il faut être un sorcier puissant pour l'utiliser. Certains sorts et rituels sont tellement puissants que si le sorcier qui les utilise n'a pas assez de puissance magique et physique en lui, il peut mourir en les lançant. C'est pour ça qu'elle fait peur et qu'elle a été interdite. Les seuls sorts vraiment mauvais et totalement interdits sont les trois sorts impardonnables. Parce que pour les utiliser, il faut une grande force mentale et vouloir qu'ils fonctionnent. Le doloris qui est le sortilège de torture. L'impérium qui sert à contrôler les gens. Et L'avada Kedavra, le sortilège de mort.

- Et tu as déjà eu affaire à ses trois sorts ? Interrogea Ziva qui se doutait vaguement de la réponse.

- Euh Oui. Répondit timidement Harry avant de reprendre. Je suis le seul sorcier au monde à avoir résisté à l'avada alors que je n'avais que 15 mois. C'est un sort qu'on ne peut pas contrer normalement. Moi j'en suis ressorti avec une cicatrice en forme d'éclair sur le front à l'endroit où le sort m'a touché.

- Pourquoi quelqu'un à voulu te tuer quand tu étais bébé ? Demanda Tony.

- Je ne veux pas entrer dans les détails. Mais un mage noir a tué mes parents le soir d'halloween. Quand il a voulu me tuer, ma mère c'est interposée, il l'a tué mais ma mère a jeté un vieux sortilège de protection qui c'est renforcé avec son sacrifice. Quand le sort m'a touché, il a ricoché et c'est retourné contre son lanceur. Sinon un ami a moi a été tué avec ce sort il y a plus d'un an et mon parrain est mort par ce même sort en juin. Répondit-il avec les larmes aux yeux.

- Et pour les autres ? Demanda Abby.

- L'impérium m'a été jeté par un prof quand j'avais 14 ans. Il faisait une démonstration sur les impardonnables en classe. On a réalisé que j'y résistait naturellement. Pour le Doloris, j'avais 14 ans quand on me l'a jeté. J'ai été torturé alors que j'ai vu l'homme qui a tué mes parents ressusciter. On c'est servit de mon sang pour le faire revenir à la vie.

L'ambiance était lourde. Harry avait les larmes aux yeux. Il avait dévoilé un peu de lui mais ne se sentait pas prêt à raconter toute son histoire. Les autres commençaient à comprendre qu'il avait dû avoir une vie bien plus dur qu'ils ne l'avaient imaginé au départ. Gibbs savait ce que c'était de perdre des personnes qu'on aimait. Il se sentait de plus en plus proche du jeune homme.

Abby, ne supportant plus l'ambiance devenue lourde et triste décida de faire quelque chose pour la détendre. Elle fit un large sourire à Harry et demanda doucement.

- Tu pourrais nous montrer quelques sorts ?

Harry lui offrit un large sourire et commença à réfléchir. Il ne savait pas vraiment quels sorts montrer, il y en avait tellement. Un sourire légèrement narquois orna ses lèvres et il demanda à Tony de se lever. L'homme le regarda, sceptique, mais obéit tout de même à la demande. Ils se placèrent dans un coin dégagé de la pièce et Harry le visa avec sa baguette.

- Levi Corpus !

Tony se sentit attrapé par les chevilles et pendu au plafond la tête en bas. Les autres riaient à gorge déployées. Il croisa les bras sur son torse et afficha une mine boudeuse. Harry pouffa et le fit revenir doucement au sol.

Il monta ensuite l'accio en faisant venir à lui son gobelet de coca. Puis, il lança son patronus et tous poussèrent une exclamation émerveillée. Le cerf majestueux et d'un blanc pur et lumineux était tout simplement magnifique.

Deux heures plus tard, la pause déjeuner fut interrompu par un appel au MTAC. Tony quitta la pièce alors que Gibbs allait jusqu'aux bureaux avec Harry. Il regarda attentivement le petit brun qui était de nouveau dans ses pensées et arbora un large sourire.

- Harry ?

Le brun sursauta quand il réalisa qu'il n'était pas seul. Il prit une profonde inspiration pour se calmer et regarda Gibbs. L'homme avait l'air sérieux mais il souriait en même temps. Harry lui rendit son sourire et hocha la tête pour lui montrer qu'il écoutait.

- Et bien voilà... Comme tu vas mieux. Je pensais que tu pourrais venir vivre chez moi quelques temps. Tu vois, le temps que le procès soit passé et tout ça.

- Je ne veux pas déranger. Rétorqua le plus jeune.

- Tu ne me dérangeras pas. J'ai une chambre qui ne me sert à rien et je vis seul. Ça me fera de la compagnie.

Harry plongea son regard dans le sien. C'était vraiment étrange. Comme s'il cherchait à sonder l'âme de Gibbs. Bien que peu à l'aise face à cette analyse, l'homme ne se déroba pas. Après deux minutes environs, le brun retrouva le sourire et répondit.

- C'est d'accord Gibbs.

- Et bien, on se rejoint à 18h devant l'ascenseur des bureaux.

- Ok.

Sur ces paroles, ils se séparèrent et le plus jeune commença à flâner dans les locaux du NCIS. Il voulait visiter le bâtiment. Il avait le sentiment qu'il allait y passer énormément de temps. Il ne vit pas que la directrice avait tout vu de la scène, elle passait à proximité quand Gibbs l'avait interpelé.

Alors qu'il se dirigeait vers l'ascenseur pour aller au labo de Abby, il fut intercepté par la directrice Shepard. Bien qu'étonné, il accepta de la suivre dans son bureau. Sur place, la femme lui offrit un café et des biscuits.

- Gibbs t'apprécie énormément.

Harry jeta un regard interrogateur sur la femme. Il ne voyait pas bien où elle voulait en venir. Lui aussi il appréciait énormément Gibbs. Pourquoi lui disait elle ça ? Qu'attendait-elle de lui exactement ? Elle lui fit un sourire et repris.

- Je crois qu'il ne t'en parlera qu'au dernier moment, de peur que tu refuse mais il veut t'adopter. Je le vois dans sa façon de se comporter avec toi. Il t'a proposer de vivre chez lui n'est ce pas ?

- Euh...oui. Répondit timidement le petit brun toujours méfiant.

- Est ce qu'apprendre la médecine légale, l'analyse scientifique, l'informatique et d'autres choses t'intéresserait ?

- J'aimerai beaucoup ça ! S'exclama t-il, un large sourire venant fleurir ses lèvres.

Les yeux du brun brillaient comme des joyaux, sa joie était visible. Il était sincère. Il aimerait réellement ça. Ça lui permettrait de faire une pause avec le monde sorcier même s'il allait entrer en contact avec l'institut sorcier de Salem.

- Alors, je te propose un emploi de stagiaire au NCIS. Tu apprendras la médecine légal, le travail d'analyste scientifique, d'agent de terrain, d'ingénieur en informatique. Bref, tout ce qui te plaira. Je vais également m'arranger avec Quantico pour que tu suives des cours par correspondance. Tu devras sûrement te rendre sur place au moins une fois par mois pour passer quelques examens.

- C'est vrai ? J'accepte avec joie.

- Dans ce cas, voici ton badge. Bienvenue dans l'équipe Harry. Tu peux aller voir Abby. Je pense qu'elle sera ravi d'avoir ton aide pour certaines analyses.

- Merci. Bonne journée patronne.

- Appelle moi Jenny.

- D'accord. Alors bonne journée Jenny.

Il épingla son badge de stagiaire du NCIS à son T shirt et se dirigea vers l'ascenseur en courant. Il était vraiment heureux. Il était très fier aussi. Fier qu'on lui fasse assez confiance pour lui proposer ce genre d'emploi. Il était toujours sceptique concernant la directrice mais peut lui importait. Il allait faire quelque chose qui lui plaisait. Il allait apprendre pleins de nouvelles choses en plus de continuer ses recherches sur la magie ancienne et le reste. C'était vraiment merveilleux.

Depuis qu'il avait été sauvé dans cette chambre d'hôtel, sa vie avait changé et allait enfin dans le bon sens. Il avait rêvé de ça tellement souvent et maintenant, ses rêves commençaient à se réaliser. Il venait de se trouver une nouvelle famille à laquelle il tenait déjà plus que tout. Des personnes qui l'aimaient et l'appréciaient tel qu'il était.

Dans le couloir menant au labo, il prit deux caf pow au distributeur. Il savait que Abby aimait ça et lui aussi il adorait. Puis, il pénétra enfin dans l'antre de la jeune femme. Il la trouva à faire les cents pas en pestant. Jamais il ne l'avait vu aussi stressé et agacé.

- Bonjour Abby !

- Oh Harry ! Tu vas bien ?

- Oui. Et toi ? Tu as l'air agacé.

- La directrice dit qu'un assistant va arriver pour me seconder et je suis toujours stressé quand on me donne un assistant. Le seul que j'ai eu était un tueur en puissance.

- Alors rassure toi ! Je ne suis pas un tueur...

- Toi ?

- Oui...

- Oh ! Je suis trop contente.

Elle sautilla jusqu'à lui et le serra dans ses bras. Il émit un rire joyeux avant de lui tendre un des gobelet de caf pow. Elle le prit avec reconnaissance et en prit une longue rasade avant de lui expliquer ce qu'elle faisait.

Elle travaillait sur l'affaire du corps d'un marine retrouvé mort dans un entrepôt près du port. Elle lui donna des échantillons en lui expliquant comment les préparer pour les analyser. Il prit un bloc note et un stylo et commença à noter ses explications. Il voulait être sûr de ne rien oublier.

Ensuite, délicatement, il prit les échantillons, les prépara selon les explications de la jeune femme et les mit dans la machine pour les analyser, il n'y avait plus qu'à attendre les résultats.

À la demande de Abby, il rentra plusieurs empreintes dans l'ordinateur et lança des recherches. Sur les cinq suspects, deux étaient fichés. Il mit les dossiers de côté qu'il envoya à l'équipe de Gibbs par le réseau. Tim pourrait faire des recherches sur les deux hommes.

L'après midi se déroula ainsi. Dans le travail, la discussion, les rires. Abby était une personne agréable et il aimait travailler avec elle. Elle était patiente et n'hésitait pas à répéter les choses plusieurs fois s'il ne les comprenait pas.

Quand 18 h approcha, il quitta le laboratoire d'analyse scientifique pour regagner le hall du NCIS. Gibbs allait bientôt l'y rejoindre. Sur place, il parla un peu avec l'agent de sécurité. Un certain Brian. Il était plutôt sympa dans son genre.

Jethro arriva et enfin, ils quittèrent les locaux du NCIS. Harry avait récupéré ses affaires qu'il avait réduit. Sa malle et le reste étaient dans ses poches. Ils allèrent au 4x4 de Gibbs et quittèrent le centre ville de Washington pour aller vers la maison de l'ancien marine.

Une bonne demi heure plus tard, ils arrivaient enfin à destination. Quand il vit la maison et le quartier, Harry se sentit tout de suite à l'aise. Il suivit Gibbs à l'intérieur et l'homme lui fit visiter rapidement.

La maison était de plein pied. Il y avait un grand salon avec un coin cuisine. Venait ensuite une buanderie pour le linge, une salle de bain et les toilettes. Puis, un couloir menait vers deux chambres et un bureau.

Gibbs ouvrit une porte et invita Harry à entrer dans la pièce. La chambre était assez spacieuse. Les murs étaient dans les tons beige, il y avait un parquet de bois clair, un lit double, une commode, un bureau de bois plus foncé et un grand placard.

- Voilà... c'est ta chambre. Je te laisse t'installer. Si tu as besoin de moi, je serai au sous sol. Nous dînerons vers 20h.

- D'accord... Merci Gibbs.

- De rien... répondit l'homme en lui souriant et en lui ébouriffant les cheveux.

Jethro quitta la chambre et le petit brun se retrouva seul. Il poussa un grand soupir avant de sortir ses affaires réduites de sa poche. Il sortit sa baguette de son étui de poignet et de quelques informulés, redonna leur taille à ses affaires.

Son ordinateur portable, téléphone et Ipod trouvèrent place à son bureau. Dans les tiroirs du côté gauche, il mit ses cours en rapport avec le monde magique et bloqua les tiroirs avec un puissant sort, du côté droit, il rangea les notes qu'il avait pris au NCIS.

Dans sa commode, le tiroir du bas servit à ranger ses vêtements de sorciers et ceux d'au dessus, ses vêtements moldus. Il jeta les vieux vêtements de Dudley et ne garda que deux ou trois grands T Shirts, il aimait les porter pour dormir. Son balai, son chaudron et le reste trouvèrent place dans le placard. Il mit quelques dessins au mur et une bannière de serpentard et une autre de gryffondor qu'il accola.

Quand tout fut rangé, il prit place à son bureau, alluma son ordinateur portable et se connecta à msn. Tim l'avait aidé à créer un compte. Il allait pouvoir communiquer avec les membres de l'équipe en direct et aussi par mail. Il entra Roman, Richard et Dudley dans ses contacts. Ils lui avaient donné leurs adresses msn.

Il repensa à son ancienne vie. Il se demandait ce que Hedwige était devenue. Il avait été obligé de la mettre dehors avant son départ de Privet Drive. Il l'avait fait en cachette de son oncle. L'homme voulait qu'il la laisse enfermé dans sa cage, dans sa chambre. Il n'avait pu se résigner à condamner sa compagne de route à mort. Il ferma les yeux pour empêcher les larmes de couler.

Là, il entendit un genre de pop, il ouvrit les yeux et fut éblouit par un éclair d'un blanc immaculé. Il ouvrit la bouche en une exclamation silencieuse et là, un magnifique phoenix aussi blanc que la neige apparut devant lui.

L'animal vola joyeusement jusqu'à lui et se posa sur son épaule. Il ressentit un grand calme et une grande douceur. La chaleur monta en lui. C'était Hedwige, il ne savait pas comment sa chouette était devenu ce magnifique phoenix mais il était sûr que c'était elle.

Il arbora un large sourire et caressa l'animal. Le phoenix émit un doux chant et lui mordilla affectueusement l'oreille. Il avait l'impression de retrouver un membre de sa famille, une soeur, une confidente. Il n'était plus seul dans un monde qu'il ne comprenait pas.

Grâce à elle, il pourrait entrer en contact avec l'institut magique de Salem et éventuellement le ministre de la magie américain. Le phoenix resta encore un moment sur son épaule avant de s'envoler et de se poser sur la commode.

Harry regarda l'heure et vit qu'il était presque l'heure de dîner. Il quitta sa chambre et alla rejoindre Gibbs à la cuisine. L'homme était en train de préparer le repas. Sans un mot, le petit brun approcha et l'aida. Ils dînèrent en silence et peu après, il alla se coucher, il était épuisé.

Deux nouvelles semaines passèrent. Avec son travail de stagiaire, ses rencontres avec Richard, Dudley et Roman, il ne vit pas le temps passer. Il était souriant et épanouis. Jamais il ne c'était sentit aussi bien.

Il était dans son lit et ne trouvait pas le sommeil. Il ne cessait de tourner et se retourner. Le procès de l'oncle Vernon avait lieu le lendemain et il avait peur. Peur que l'homme s'en sorte, qu'on ne reconnaisse pas son statut de victime, qu'on le fasse passer pour fou. Il soupira d'agacement, repoussa les couvertures, se leva et alla au sous sol. Il savait qu'il y trouverait Gibbs.

L'homme travaillait sur un nouveau bateau. Il n'en était qu'au début et pourtant, son travail était déjà magnifique. Il releva la tête, plongea son regard dans celui de Harry et lui fit un sourire.

- Tout va bien Harry ?

- Non... j'arrive pas à dormir. J'ai peur pour demain.

- Il n'y a aucune raison. Ton oncle ne pourra pas s'en sortir.

- Ma vie n'a jamais été facile et en ce moment, pour la première fois depuis la mort de mes parents, je suis heureux. Je ne peux pas m'empêcher de penser que tout ça ne va pas durer.

- Raconte moi...

Harry hésitait. Tout le monde dans l'équipe au NCIS connaissait sa condition mais il n'était pas entré dans les détails. Il n'avait pas parlé de sa vie, de la prophétie, de la guerre. Il vivait toujours dans la peur d'être rejeté et abandonné.

En Angleterre, dans le monde magique, il y a une guerre. Depuis plus de vingt ans, un mage noir qui s'appelle Tom Riddle et se fait appeler Voldemort sème la terreur. Il a rassemblé des adeptes qu'on nomme Mangemorts.

Il veut exterminer les non sorciers, les sorciers nés de parents moldus, les créatures magiques, les hybrides. Bref, tous ceux qu'il juge indigne d'apprendre la magie.

Avant ma naissance, une devineresse a énoncé une prophétie.

Celui qui a le pouvoir de vaincre le seigneur des ténèbres approche. Né de ceux qui l'ont par trois fois défié, il naîtra lorsque mourra le septième mois et le seigneur des ténèbres le marquera comme son égal... mais il aura un pouvoir que le seigneur des ténèbres ignore et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun ne peut vivre tant que l'autre survis. Celui qui a le pouvoir de vaincre le seigneur des ténèbres sera né lorsque mourra le septième mois.

Voldemort a décidé de que j'étais l'enfant de cette prophétie. Mon père faisait parti d'une famille puissante. Je suis le descendant de Merlin et je suis très puissant.

Le 31 octobre 1995, il est venu chez nous. On c'était caché mais l'ami de mes parents qui gardait le secret les a trahis. Il a tué mon père pendant que ma mère montait à l'étage pour essayer de fuir avec moi. Il nous a rattraper. Ma mère l'a supplié de m'épargner. De la tuer elle mais de ne pas me faire de mal.

Il a tué ma mère. Elle a eu le temps de lancer un ancien sortilège de protection. Ensuite, il a braqué sa baguette sur moi et m'a jeté la malédiction mortelle. Le sort a ricoché et c'est retourner contre lui le laissant à l'état d'âme errante. La maison a explosé et j'étais le seul survivant.

Quelqu'un m'a sorti des décombres. Albus Dumbledore, le directeur de l'école de sorcellerie Poudlard a écrit une lettre à la soeur de ma mère pour lui raconter ce qui venait d'arriver et ils m'ont déposer devant la porte des Dursley.

Pétunia m'a trouvé le matin alors que mon oncle Vernon quittait la maison pour se rendre au travail. Ils m'ont aussitôt jeté dans le placard sous l'escalier. J'étais très peu nourrit, on ne me lavait presque jamais, j'avais toujours des couches sales. Les années sont passées.

Quand j'ai eu quatre ans, ma tante m'a sorti du placard. Elle m'a appris à lire, compter, préparer les repas, faire le ménage. À la moindre erreur, j'étais battu. Même quand j'en faisais pas d'ailleurs. On m'appelait gamin ou le monstre. Ma tante et mon oncle m'ont dit que mes parents m'avaient abandonné parce que j'étais laid, que j'étais un vilain garçon.

Plus tard, ils m'ont dit qu'ils c'étaient tués dans un accident de voiture parce que mon père était ivre au volant. J'allais à l'école où je devais faire exprès d'être nul. Si j'avais des meilleurs résultats que mon cousin, j'étais puni. Je faisais tout ce que je pouvais pour que rien de bizarre n'arrive autour de moi mais je vivais dans une telle insécurité que ma magie se manifestait souvent pour me protéger.

Quand j'ai eu 11 ans, j'ai appris la vérité. Ma famille a prit peur. La lettre de Poudlard était adressée à « Mr Harry Potter – Dans le placard sous l'escalier – 4 Privet Drive – Little Winging - Surrey ». ils m'ont donné la deuxième chambre de mon cousin mais des barreaux ont été mis à la fenêtre, la porte était couverte de verrous et une chatière avait été installée pour me donner mes repas.

Après ça, dans l'année, j'allais à Poudlard où je vivais des expériences difficiles et cruelles pour un enfant de mon âge et l'été, je retournai chez les Dursley où j'étais maltraité.

Quand j'étais en 3ème année, mon parrain, qui avait été condamné à tort pour avoir trahis mes parents c'est évadé de la prison sorcière Azkaban où il était enfermé depuis 12 ans. Il m'a retrouvé. Il voulait prouver son innocence et me récupérer pour m'élever. Puis, au mois de juin, il est mort en voulant me protéger et j'ai été renvoyé chez les Dursley.

Ils étaient furieux. Ils avaient prévu ce voyage à Washington pour Dudley et ne voulaient pas m'emmener. Seulement, je suis très riche dans le monde sorcier. Le directeur de Poudlard a pris de l'argent dans mon coffre et a payé le voyage et mon séjour. Du coup, les Dursley ont été obligés de m'emmener.

J'avais pour consigne de rester dans le placard de la chambre d'hôtel, même quand ils étaient absents. Je devais faire comme si je n'existais pas. J'étais habitué. Cette consigne, on me l'a rentré dans la tête depuis que je suis tout petit.

Roman m'a trouvé, nourrit, soigné. On a discuté. Puis, on a trouvé un rythme. Seulement, le dernier jour, rien ne c'est passé comme prévu. Ma famille était partie pour la journée et ne devait rentrer que tard le soir. Je suis sorti de la chambre pour rejoindre Roman.

Trois heures plus tard, les Dursley revenaient à l'hôtel. J'ai pas eu le temps de me cacher et de rejoindre la chambre d'hôtel et mon placard. Mon oncle m'a vu. Il m'a emmené à la chambre et la suite tu la connais.

- Tu as vécu bien trop de choses pour un jeune homme de 16 ans.

- Peut être mais ce que j'ai vécu fait ce que je suis aujourd'hui. Seulement, j'ai vraiment envie que mon oncle soit condamné, que les liens qui me relient aux Dursley soient brisés et que je puisse avoir une vie heureuse. Quand le procès sera terminé, je ne retournerai pas en Angleterre.

- Je voulais te parler à ce sujet...

Harry regarda Gibbs. L'homme semblait assez nerveux. Il lui fit un sourire encourageant et ce dernier se décida enfin à parler.

- Tu sais. Il y a longtemps, ma première femme et ma fille ont été assassinées. Depuis, je suis resté seul. Bien sûr, je me suis remarié, trois fois... mais ça n'a pas marché. Je n'ai pas eu l'occasion d'avoir d'autres enfants, de fonder une famille. Ce que je veux dire, c'est que, j'aimerai avoir un fils comme toi. Alors, si tu veux bien, après le procès, j'aimerai beaucoup t'adopter.

Ému, Harry se mit à pleurer. Quelqu'un l'aimait tel qu'il était. Quelqu'un voulait de lui, Harry, pas le survivant, juste Harry. Il se leva et se jeta dans les bras de Gibbs. Surpris, l'homme se tendit légèrement avant de serrer le jeune homme dans ses bras. D'une voix pleines de sanglots, le petit brun répondit...

- Rien ne me ferai plus plaisir que de devenir ton fils. Je serai heureux d'avoir un père comme toi.

Après de longues minutes, ils se séparèrent. Harry allait beaucoup mieux. Il avait l'impression qu'un poids venait de quitter ses frêles épaules. Il avait le coeur léger. Ils continuèrent à discuter. Gibbs lui raconta sa vie, le petit brun parla plus longuement du monde magique et des épreuves qu'il avait vécu à Poudlard.

La matin arriva rapidement. Ils quittèrent le sous sol et gagnèrent la cuisine pour prendre un copieux petit déjeuner. Ils n'avaient pas dormi mais ils auraient tout le temps de se reposer quand le procès serait terminé.


Ainsi s'achève ce nouveau chapitre. les chapitres suivant seront consacrés au procès tant attendu. Nous savons que ce chapitre laisse de nombreuses questions notamment sur Hedwige mais les réponses arriveront à mesure que l'histoire prendra forme. la suite très vite, c'est promis.

Publié dans : Guerriers de l'Ombre - Par les sadiques yaoistes
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Dimanche 10 avril 7 10 /04 /Avr 18:34

Chapitre 5 : Procès (Partie 1).

Ils mangèrent rapidement puis se lavèrent et s'habillèrent tour à tour. Ils quittèrent ensuite la maison et montèrent dans la voiture de l'ex marine. Il prit aussitôt la route du palais de justice.

Vu l'heure à laquelle ils se rendaient sur place, ils y seraient en avance. Toute l'équipe du NCIS serait présente pour soutenir le petit brun. Dudley lui avait dit que la Tante Marge était arrivée depuis trois jours et qu'elle était en colère que Vernon ait été arrêté et qu'il soit jugé pour avoir torturé Harry.

Le trajet se fit dans le silence. Gibbs alla aux barrières qui menaient au parking souterrain et le gardien les laissa entrer quand il reconnut l'agent du NCIS. Il se dirigea vers les places réservées à l'agence et se stationna sur l'une d'entre elles. Il constata que Abby, Ducky et au moins Tony étaient déjà arrivés puisque leurs voitures étaient là.

Ils se dirigèrent vers l'ascenseur et s'y engouffrèrent dès que l'engin arriva. Moins de deux minutes plus tard, ils étaient dans le grand hall du tribunal. Celui ci était presque désert. Ils virent les distributeurs de cafés, boissons et friandises et aperçurent l'équipe du NCIS au grand complet, Roman, Dudley et Richard à proximité.

Harry arbora un large sourire, il n'était pas seul. Une dizaine de personnes seraient présentes pour le soutenir. Gibbs et lui approchèrent du groupe et il les salua chaleureusement.

- J'ai fuis l'hôtel. Lança Dudley à Harry.

- Pourquoi ?

- Ma mère et la tante Marge faisaient pression sur moi pour que je revienne sur mon témoignage. Elles voulaient que je dise que j'avais mentis et que tu étais un déséquilibré. Du coup, j'ai rassemblé mes affaires et je suis allé rejoindre l'oncle Ricky à son hôtel.

- Merci... d'être de mon côté... Répondit le petit brun, ému que son cousin le soutienne.

- Tu sais Harry. Je sais que j'ai été cruel avec toi quand on était enfant mais je le faisais surtout pour plaire à mes parents. Je t'ai toujours apprécié et je n'oublierai jamais que malgré le mal que je t'ai fait, tu m'as sauvé des détraqueurs il y a un peu plus d'un an. J'ai faillis mourir...

- En fait ils en avaient pas après ta vie mais après ton âme... ça revient au même puisqu'il ne serait resté de toi qu'une enveloppe vide.

- Peu importe. Merci.

Harry se jeta dans les bras de Dudley et son cousin l'enlaça doucement pour lui montrer qu'il était là et le soutiendrait jusqu'au bout.

Le groupe prit la direction de la salle d'audience dans laquelle le procès devait avoir lieu. Une fois devant, ils prirent place sur les bancs qui étaient installés contre le mur et attendirent.

Ils discutèrent tranquillement pour faire passer le temps et achever de détendre Harry qui ne cessait de se triturer les mains et de gigoter. Jamais le survivant n'avait été aussi nerveux. De ce procès dépendait son futur, il en était conscient et il espérait vraiment que son oncle ne s'en sortirait pas. Si l'homme se trouvait innocenté, jamais il ne pourrait s'en remettre. Il avait ce besoin d'être reconnu en tant que victime pour pouvoir se reconstruire.

Alors que les nerfs du petit brun étaient prêts à lâcher, la porte s'ouvrit et ils furent invités à entrer. Ils pénétrèrent dans la salle d'audience encore déserte et prirent place du côté de l'accusation. L'avocat qui défendait Harry et l'adjointe du procureur lui firent des sourires encourageants et il se détendit légèrement.

Le dossier était très complet. Il y avait les différents témoignages, des photos de Harry quand il avait été sauvé par Gibbs et les autres. Le procureur avait même envoyé deux inspecteurs de la police de Washington à Privet Drive en Angleterre pour fouiller la maison et prendre des photos.

Les policiers avaient vu le placard sous l'escalier, la chambre avec la porte munit de verrous, la chatière et les barreaux à la fenêtre. Ils avaient trouvé un carnet où Vernon écrivait les corvées que Harry effectuait pour les voisins et l'argent qu'il avait touché pour ça. L'armoire du brun avec les vêtements trop grands pour lui. Il y avait même des calculs qui indiquaient combien leur coutait Harry.

Vernon avait calculé qu'en laissant Harry prendre une douche froide de 5 minutes chaque jour, en le laissant aller aux toilettes trois fois et en lui donnant deux croutons de pain et un verre d'eau et de lait tous les jours. Le brun leur coutait 3 livres par jour.

Il n'y avait aucun doute sur le verdict selon le procureur et l'avocat du petit brun. Vernon Dursley allait être condamné.

Comme Harry était mineur, le procès se déroulerait à huis clos et seul les personnes concernées par l'affaire et la famille proche pouvaient entrer. Un petit groupe pénétra dans la salle et une voix légèrement aiguë et sévère s'éleva le faisant sursauter.

- Toi ! Tu n'es qu'un sale petit ingrat ! Un petit monstre insolant ! Un menteur ! J'avais dit à Vernon qu'il fallait exterminer la vermine comme toi dès tout petit ! Quand les parents sont mauvais, l'enfant l'est aussi ! Tu paieras pour ça !

Il n'avait pas besoin de se retourner pour savoir que c'était la tante Marge. Ses poings se crispèrent sur le tissu de son pantalon et il retint un petit cri effrayé. Cette femme lui avait toujours fait peur. Elle avait été très cruelle avec lui. Dudley grogna, se leva et hurla sans pouvoir s'en empêcher...

- Tais toi vieille peau ! Harry est quelqu'un de bien ! Mes parents et toi vous êtes des monstres ! Surtout toi ! Combien de fois as tu lâché tes chiens sur lui ? Combien de fois l'as tu battu avec un martinet ? Alors ne l'approche pas ! Vieille folle !

Après sa tirade, Dudley se rassit, prit la main de Harry et lui fit un sourire pour lui montrer son soutient. Le silence tomba sur la salle comme une chape de plomb. La tension était palpable. Marge avait un air outré sur le visage et Pétunia un air un peu pincé.

Les deux parties se jetaient des regards haineux. Mrs Dursley observait son fils, les yeux emplis de tristesse. Elle savait qu'elle le perdait un peu plus chaque jour mais elle ne regrettait pas les choix qu'elle avait fait. Harry restait un monstre répugnant à ses yeux.

Le juge et le jury entrèrent dans la pièce et prirent rapidement leurs places. Les larmes roulaient silencieusement sur les joues du petit brun sans que ce dernier s'en rende compte. On pouvait voir à quel point il était fragile et marqué par la vie.

Tout le monde était resté debout le temps que le juge, le greffier et le jury prennent leurs places. L'ambiance était toujours aussi tendue. Harry tremblait comme une feuille. Il avait de nouveau ce regard vide que Gibbs avait vu le jour de son agression. L'ex marine posa une main sur l'épaule du petit brun pour le calmer. Ce dernier sursauta et se mordit la lèvre pour retenir le hurlement de terreur qui menaçait de sortir.

Il releva la tête et croisa le regard protecteur de Gibbs. Il soupira doucement et se détendit. De leurs places, le juge et le jury n'avaient rien manqué de la scène. Il était évident que Harry avait peur et avait subit un gros traumatisme, il réagissait comme une bête traquée.

La voix du procureur les ramena sur terre, le procès débutait enfin.

- Affaire 4125, état de Washington, Ministère Publique contre Vernon Roland Dursley, 38 ans, chef d'entreprise, domicilié au 4 Privet Drive, Little Winging, Surrey, Angleterre. L'accusé comparait pour coups et blessures, séquestration, tortures psychiques, actes de barbarie et tentative de meurtre sur la personne de Harry James Potter, 16 ans, domicilié à la même adresse que l'accusé. La victime étant mineure et membre de la famille de l'accusé, cela constitue des circonstances aggravantes. Comment plaidez-vous ?

L'avocat de la défense était commis d'office et ne se faisait pas beaucoup d'illusions sur cette affaire. Surtout avec la défense de son client. Il avait bien tenté de trouver une autre stratégie de défense mais l'homme avait rejeté toutes ses propositions en bloc.

- Mon client plaide coupable votre honneur. Il a agit comme il l'a fait pour sauver sa famille. Son neveu est un monstre, il est dérangé psychologiquement, il est dément et violent.

Le greffier nota tout ce qui venait d'être dit. Il avait un léger sourire aux lèvres. C'était la stratégie de défense la plus pathétique qu'il ait entendu. L'accusé était une armoire de 1m90 environ et devait approcher des 150 kg alors que la victime faisait aux alentours de 1m65 et 50kg tout mouillé. Il n'aurait jamais pu maitriser l'accusé. Cette défense ne tenait pas du tout la route.

Ensuite, des chemises cartonnées contenants des copies de tous les éléments de l'enquête et le déroulement du procès furent distribuées au juge et au jury afin qu'ils puissent se faire une idée globale de l'affaire et des débats à venir.

Après un moment de flottement durant lequel on entendait que le bruit des pages qui tournaient, le calme revint dans la salle d'audience. Les dépositions des témoins allaient commencer. Comme pour chaque procès, c'était les témoins à charge qui ouvrait le bal.

- J'appelle Harry James Potter à la barre.

Le petit brun sursauta, il regarda partout autour de lui et après que Gibbs lui ait soufflé des encouragements au creux de l'oreille, il se leva et alla s'installer à la barre. L'adjoint du procureur régla la hauteur du micro et commença à parler.

- Tu t'appelle Harry James Potter, tu as 16 ans, tu vis avec ton oncle et ta tante en Angleterre ?

- Oui...

- Jure tu de dire toute la vérité et rien que la vérité. Lève la main droite et dis je le jure.

Harry posa sa main gauche sur la bible qu'on lui tendait puis leva la main droite et répéta.

- Je le jure.

- Très bien. Raconte nous ce qui c'est passé le 6 Aout 2010.

- Le matin, je me suis réveillé dans le placard de la chambre d'hôtel. Mon oncle m'a autorisé à en sortir pour aller prendre une douche. Ensuite, il m'a laissé boire un verre de lait et manger un demi croissant. Puis, il m'a fait ranger et nettoyer la chambre et la salle de bain. Ils sont partis déjeuner, ils m'ont dit de rester dans le placard et qu'ils partaient pour la journée. Qu'ils ne rentreraient que tard après le dîner. Mes consignes étaient « tu reste dans le placard et tu fais comme si tu n'existais pas. ».

Après leur départ, je suis resté deux heures dans le placard, je voulais être sûr qu'ils avaient terminé de déjeuner et qu'ils avaient quitté l'hôtel avant de sortir. Comme ils ne revenaient pas, je suis sorti de la chambre et j'ai rejoint le garçon d'étage, Roman, à l'accueil. Il m'a donné à manger et on a discuté. C'est une habitude qu'on avait depuis quelques jours.

Ça faisait un peu plus d'une heure que j'étais là quand ma famille est rentrée. J'ai essayé de regagner discrètement la chambre d'hôtel et le placard mais mon oncle m'a vu. Il m'a prit par le bras et m'a trainé jusqu'à la chambre. J'essayai de le calmer, de lui dire que j'étais désolé et que je désobéirai plus mais il écoutait pas. Je me souviens qu'on est passé devant l'agent Gibbs. Puis, on est entré dans la chambre...

Harry se mit à trembler et des larmes roulèrent de nouveau sur ses joues pâles et creuses. Il prit une gorgée d'eau, respira un grand coup et repris son récit.

Dès que la porte c'est fermée, il m'a jeté au sol. J'ai fermé les yeux, crispé mes poings et les premiers coups sont arrivés. J'ai entendu des bruits de craquement et j'avais mal mais je refusais de crier.

Mon oncle c'est énervé encore plus, il disait que j'étais un monstre et qu'il voulais m'entendre hurler. Il a arraché mes vêtements et il a commencé à me donner des coups de ceintures. Je sentais le cuir qui brûlait ma peau, je savais que le sang coulait mais je criais toujours pas. Alors, il a pris son couteau de chasse et il a commencé à dessiner des choses sur ma peau avec, puis il a enfoncé son couteau plusieurs fois. Ça faisait mal.

Là, il c'est arrêté un peu. J'ai essayé de me relever pour m'enfuir et appeler à l'aide mais je tenais pas debout et je suis tombé. Il est revenu, il riait, il m'insultait. C'est la que j'ai senti du liquide froid couler sur ma peau. J'ai compris que c'était de l'alcool quand ça a commencé à piquer et à brûler. La douleur était trop forte. J'ai hurlé et je me suis évanouis.

Quand je me suis réveillé, j'étais dans les locaux du NCIS. L'agent Gibbs m'a dit que j'avais été soigné et que mon oncle avait été arrêté.

Marge et Vernon arboraient des sourires satisfaits. L'homme était fier de ce qu'il avait fait. Pour le reste de l'assistance, c'était l'horreur. Le jury était outré. Certains étaient très pâles. Surtout que le dossier comportait des photos du petit brun après son agression. Savoir qu'il n'avait pas crié pendant la séance de torture rendait les choses plus atroces encore. Ça voulait dire que le petit brun était habitué à tout ça.

L'assistant du procureur plongea son regard dans les yeux verts du jeune homme et demanda.

- Pourquoi vis-tu avec les Dursley ?

- Mes parents ont été assassinés quand j'avais 15 mois. La tante Pétunia était la seule famille que j'avais alors on lui a confié ma garde.

- Comment vis-tu chez les Dursley ? Peux-tu dire que tu as eu une enfance heureuse ?

- Non. En fait, quand je suis arrivé chez eux, j'ai tout de suite été enfermé dans le placard sous l'escalier. Mes couches n'étaient presque jamais changées, j'étais très peu nourrit et très peu lavé. Pour me laver, ma tante m'asseyait dans une grande bassine d'eau froide, elle mettait des gants de vaisselle et me touchait à peine.

Puis à 4 ans, j'ai été autorisé à sortir du placard dans la journée. Ma tante m'a appris à lire et compter. Je préparais les repas, faisais le ménage, entretenais le jardin, allais faire les courses. Quand je faisais des erreurs, j'étais battu et enfermé dans mon placard. Même quand j'en faisais pas.

À 6 ans, en plus de mes corvées, j'ai commencé à aller à l'école mais je faisais exprès d'être nul, parce que si j'avais de meilleurs résultats que Dudley j'étais battu. Quand quelqu'un venait à la maison, mes consignes étaient « tu reste dans ton placard, pas un bruit, tu fais comme si tu n'existais pas, si tu cause le moindre problème, tu vas le regretter. ». Du coup, je restais dans le noir, en silence.

Quand j'ai eu 11 ans, j'ai été envoyé dans une école spéciale que mes parents avaient fréquenté étant jeune. C'est un pensionnat en Écosse. Les Dursley m'ont donné la deuxième chambre de Dudley mais il y avait une dizaine de verrous à la porte, une chatière pour me donner mes repas et des barreaux à la fenêtre. J'avais le droit de sortir que pour mes corvées. Heureusement, j'étais chez les Dursley que pour les vacances d'été, le reste du temps, j'étais au pensionnat.

- Et les voisins, les personnes que tu as croisé hors de la maison, personne ne c'est jamais posé de question ?

- Non. Ma famille avait dit que j'étais perturbé depuis la mort de mes parents. Que je souffrais de troubles alimentaire, que je faisais des crises de démences qui me faisaient pousser des hurlements et que je me mutilais. Du coup, pour les habitants du quartier, j'étais juste le gamin cinglé du N°4.

- Et à ton pensionnat ?

- J'en ai parlé au directeur. Je l'ai supplié de ne pas me renvoyer chez les Dursley mais il ne m'a pas écouté. Il disait que l'assassin de mes parents n'avait jamais été attrapé et que pour cette raison, j'étais en sécurité chez les Dursley.

- Pourquoi ta famille t'as amené ici avec elle ?

- Ils n'ont pas eu le choix. Le directeur de mon pensionnat a prit de l'argent sur un compte que mes parents ont laissé pour moi plus tard. Il a payé le voyage, l'hôtel, tout. Donc, les Dursley n'avaient rien à payer.

- Bien. Quand tu es passé devant l'agent Gibbs avec ton oncle, pourquoi tu ne lui as pas demandé d'aide ?

- Je pensais que je serai battu et jeté dans le placard. Pas que j'aurai droit à une séance de torture. Mon oncle ne l'avait plus fait depuis 3 ans environ et il ne le faisait jamais en dehors de Privet Drive. C'était trop risqué. À Privet Drive, il y avait une histoire pour expliquer ma maigreur, mes hurlements, les marques de coups et autre. Mais cette histoire n'existait pas en dehors de Privet Drive.

- Pourquoi pense-tu qu'il t'a torturé ce jour là ?

- J'ai senti l'odeur de Whisky. Il était ivre, c'est pour qu'il ne c'est pas contrôlé.

- Bien, je te remercie Harry, je n'ai plus de question.

Harry prit une nouvelle gorgée d'eau. Ses mains tremblaient. C'était vraiment dur de raconter sa vie bafouée à des inconnus. Seulement, il savait que c'était nécessaire s'il voulait être reconnu en tant que victime et ne plus jamais revoir les Dursley. Le juge prit la parole.

- Est ce que la défense a des questions ?

L'avocat de la défense avait pourtant pensé à une foule de questions. Mais l'état de fragilité de la victime et le récit détaillé de sa vie d'horreur l'avait dissuadé de le torturer davantage. Il secoua la tête et déclara.

- Aucune question votre honneur.

- Bien, tu peux regagner ta place Harry.

Le petit brun se leva et marcha vers sa place. Ses pas étaient hésitants, il vacillait légèrement. Il était prêt à s'écrouler à tout instant. Il se rassit entre Dudley et Gibbs et l'ex marine l'attira contre lui. Harry nicha sa tête contre son torse et laissa couler des larmes silencieuses. Ça faisait bien longtemps qu'il avait appris à pleurer en silence. Il l'avait appris de manière brutale, sous les coups de son oncle.

- Ce monstre a mentit ! Mon frère est quelqu'un de bien ! Il a juste donné à ce morveux ce qu'il méritait. Il aurait dû l'exterminer cette Vermine !

- Silence ! Miss Dursley ! Si je dois vous rappeler encore à l'ordre je vous condamne pour outrage à la cour ! Hurla la juge en faisant claquer son marteau.

Cette réflexion de Marge avait choqué la plupart des personnes présentes. Cette femme était vraiment abjecte. Le rictus satisfait de Vernon Dursley les écoeurait. Le juge tapa plusieurs fois avec son marteau pour ramener le calme. Quand la salle fut silencieuse, ce fut au tour de Dudley d'être appelé à la barre.

Le fils Dursley se leva et se dirigea vers la barre. Après les formalités d'usage, l'adjoint du procureur commença à l'interroger.

- Que pouvez vous nous dire sur cette fameuse journée du 6 Aout 2010 ?

- Ce jour là, j'ai piqué une crise de nerfs, je le faisais exprès, je voulais juste voir si mes parents allaient encore céder à mes caprices. Je n'ai jamais compris pourquoi ils faisaient tout ce que je voulais alors qu'ils étaient cruels avec Harry. J'ai hurlé que je voulais sortir. Bien sûr, après quelques minutes, ils ont accepté. On a été déjeuner puis on a quitté l'hôtel.

Alors qu'on visitait le musée des beaux arts, j'ai fait un nouveau caprice. Je hurlais que c'était nul et que je voulais rentrer pour manger des crêpes à l'hôtel. Ma mère a tenté de me raisonner au début puis ensuite elle a dit « si c'est vraiment ce que tu veux mon Dudleynouchet, alors nous allons rentrer ». puis on est rentré à l'hôtel. Quand mon père a vu que Harry avait désobéit, il est devenu rouge de rage. Je voulais les suivre pour calmer mon père mais ma mère m'a traîné au restaurant de l'hôtel.

Plus tard, des policiers sont venus. Ils ont dit que mon père avait été arrêté et que ma mère et moi allions changer de chambre.

- Et ensuite ?

- Le lendemain nous sommes allés dans les locaux du NCIS. J'ai été interrogé par l'agent McGee. Il était sympa, il m'a compris je crois.

- Que lui as tu dis ?

- Que je comprenais pas pourquoi mes parents étaient comme ça avec Harry. Qu'ils ne méritaient pas d'avoir sa garde et que si j'avais le choix, même moi, je vivrais plus avec eux.

- Pourquoi ?

- Et bien, je veux dire, en général, je suis heureux, j'ai tout ce que je veux mais c'est juste trop. Ma mère me gave comme un porc. Dès que je fais un caprice, on accède à mes désirs. Je suis sûr que si je disais que je veux tuer quelqu'un, mon père m'amènerait la personne sur un plateau. C'est trop. Je passe mon temps à tester les limites mais la vérité c'est qu'il n'y en a pas. C'est pas ça une vraie famille. Des parents se comportent pas comme ça normalement.

- Comment se comporte ta mère depuis l'arrestation de ton père ?

- Je sais pas. Je suis parti après l'arrivée de tante Marge. Je suis avec mon oncle Richard, à son hôtel.

- Pourquoi ?

- Ma mère et ma tante ont essayé de me forcer à revenir sur mon témoignage. Elles voulaient que je dise que j'avais menti. Que Harry était un monstre anormal et que mon père avait agit pour défendre notre famille. Que Harry était dément et qu'il avait agressé mon père.

- Et c'est vrai ?

- Vous plaisantez ? Vous avez vu la carrure de mon père par rapport à celle de Harry. Pensez vous réellement que Ry pourrait maitriser mon père ? C'est irréel.

- Plus de questions votre honneur.

L'avocat de la défense se leva, cette fois ci, il avait des questions. Il approcha de Dudley et débuta le contre interrogatoire.

- Dis moi Dudley. Quand tu étais enfant, tu avais un jeu qui s'appelait « la chasse au Harry ». En quoi il consistait ?

Dudley crispa ses poings. Il détestait se rappeler à quel point il avait été cruel avec son cousin. C'était une partie de sa vie qui lui faisait horreur. Il se détestait pour ça et commençait tout juste à se pardonner sa cruauté.

- C'était quand j'étais avec ma bande de copains. Mon père m'avait dit que je devais tout faire pour que Harry n'ai pas d'ami. J'ai obéis, je voulais plaire à mes parents. Donc, avec Piers, Malcolm, Dennis et Gordon, on avait notre jeu. On courait derrière Harry et quand on l'attrapait, on le frappait tous les cinq en l'insultant.

- Peux tu nous parler de la journée de 2 Aout 2004 ?

- Mon père avait passé la journée au pub avec des amis. Il est rentré très tard, il était ivre. Il est venu me réveiller et m'a ordonné de le suivre. Il m'a amené dans la chambre de Harry. Il a commencé à le battre. Puis, il m'a regardé et m'a dit « tu dois être un homme Dudley... Aide moi à mater ce monstre ». Je voulais pas mais le regard de mon père était haineux et fou, j'ai eu peur. Alors j'ai obéis et je l'ai aidé à torturer Harry. Ça a duré longtemps. Quand Harry c'est évanouis, il m'a fait quitter la chambre et il est allé se coucher. Moi, je suis allé à la salle de bain et j'ai vomi.

L'avocat secoua la tête. Il voulait démonter la crédibilité de Dudley mais avec les réponses du jeune homme, il ne faisait que la renforcer. Il était tant d'arrêter les dégâts. Il soupira et annonça.

- Plus de question.

L'avocat s'éloigna et Dudley se releva pour rejoindre sa place. Harry offrit un large sourire à son cousin et déposa un baiser sur sa joue pour le remercier. Le témoignage du garçon avait été parfait. Il avait bien vu que l'avocat de Vernon avait tenté de le discrédité mais il n'y était pas parvenu. Le jeune homme parvenir toujours à minimiser sa cruauté. Le jury avait comprit que Dudley avait agit uniquement par peur et envie de plaire à ses parents.

Un court silence s'abattit sur la salle. Puis, le procureur appela le garçon d'étage à la barre. Roman traversa la pièce fier et droit et prit place à la barre. Il fut présenté et énonça les paroles d'usages puis, les questions débutèrent.

- Racontez nous ce qui c'est passé le 6 Aout 2010 ?

- En fait, la journée a été plutôt calme. Le matin, j'ai fait mon travail de garçon d'étage et l'après midi, je travaillais à l'accueil des clients. Harry est venu me rejoindre aux alentours de 17h30. Je lui ai donné à mangé et nous avons discuté. Puis, un de mes collègues est arrivé choqué en disant qu'il avait trouvé le cadavre d'une femme militaire. Alors, nous avons appelé la police et ils ont contacté le NCIS. Harry et moi avons continué à discuter.

Nous avons vu l'agent Gibbs et son équipe arriver. Ils venaient juste de monter dans l'ascenseur quand les Dursley sont arrivés à leur tour. Harry a tenté de partir discrètement mais son oncle l'a vu. Il est allé vers lui, il avait l'air furieux. Il l'a attrapé par le bras et l'a forcé à monter dans l'ascenseur. J'étais inquiet mais j'ai reçu plusieurs coups de téléphones pour des réservations et j'ai géré l'arrivée de quelques clients.

Aux alentours de 20h, j'ai vu des policiers qui sortaient de l'ascenseur avec Vernon Dursley menotté. Alors, je suis aussitôt monté, j'étais inquiet pour Harry, j'avais peur. Dans la chambre, j'ai vu l'agent Gibbs et l'agent David. J'ai demandé comment allait Harry. Ils m'ont demandé si je le connaissais et j'ai dit ce que je savais. Ils ont pris des photos et emballé des objets et ils sont partis.

- Comment avez vous connu Harry ?

- Je l'ai vu quand il est arrivé à l'hôtel avec sa famille le 24 Juillet. J'ai envoyé un groom pour leurs bagages mais Mr et Mrs Dursley ont dit qu'ils n'en avait pas besoin et que leur neveu allait porter leurs bagages. J'ai proposé un chariot à Harry mais Vernon Dursley m'a dit que ce ne serait pas nécessaire. J'ai aussitôt pensé qu'avec sa carrure, Harry aurait du mal à porter tout ça.

Quand sa famille est allée à la chambre, je l'ai aidé. Son oncle nous a vu, il était furieux. J'ai vu que Harry semblait avoir peur mais il a dit de ne pas m'inquiéter et il est rentré dans la chambre. J'ai entendu des insultes, des bruits sourds et des gémissements. Après ça, je n'ai pas revu Harry.

La famille commandait des petits déjeuners pour trois, quand ils allaient au restaurant ou sortait, Harry n'était jamais avec eux. Au départ, j'ai pensé que Harry était peut être parti mais quand je passais devant la chambre, j'entendais souvent des insultes, des bruits sourds et des gémissements. Le 31 Juillet, j'ai entendu les Dursley dire qu'ils partaient pour la journée.

Dès qu'ils ont quitté l'hôtel, j'ai attendu 1h et je suis allé dans leur chambre. Elle paraissait déserte mais au moment où j'allais partir, j'ai entendu un gémissement dans le placard. Je me suis approché et j'ai ouvert la porte. Harry a poussé un petit cri terrifié et il c'est recroquevillé au fond du placard. Je lui ai parlé pour le rassurer. Il c'est approché et j'ai vu les marques de coups. Il avait des marques qui ressemblaient à des marques de fouet.

Je l'ai soigné, je lui ai donné à manger et nous avons parlé. Après, quand sa famille partait, il venait me rejoindre dans l'hôtel, soit sur ma tournée de garçon d'étage, soit à l'accueil. Je lui donnais à manger et on parlait. Il m'a supplié de rien dire à personne pour ce qui se passait avec sa famille. Il a dit qu'il n'avait pas le choix. Il n'avait personne d'autre pour le recueillir et qu'il n'avait plus que deux ans à tenir avant de pouvoir partir de chez eux. Alors, j'ai rien dit mais je le surveillais comme je pouvais.

- Pour Dudley Dursley, vous n'avez pas parlé de lui.

- Je ne l'ai jamais vu faire de mal à Harry ou l'insulter. Au contraire. Il le regardait souvent avec inquiétude et affection. Il est venu plusieurs fois me demander à manger et à boire et je suis sûr que c'était pour Harry. Nous avons un peu discuté et Dudley disait qu'il ne comprenait pas pourquoi ses parents étaient comme ça mais qu'il ne pouvait rien faire. S'il tentait quelque chose, son père s'en prendrait aussitôt à lui et sa mère suivrait forcément son père.

- Vous a t-il dit autre chose ?

- Oui. Que s'il pouvait, il partirait de cette maison et qu'il emmènerait Harry avec lui parce que son cousin était quelqu'un de bien et qu'il méritait d'être heureux.

- Bien. Mr Miles, ce sera tout.

Le juge demanda si la défense avait des questions mais l'avocat répondit par la négative. Le garçon d'hôtel se releva et alla s'asseoir à proximité de Harry. Le petit brun lui fit un léger sourire auquel il répondit. Puis, ce fut au tour de Richard Dursley d'être appelé à la barre.

Comme les autres avant lui, il fut présenté et dût énoncer les formules d'usages.

- Mr Dursley ? Comment avez vous su ce qui c'était passé dans cette chambre d'hôtel ?

- C'est Jethro Gibbs qui m'a téléphoné. Le nom de Dursley l'avait marqué. Nous avons servit ensemble pendant la première guerre du Golf. Il savait que j'avais un frère et une soeur plus jeunes que je ne voyais plus et qui vivaient en Angleterre, mon pays d'origine. Il m'a demandé si mon frère s'appelait bien Vernon, si sa femme était bien Pétunia et son fils Dudley. Je lui ai répondu que Pétunia avait aussi recueillis son neveu Harry et que le garçon m'avait semblé très gentil même si je ne l'avais vu qu'une fois et qu'à l'époque, il avait un bras cassé suite à une mauvaise chute. Là, il m'a dit que le garçon n'était pas tombé et qu'il était maltraité depuis qu'il vivait chez mon frère. J'ai décidé de prendre le premier avion pour venir voir Harry et le soutenir.

- Vous avez vu Harry une seule fois ? À quelle occasion ?

- Quand Harry avait 5 ans, je suis venu en Angleterre voir mon frère. Quand je suis arrivé chez eux, ils m'ont présenté leur fils Dudley et là, j'ai vu un petit garçon pâle et terrifié qui se cachait sous le buffet du salon. Pétunia m'a dit que c'était son neveu Harry. Qu'elle l'avait recueillis suite au décès de ses parents et que le petit était perturbé. Qu'il avait peur de tout et souffrait de troubles alimentaires. Qu'il avait eu une crise de panique quelques jours plus tôt, avait fait une chute dans l'escalier et c'était brisé le bras.

- Vous ne vous êtes pas douté que le garçon était maltraité ?

- À l'époque non. Mais maintenant, avec le recul, il y avait tellement d'indices.

- Comment ça ?

- Et bien. J'ai réussi à apprivoiser Harry. Nous parlions beaucoup et il était très éveillé malgré son jeune âge. Dudley allait à l'école dans la journée mais lui non. Dudley avait des vêtements à sa taille et à la dernière mode, Harry ne portait que des vêtements usés et trop grands pour lui. Puis, nous avons fait une sortie à Londres ensemble, je l'ai amené dans un fast food, je me souviens qu'il avait dévoré un hamburger, des frites et une glace. Il disait que j'étais gentil et m'a remercié. Quand je lui ai demandé pourquoi, il m'a juste répondu. « j'avais très faim, j'ai pas mangé depuis trois jours. » Il c'était tendu aussitôt après, comme s'il avait dit quelque chose de mal et avait ajouté « j'avais pas faim, c'est pour ça. ». Quand je suis parti, je lui ai donné ma carte de visite mais il ne m'a jamais contacté.

- Pourquoi ? Il avait l'air de vous apprécier ?

- Dès que je suis parti, sa tante a pris la carte et l'a brûlé. D'après Harry, c'était parce qu'elle avait peur qu'il se confie à moi si on devenait proche.

- Qu'auriez vous fait si Harry c'était confié à vous ?

- J'aurais prévenu les autorités et entamé des démarches pour le recueillir. J'ai toujours regretté de ne pas avoir eu d'enfant et ce garçon est adorable. Je pensais que ma soeur Marge, qui ne c'est jamais remise d'apprendre sa stérilité l'aurait pris sous son aile mais Harry m'a avoué qu'elle aidait Vernon a lui faire du mal. Que quand elle venait, elle lâchait ses chiens sur lui, l'insultait et le battait avec un martinet et que c'était pour cette raison qu'il c'était caché à mon arrivé à l'époque. Parce qu'il avait eu peur que je sois comme eux et que je lui fasse du mal.

- Que pensez vous de votre neveu Dudley ?

- C'est un jeune homme bien. Il a fait du mal à Harry dans le passé mais c'était juste pour satisfaire ses parents, pour qu'ils soient fiers de lui. Il m'a dit qu'il ne voulait plus vivre avec eux, il a demandé si j'accepterai qu'il vienne vivre avec moi après le procès et j'ai accepté.

Pétunia se leva, furieuse et hurla.

- Jamais ! Jamais mon fils ne partira de ma maison ! C'est mon fils ! Personne ne me l'enlèvera !

- Oh ! Ça suffit Pétunia ! Ton fils a été contaminé par la monstruosité de ce petit cafard ! Il devrait lui aussi être exterminé ! De la mauvaise graine ! Cria Marge qui s'était levée elle aussi.

Le juge fit claquer son marteau et cria.

- Silence ! Miss Dursley, vous êtes en état d'arrestation pour outrage à la cour. Dès la fin du procès, vous passerez une semaine en prison.

La tante Marge arbora un air méprisant et se rassit. Richard regardait sa soeur, choqué. Elle avait tellement changé. Elle qui avait été si douce et souriante dans leur jeunesse. Elle était devenue une femme amère et détestable. La voix du procureur le tira de ses pensées.

- Plus de questions.

Comme pour les autres témoins, l'avocat de Vernon ne contre interrogea pas. Il avait abandonné l'idée d'obtenir une peine moins lourde pour son client. L'homme était détestable et rien ne pouvait plus le sauver. Le jury et le juge avaient déjà leurs opinions et il ne doutait pas une seconde que le verdict serait sévère et pour tout dire, son client le méritait.

C'était l'heure du déjeuner, Le juge annonça qu'il y avait une pause et que le procès reprendrait à 14 heures avec le visionnage de certains interrogatoires effectués en Angleterre. Que des photos de l'endroit où vivait Harry allait être montré puis se serait au tour des témoins de la défense.

Vernon fut mené en cellule par deux agents et Marge également. Ils seraient ramenés dans la salle pour la suite du procès. Les autres sortirent du tribunal et se rendirent dans une pizzeria toute proche pour manger. Pétunia resta dans le hall du tribunal à errer comme une âme en peine.


Ainsi s'achève ce nouveau chapitre. Nous espérons qu'il vous a plu. Nous travaillons sur la suite de l'histoire et tentons de la rendre aussi compréhensible que possible. À bientôt pour la suite.

Publié dans : Guerriers de l'Ombre - Par les sadiques yaoistes
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