Chapitre 2 : apprivoisement et interrogatoires.
Harry venait d'ouvrir les yeux et se trouvait dans un endroit inconnu. Il fronça légèrement les sourcils et commença à regarder autour de lui. Il bénissait Merlin de ne plus avoir besoin de ses lunettes. Il était dans une pièce spacieuse, elle n'avait pas de fenêtre. Heureusement, la lumière artificielle de la pièce n'était pas agressive. Il était étendu sur ce qui semblait être un canapé lit. Près de lui se tenait un homme qu'il ne connaissait pas du tout et sur une chaise plus loin, il reconnut l'homme près duquel il était passé avec son oncle.
Ses souvenirs étaient encore bien présents. Il revit son oncle le jeter sur le sol, les coups, les insultes, les coups de ceintures, le couteau, la brûlure de l'alcool sur sa peau et sa magie qui s'éveillait pour le protéger. Les larmes roulèrent sur ses joues pâles. Il était sauvé.
- Bonjour, je suis l'agent Anthony Dinozzo mais tu peux m'appeler Tony et l'homme là bas c'est...
- L'agent...Le...roy Jethro...Gibbs...NCIS... enchaîna Harry d'une voix rauque et éraillée.
Tony prit un verre d'eau, aida le petit brun à se redresser et le fit boire doucement. Harry bu lentement et soupira de bien être. L'eau fraiche coulant dans sa gorge meurtrie lui faisait un bien fou. Quand il eut terminé de boire, Gibbs prit la parole.
- Comment t'appelles tu ?
- Harry Potter...
- Tu as quel âge ?
- 16 ans...
- D'où viens tu ? Et l'homme qui t'a battu, qui est-il pour toi ?
- Je suis orphelin et je vis chez les Dursley depuis que j'ai 15 mois. Ils sont mon oncle et ma tante. La tante Pétunia est la soeur de ma mère. Là, nous sommes en vacances mais sinon nous vivons au 4 Privet Drive, Little Winging, Surrey, Angleterre. J'y habite que l'été, le reste du temps, je suis dans un pensionnat spécialisé en Écosse.
- Tu n'as personne qu'on pourrait contacter pour te prendre en charge ?
- Non... Mon parrain est mort en Juin et j'ai que les Dursley même s'ils me détestent et me le font comprendre depuis toujours.
- Quand je suis entré dans la chambre, tu étais entouré d'un dôme blanc et lumineux et on ne pouvait pas te toucher. Tu as une explication pour ça ?
Harry se tendit aussitôt. Il ne devait pas parler de la magie et du fait qu'il était sorcier, sinon ces gens le prendraient pour un monstre et allaient s'en prendre à lui. Il secoua la tête et répondit en bafouillant légèrement.
- Euh..non..je vois pas...
Gibbs et Tony comprirent qu'il mentait mais ils décidèrent de ne pas insister. Le jeune homme parlerait quand il se sentirait prêt. Ils avaient l'impression que ce bouclier était la raison principale de la haine de sa famille envers lui. Il était donc logique qu'il refuse d'en parler.
- Ton oncle a été arrêté et va être jugé. Il faudra que tu raconte tout ce que tu as vécu dans ta famille et ce qui c'est passé à l'hôtel. Tu crois que ça ira ?
- Oui... je crois...
- Bien, je te laisse avec Tony, moi j'ai quelques trucs à faire pour le travail.
Harry hocha la tête en guise de réponse et scruta les moindres gestes de Gibbs jusqu'à ce qu'il ait quitté la pièce. C'était comme s'il cherchait à déterminer si l'homme allait s'en prendre à lui. Il sursauta quand il sentit la main de Tony se poser sur la sienne.
- Alors que veux tu faire ? Tu as faim ? Tu veux regarder un film ? Discuter ?
Les yeux de Harry s'illuminèrent comme si Tony lui avait proposer les plus belles choses du monde. Il n'avait jamais vu de film. Il n'avait pas le droit de regarder la télé chez les Dursley et n'avait jamais le droit de sortir. Quand par miracle il pouvait sortir, il n'avait pas d'argent pour se rendre au cinéma. L'agent fut troublé par son regard si brillant. Puis, le brun parla d'une voix hésitante.
- J'ai un peu faim et j'aimerai assez voir un film, j'en ai jamais vu...
Tony écarquilla les yeux. Comment ça le jeune homme n'avait jamais vu de films ? C'était complètement hallucinant. Il avait 16 ans et ses tuteurs devaient bien avoir la télé. Il repensa aux paroles du jeune homme et se dit qu'il n'avait probablement jamais eu le droit de la regarder. Il plongea son regard dans celui de Harry et expliqua d'une voix calme et douce.
- Je vais aller te chercher une soupe et quelques friandises puis un stock de films. Je reviens...
Alors qu'il se levait, Abby entra dans la pièce comme une furieuse. Elle était vraiment très agitée. Comme un enfant à qui on annoncerait que le père Noël était passé plus tôt. Le jeune homme sursauta et se recroquevilla comme s'il cherchait à disparaître.
- Gibbs a dit qu'il était réveillé ! C'est génial ! Il est trop chou !
- Calme toi Abby, tu lui as fait peur. Répondit sévèrement Tony.
Abby fronça les sourcils et regarda vers le lit. Elle vit la silhouette recroquevillée et eut un regard peiné. Elle ne cherchait vraiment pas à effrayer le jeune homme. Elle le trouvait tellement adorable. Elle approcha lentement du lit et parla d'une voix plus calme.
- Bonjour. Je suis Abby Sciuto. Je travail ici. Je ne voulais pas te faire peur.
Harry se détendit et tourna la tête pour observer la jeune femme. Quand il vit la brune avec ses couettes et son look gothique, un sourire vint fleurir ses lèvres. Elle avait l'air un peu agitée mais plutôt gentille. Il ne la connaissait pas vraiment mais il l'aimait déjà.
- Je suis Harry Potter.
- Oh tu es trop chou...
Profitant du fait que le jeune homme était occupé avec Abby, Tony quitta la pièce pour aller lui chercher à manger, à boire et des films. Il alla donc au lunch bar près les locaux du NCIS et prit une soupe et une part de tarte aux pommes. Au distributeur du bureau, il prit des barres chocolatés et du jus d'orange puis alla jusqu'à son bureau prendre quelques dvd dans un de ses tiroirs.
Il regarda attentivement les dvd qu'il avait avec lui et décida de prendre une sélection de plusieurs styles. La trilogie du Seigneur des anneaux, Terminator 1 et 2, Les 6 Star Wars, L'arme Fatale 1 à 4, Highlander 1 à 4, Benjamin Gates 1 et 2, Narnia 1 et 2, The Mask et d'autres encore.
Satisfait, il arbora un large sourire et se dirigea vers la salle de repos. Il s'arrêta un instant devant la porte, prit une profonde inspiration et entra.
Là, il écarquilla les yeux et ouvrit la bouche sa mâchoire semblant prête à se fracasser sur le sol. Entre temps, McGee avait rejoint Abby et les deux parlaient au brun qui pleurait de rire. Tony pensa que le rire du brun était magnifique et qu'il ferait tout pour l'entendre à nouveau. De plus, son visage était détendu et ses yeux brillaient comme des joyaux.
Ce fut au tour de McGee d'être surpris. Il n'avait jamais vu Tony comme ça. C'était vraiment dingue. Dinozzo grogna et lança,
- T'as rien à faire McGuignol ?
Abby allait défendre Tim comme elle le faisait habituellement mais Harry la devança.
- Ne sois pas méchant Tony. Tim est très gentil. Il a promit de m'apprendre à utiliser des ordinateurs, téléphones portables et d'autres choses que je ne connais pas...
- Tu veux dire que tu n'as jamais utilisé tout ça ? Interrogea Tony surpris.
- Non. Chez les Dursley, j'ai vécu dans mon placard sous l'escalier jusqu'à mes 11 ans. Je sortais que pour mes corvées et l'école. Puis, quand je suis allé au pensionnat, je retournai chez les Dursley l'été mais j'étais enfermé dans ma chambre. Y avait des barreaux à la fenêtre et une chatière dans la porte pour me passer de la nourriture un crouton de pain et un verre d'eau par jour la plupart du temps. Là encore, je sortais que pour mes corvées.
- Et à ton école, ton pensionnat en Écosse ?
- Y a pas tout ça là bas...
Tony hocha la tête et marmonna des excuses à un McGee étonné redonnant le sourire à Harry. Le petit brun avait une influence positive sur Dinozzo. Abby était ravie. Oui, le jeune homme allait mener Tony par le bout du nez. Elle crocha le bras de Tim, souhaita une bonne journée à Harry et Dinozzo et quitta la pièce en entraînant McGee avec elle.
Le petit brun termina rapidement son repas, il avait vraiment faim même s'il avait été plutôt bien nourrit ces derniers jours grâce au garçon d'hôtel qui l'avait trouvé dans le placard.
Ensuite, Tony lui montra les films qu'il avait apporté et lui proposa de choisir. Il décida de commencer par « Le seigneur des anneaux ». Il était curieux de voir comment les moldus voyaient son monde.
Le premier volet du film passa rapidement. Harry était à fond dans l'histoire. Il se retrouvait un peu dans le jeune héros du film, Frodon. Par contre, les elfes et autres créatures du film étaient plutôt éloignées de ce à quoi elles ressemblaient dans la réalité.
Tony mit le deuxième film et revint s'installer à ses côtés. Le petit brun hésita un instant, se rapprocha de lui et vint finalement poser sa tête sur son torse pour être mieux installé et se sentir en sécurité.
Dinozzo se tendit légèrement avant de passer un bras autour du corps frêle. Le petit brun poussa un soupir de bien être et reporta son attention sur le film. Tony se sentait bien. Il était à l'aise. Il avait la sensation que tenir ce corps frêle contre lui était naturel.
La journée passa rapidement. Personne n'était venu les déranger. Ils avaient regardé la trilogie du Seigneur des anneaux complète et avaient enchaîné avec Benjamin Gates. Harry, encore épuisé, c'était endormi dans les bras de Tony.
Alors qu'ils avaient été au calme comme dans un cocon, dans les locaux du NCIS, tout le monde c'était activé.
Dès qu'il était parti après le réveil du garçon, Gibbs avait contacté un ancien coéquipier à lui. Un homme avec qui il avait combattu pendant la première guerre du Golf. Le nom de Dursley l'avait intrigué et il savait que son ami était d'origine anglaise et avait un frère et une soeur plus jeunes qu'il ne voyait plus.
Gibbs empoigna son téléphone et composa le numéro du sergent de marine à la retraite Richard Dursley. Il espérait ne pas le réveiller, il n'était que 9h du matin. Après trois sonneries, l'homme décrocha.
- Allô ?
- Richard ?
- Oui ?
- C'est Gibbs...
- Oh Jethro, je suis heureux d'avoir de tes nouvelles. Comment vas tu ?
- Oh je vais très bien. Et toi ?
- Bah, tu sais, la retraite. Je m'ennuie un peu.
- Je voulais te poser quelques questions pour mon travail...
- Je t'écoutes.
- Ton frère en Angleterre... il s'appellerait pas Vernon ?
- Si..
- Il est marié à une certaine Pétunia et à un fils qui se nomme Dudley ?
- Oui et je crois même qu'ils ont recueillis le neveu de Pétunia. Le petit Harry Potter. Ce garçon est d'une gentillesse et d'une douceur incroyable. Pourtant je ne l'ai vu qu'une fois, il avait 5 ans. Le pauvre avait le bras cassé suite à une mauvaise chute.
- Euh.. C'était pas une mauvaise chute.
- Que veux tu dire ?
- J'ai arrêté ton frère hier. Il a battu et torturé son neveu dans une chambre d'hôtel. Harry est battu, torturé, insulté, humilié, affamé, séquestré et utilisé comme esclave depuis qu'il est chez ton frère.
- Oh mon dieu ! Le pauvre garçon ! Je prend le premier avion. Je pense être là dès demain.
- D'accord. Je préviendrai le garde dans le hall et tu auras un pass visiteur de prêt pour ton arrivée.
- Merci. À demain Jethro.
Gibbs raccrocha, un peu perplexe. Alors comme ça, personne ne savait ce qu'endurait ce garçon ? Personne ne c'était inquiété de ses hurlements ? De sa peur ? Du fait qu'il ne sortait presque jamais ? Dans quel monde vivait-il ?
Le garçon d'étage de l'hôtel, un certain Roman Miles arriva le sortant de ses pensées. Il lui fit signe d'approcher. Bien que nerveux, le jeune homme obéit aussitôt. Gibbs lui présenta un siège et lui proposa un café que le jeune homme accepta. Il n'avait pas prit la peine de prendre un petit déjeuner et n'était pas encore très bien réveillé.
- Donc. Vous vous appelez Roman Miles, vous avez 28 ans, vous êtes né et avez grandit à New York avant de vous installer à Washington et de travailler comme garçon d'étage au Grand hôtel il y a 6 ans.
- C'est ça...
- Vous êtes célibataire. Sans enfant.
- Euh.. En fait je suis en couple mais je suis... gay. Et bien sûr nous n'avons pas d'enfant même si nous aimerions pouvoir adopter.
- Très bien. Donc racontez moi tout ce que vous avez vu depuis l'arrivée de la famille Dursley et de leur neveu à l'hôtel il y a 1 semaine et demi.
- Quand ils sont arrivés, j'ai envoyé un groom pour prendre leurs bagages mais ils ont refusé en disant que leur neveu allait les porter. Ils ont même refusé que Harry prenne un chariot. J'ai aussitôt pensé qu'avec sa carrure, il allait peiner. Dès qu'ils ont eu le dos tourné, j'ai aidé Harry. Son oncle m'a vu et a semblé se mettre en colère. J'ai vu Harry pâlir mais comme il m'a dit de pas m'inquiéter, je l'ai pas fait.
La porte c'est refermée, j'ai entendu la voix de Vernon Dursley qui crachait des insultes, des bruits sourds et des gémissements de douleur. Plus tard, les Dursley sont venus au restaurant de l'hôtel et Harry n'était pas là. Les jours sont passés et les Dursley sortaient mais rentraient assez rapidement et j'entendais toujours des gémissements, des insultes et autre en passant devant leur chambre.
Il y a 6 jours maintenant, je les ai entendu dire qu'ils sortaient pour la journée. Quand ils sont partis, j'ai attendu 1h pour être sûr qu'ils n'allaient pas revenir et je suis allé dans leur chambre. Elle était complètement vide. J'allais faire demi tour mais j'ai entendu un faible gémissement de douleur qui venait du placard. J'ai ouvert la porte et j'ai vu Harry. Il avait des bleus et des marques qui ressemblaient à des coups de fouets sur le torse et dans le dos. Il avait peur et s'était recroquevillé au fond du placard.
Je lui ai parlé, je l'ai rassuré. Il a accepté que je le soigne et que je lui donne à manger et à boire. On a pas mal discuté. Il m'a un peu raconté sa vie. Ce que je vous ai dit hier. À partir de là, on avait notre rituel. Quand les Dursley partaient pour la journée, Harry sortait de la chambre, me rejoignait dans le hall de l'hôtel, je lui donnais à boire et à manger et on discutait.
Mais hier, le cousin de Harry a fait un caprice d'enfant gâté en disant qu'il voulait rentrer. Les Dursley sont revenus plus tôt et Harry a pas eu le temps de fuir le hall et de regagner la chambre. Son oncle l'a prit et traîné jusqu'à la chambre pendant que les deux autres allaient au restaurant de l'hôtel. Puis, quand j'ai vu que vous aviez menotté Vernon Dursley et que vous l'emmeniez, je suis monté aussitôt pour voir si Harry allait bien. C'est un garçon vraiment gentil vous savez. Je comprend pas pourquoi sa famille lui a fait ça. Bien que Dudley semble s'inquiéter pour lui. Il est venu me voir plusieurs fois pour demander de la nourriture et je suis sûr que c'était pour Harry.
- D'accord... j'ai tout noté. Relisez et signez si ça vous semble correct...
- Si je vous laisse mes coordonnées, vous pourrez les donner à Harry. Au cas où il voudrait me revoir...
Gibbs hocha la tête en guise de réponse. Le jeune homme sortit une carte de visite qu'il lui donna et relut attentivement sa déposition. Son témoignage de la veille y apparaissait aussi. Voyant qu'il n'y avait aucune erreur, il signa.
Ducky avait fait une prise de sang au garçon et avait donné le sang à analyser à Abby. Il fallait voir s'il n'avait pas de carence quelconque ou de maladie. Si c'était le cas, il lui faudrait un traitement médical au plus vite. Dès qu'elle eut les prélèvements, la jeune femme s'enferma dans son laboratoire.
Le sang du garçon semblait plus fluide que la moyenne mais elle ne s'attarda pas sur ce fait. Elle le mit dans plusieurs petits tubes en plastique et le passa dans son appareil pour l'analyser. Là, elle fit des découvertes stupéfiantes.
Le sang du jeune homme était d'une pureté rare. Il n'y avait aucune anomalie si ne n'était qu'il avait 48 chromosomes à la place de 46 et que son ADN était lui aussi très différent. Il semblait aussi qu'il était gorgé de globules blancs et rouges et d'autres choses qui permettaient une cicatrisation bien plus rapide.
Il n'avait aucune carence ou maladie malgré le fait qu'il était sous alimenté et déshydraté depuis des années. C'était vraiment extraordinaire. Elle consigna ses découvertes dans un dossier crypté dans son ordinateur portable personnel. Quelque chose lui disait que personne ne devait savoir ce qu'elle avait trouvé.
L'heure avait tourné à une vitesse folle. 14h venait de sonner quand Pétunia et Dudley Dursley arrivèrent dans les locaux du NCIS. La mère de famille fut aussitôt amené dans une salle d'interrogatoire par Ziva, alors que Dudley était confié à Tim. McGee allait l'interroger avec douceur pour tenter de le faire parler.
Tim proposa un soda et une barre chocolatée à Dudley, le jeune homme le regarda un instant, il hésitait clairement à accepter la proposition. Finalement le sourire de l'agent le rassura et il prit ce que McGee lui donnait.
Au départ, Tim resta silencieux et continua à travailler sur des dossiers permettant au jeune homme de se détendre. Après, une demi heure de silence, ce fut Dudley lui même qui prit la parole.
- Est ce que Harry va bien ?
- Tu t'inquiète pour lui ?
La question prit le jeune homme de cours. On lui avait appris à haïr Harry depuis son plus jeune âge. D'après ses parents, son cousin était un monstre et un anormal et il ne devait pas l'apprécier sous peine d'être touché par son anormalité. Ses parents vivaient dans la crainte que Dudley devienne un sorcier à force d'être en contact avec le brun. Au fond de lui, le jeune homme aimait son cousin et savait que la magie ne s'attrapait pas comme une maladie. Il tortilla ses doigts et répondit timidement.
- Oui.
- Et bien. Il a été assez durement touché mais il a été soigné et il se remet tranquillement. Il c'est réveillé ce matin et avait l'air assez en forme.
- Il m'a sauvé la vie vous savez... il y a un peu plus d'un an. On c'est fait agressé dans le tunnel piétons près de chez nous. S'il n'avait pas été là et n'avait pas repoussé les agresseurs, je serais mort. Mais malgré ça, mes parents ont continué à le haïr, à dire que c'était un monstre, à l'utiliser comme esclave. Mon père n'arrête pas de lui faire du mal. Ma mère pense que je sais rien mais je suis pas aveugle. Puis mon père m'a déjà forcé à battre Harry.
- Donc tu penses que ton père devrait être condamné pour ça et que ta mère ne devrait plus avoir la garde de Harry ?
- Si Harry revient chez nous, ils finiront par le tuer. Même moi si j'avais le choix, je vivrai plus avec eux. Je veux dire, ils me gâtent, je suis heureux mais c'est juste trop. Ma mère me goinfre comme un porc, je suis étouffé sous une avalanche de cadeaux. Au moindre caprice on me donne ce que je veux. Je passe mon temps à les tester en me disant qu'un jour, je trouverai une limite mais la vérité, c'est qu'il y en a aucune. Même si je hurlai que je voulais tuer quelqu'un, mon père m'offrirai la personne sur un plateau pour que je la tue. C'est pas normal. C'est pas ça une vraie famille, des vrais parents ne se comportent pas comme ça.
Alors que Dudley se confiait à McGee, expliquant qu'il ne comprenait pas pourquoi ses parents s'étaient toujours montrés cruels avec Harry et en revanche, très laxistes avec lui, dans la salle d'interrogatoire, Ziva avait les nerfs mis à rude épreuve. Pétunia Dursley était une femme vraiment détestable.
Depuis que la jeune femme l'avait emmené et installé dans la salle d'interrogatoire, Mrs Dursley la regardait de haut. Visiblement, en plus de détester son neveu, elle devait être raciste. C'était évident qu'elle la méprisait aux regards dégoutés qu'elle lui jetait. L'agent David décida donc d'employer un ton dur avec elle.
- Nom, Prénom, Nom de naissance, âge, Adresse, Profession. Lança froidement Ziva.
- Dursley Pétunia Née Evans, 38 ans, 4 Privet Drive, Little Winging, Surrey, Angleterre, Femme au foyer.
L'agent du NCIS nota les informations et reprit sur un ton tout aussi froid.
- Maintenant... Dites moi pourquoi vous avez séquestré, affamé, assoiffé, insulté, humilié, battu, torturé et aussi utilisé comme esclave votre neveu Harry James Potter après qu'on vous en ai confié la garde alors que ses parents soient décédés. Ce jeune homme n'a que 16 ans !
- Nous n'avons jamais fais ça ! Il est très instable depuis qu'il a perdu ses parents. Il fait des crises de démences et pousse des hurlements sans raison. Nous faisons ce que nous pouvons pour lui mais rien ne semble lui suffire ! Nous sommes des gens normaux et respectables ! Cracha Pétunia en colère.
- Ne mentez pas ! Ayez au moins le courage de reconnaître vos actes ! Nous avons des témoignages dont celui de votre fils et aussi des expertises médicales et psychologiques. Savez vous ce que votre mari a fait à votre neveu hier ?
- Rien. Ce monstre est un bon à rien et un menteur. Siffla Pétunia avec mépris.
- Rien ! Vous vous moquez de moi ? Votre neveu a eu deux côtes cassées et le poignet gauche brisé. L'épaule droite luxée. De multiples plaies montrant qu'il a été fouetté avec une ceinture, des lacérations faites avec un couteau de chasse. Il a été poignardé 8 fois. Sans compter les hématomes, sa maigreur à cause de la malnutrition, sa déshydratation, une photophobie légère pour avoir passé trop de temps dans le noir. Vous dites que votre neveu est un monstre ? Moi je vous répond que des personnes capables de faire ça à un enfant sont plus que des monstres ! Ce sont des barbares !
Pétunia pâlit en entendant le détail de ce que Vernon avait fait au morveux. Ça ne la dérangeait pas que son mari ait puni ce monstre mais il avait probablement été un peu trop loin cette fois ci. Elle n'avait plus qu'une chose à faire, tout raconter en minimisant son rôle pour ne pas être arrêté et condamné. Il était hors de question qu'elle perde son Dudleynouchet. Alors elle parla, elle raconta la vie de Harry dans leur maison pendant des heures alors que Ziva notait tout.
Quand la déposition de Pétunia fut complète, l'agent David la lui fit relire et signer. Elle tentait de garder son calme même si elle avait une folle envie de torturer et tuer cette femme. Comment avait elle put laisser son mari faire autant de mal à un enfant ? La mère de famille s'empressa de relire et de signer, elle voulait quitter cette endroit au plus vite.
Elle repassa par les bureaux où son fils était censé l'attendre. Elle voulait le retrouver. Il lui avait manqué. Son fils, son mari, sa maison et sa réputation étaient tout ce qui comptait pour elle.
Quand elle arriva dans la pièce, elle vit une chose qu'elle n'avait encore jamais vu. Dudley était en train d'écouter de la musique assez rock, il dansait et chantait avec une jeune femme au look gothique pendant que l'agent qui les avait accueillis tapait dans ses mains pour les encourager. Son fils avait l'air heureux et épanouis.
Il avait l'air tellement bien dans sa peau, tellement libéré. Pourquoi n'était il jamais comme ça avec elle et Vernon ? Il était toujours capricieux ou alors il avait un visage fermé et ne dégoisait pas un mot. Vraiment, elle avait de plus en plus de mal à le comprendre.
Dès qu'il vit sa mère, le sourire de Dudley se fana et il stoppa tout mouvement. Abby lui jeta un regard et crispa les poings à la vue d'une Pétunia qui se tenait fière et droite et portait sur elle un regard méprisant. Cette femme était vraiment la femme la plus détestable qu'elle ait jamais rencontré.
La coeur de Pétunia c'était serré quand elle avait vu son fils arrêter de s'amuser en la voyant. Il avait de nouveau ce regard vide et le visage fermé. Elle ne put s'empêcher de jeter un regard méprisant à la jeune femme brune avec qui son fils s'amusait quelques secondes plus tôt. Elle était en train de le perdre et ne pouvait pas le supporter.
- Dudley, nous y allons.
Le jeune homme ne lui répondit pas. Il alla serrer Abby dans ses bras, elle lui donna plusieurs cd et il lui fit un sourire, puis, il serra la main de Tim et de Ziva avant de marcher vers l'ascenseur. Juste avant de monter dedans, il se tourna vers eux et demanda.
- Je pourrai revenir vous voir ?
- Bien sûr Duddy ! Tu viens quand tu veux. Répondit Abby en souriant.
- Merci... à bientôt alors.
Ils lui firent un signe de la main et il monta dans l'ascenseur avec sa mère.
Dès qu'ils furent partis, Tim et Ziva montrèrent les dépositions que les Dursley avaient fait à Gibbs qui les félicita pour leur travail. Puis, chacun vaqua de nouveau à ses occupations.
Voilà, ce deuxième chapitre est terminé. nous espérons qu'il vous a plu. La suite le 25 décembre et ensuite un chapitre toutes les 1 à 2 semaine selon l'avancée dans l'écriture. bises à tous et à toutes. à bientôt. Les Sadiques Yaoistes.