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Dimanche 10 avril 7 10 /04 /Avr 18:34

Chapitre 5 : Procès (Partie 1).

Ils mangèrent rapidement puis se lavèrent et s'habillèrent tour à tour. Ils quittèrent ensuite la maison et montèrent dans la voiture de l'ex marine. Il prit aussitôt la route du palais de justice.

Vu l'heure à laquelle ils se rendaient sur place, ils y seraient en avance. Toute l'équipe du NCIS serait présente pour soutenir le petit brun. Dudley lui avait dit que la Tante Marge était arrivée depuis trois jours et qu'elle était en colère que Vernon ait été arrêté et qu'il soit jugé pour avoir torturé Harry.

Le trajet se fit dans le silence. Gibbs alla aux barrières qui menaient au parking souterrain et le gardien les laissa entrer quand il reconnut l'agent du NCIS. Il se dirigea vers les places réservées à l'agence et se stationna sur l'une d'entre elles. Il constata que Abby, Ducky et au moins Tony étaient déjà arrivés puisque leurs voitures étaient là.

Ils se dirigèrent vers l'ascenseur et s'y engouffrèrent dès que l'engin arriva. Moins de deux minutes plus tard, ils étaient dans le grand hall du tribunal. Celui ci était presque désert. Ils virent les distributeurs de cafés, boissons et friandises et aperçurent l'équipe du NCIS au grand complet, Roman, Dudley et Richard à proximité.

Harry arbora un large sourire, il n'était pas seul. Une dizaine de personnes seraient présentes pour le soutenir. Gibbs et lui approchèrent du groupe et il les salua chaleureusement.

- J'ai fuis l'hôtel. Lança Dudley à Harry.

- Pourquoi ?

- Ma mère et la tante Marge faisaient pression sur moi pour que je revienne sur mon témoignage. Elles voulaient que je dise que j'avais mentis et que tu étais un déséquilibré. Du coup, j'ai rassemblé mes affaires et je suis allé rejoindre l'oncle Ricky à son hôtel.

- Merci... d'être de mon côté... Répondit le petit brun, ému que son cousin le soutienne.

- Tu sais Harry. Je sais que j'ai été cruel avec toi quand on était enfant mais je le faisais surtout pour plaire à mes parents. Je t'ai toujours apprécié et je n'oublierai jamais que malgré le mal que je t'ai fait, tu m'as sauvé des détraqueurs il y a un peu plus d'un an. J'ai faillis mourir...

- En fait ils en avaient pas après ta vie mais après ton âme... ça revient au même puisqu'il ne serait resté de toi qu'une enveloppe vide.

- Peu importe. Merci.

Harry se jeta dans les bras de Dudley et son cousin l'enlaça doucement pour lui montrer qu'il était là et le soutiendrait jusqu'au bout.

Le groupe prit la direction de la salle d'audience dans laquelle le procès devait avoir lieu. Une fois devant, ils prirent place sur les bancs qui étaient installés contre le mur et attendirent.

Ils discutèrent tranquillement pour faire passer le temps et achever de détendre Harry qui ne cessait de se triturer les mains et de gigoter. Jamais le survivant n'avait été aussi nerveux. De ce procès dépendait son futur, il en était conscient et il espérait vraiment que son oncle ne s'en sortirait pas. Si l'homme se trouvait innocenté, jamais il ne pourrait s'en remettre. Il avait ce besoin d'être reconnu en tant que victime pour pouvoir se reconstruire.

Alors que les nerfs du petit brun étaient prêts à lâcher, la porte s'ouvrit et ils furent invités à entrer. Ils pénétrèrent dans la salle d'audience encore déserte et prirent place du côté de l'accusation. L'avocat qui défendait Harry et l'adjointe du procureur lui firent des sourires encourageants et il se détendit légèrement.

Le dossier était très complet. Il y avait les différents témoignages, des photos de Harry quand il avait été sauvé par Gibbs et les autres. Le procureur avait même envoyé deux inspecteurs de la police de Washington à Privet Drive en Angleterre pour fouiller la maison et prendre des photos.

Les policiers avaient vu le placard sous l'escalier, la chambre avec la porte munit de verrous, la chatière et les barreaux à la fenêtre. Ils avaient trouvé un carnet où Vernon écrivait les corvées que Harry effectuait pour les voisins et l'argent qu'il avait touché pour ça. L'armoire du brun avec les vêtements trop grands pour lui. Il y avait même des calculs qui indiquaient combien leur coutait Harry.

Vernon avait calculé qu'en laissant Harry prendre une douche froide de 5 minutes chaque jour, en le laissant aller aux toilettes trois fois et en lui donnant deux croutons de pain et un verre d'eau et de lait tous les jours. Le brun leur coutait 3 livres par jour.

Il n'y avait aucun doute sur le verdict selon le procureur et l'avocat du petit brun. Vernon Dursley allait être condamné.

Comme Harry était mineur, le procès se déroulerait à huis clos et seul les personnes concernées par l'affaire et la famille proche pouvaient entrer. Un petit groupe pénétra dans la salle et une voix légèrement aiguë et sévère s'éleva le faisant sursauter.

- Toi ! Tu n'es qu'un sale petit ingrat ! Un petit monstre insolant ! Un menteur ! J'avais dit à Vernon qu'il fallait exterminer la vermine comme toi dès tout petit ! Quand les parents sont mauvais, l'enfant l'est aussi ! Tu paieras pour ça !

Il n'avait pas besoin de se retourner pour savoir que c'était la tante Marge. Ses poings se crispèrent sur le tissu de son pantalon et il retint un petit cri effrayé. Cette femme lui avait toujours fait peur. Elle avait été très cruelle avec lui. Dudley grogna, se leva et hurla sans pouvoir s'en empêcher...

- Tais toi vieille peau ! Harry est quelqu'un de bien ! Mes parents et toi vous êtes des monstres ! Surtout toi ! Combien de fois as tu lâché tes chiens sur lui ? Combien de fois l'as tu battu avec un martinet ? Alors ne l'approche pas ! Vieille folle !

Après sa tirade, Dudley se rassit, prit la main de Harry et lui fit un sourire pour lui montrer son soutient. Le silence tomba sur la salle comme une chape de plomb. La tension était palpable. Marge avait un air outré sur le visage et Pétunia un air un peu pincé.

Les deux parties se jetaient des regards haineux. Mrs Dursley observait son fils, les yeux emplis de tristesse. Elle savait qu'elle le perdait un peu plus chaque jour mais elle ne regrettait pas les choix qu'elle avait fait. Harry restait un monstre répugnant à ses yeux.

Le juge et le jury entrèrent dans la pièce et prirent rapidement leurs places. Les larmes roulaient silencieusement sur les joues du petit brun sans que ce dernier s'en rende compte. On pouvait voir à quel point il était fragile et marqué par la vie.

Tout le monde était resté debout le temps que le juge, le greffier et le jury prennent leurs places. L'ambiance était toujours aussi tendue. Harry tremblait comme une feuille. Il avait de nouveau ce regard vide que Gibbs avait vu le jour de son agression. L'ex marine posa une main sur l'épaule du petit brun pour le calmer. Ce dernier sursauta et se mordit la lèvre pour retenir le hurlement de terreur qui menaçait de sortir.

Il releva la tête et croisa le regard protecteur de Gibbs. Il soupira doucement et se détendit. De leurs places, le juge et le jury n'avaient rien manqué de la scène. Il était évident que Harry avait peur et avait subit un gros traumatisme, il réagissait comme une bête traquée.

La voix du procureur les ramena sur terre, le procès débutait enfin.

- Affaire 4125, état de Washington, Ministère Publique contre Vernon Roland Dursley, 38 ans, chef d'entreprise, domicilié au 4 Privet Drive, Little Winging, Surrey, Angleterre. L'accusé comparait pour coups et blessures, séquestration, tortures psychiques, actes de barbarie et tentative de meurtre sur la personne de Harry James Potter, 16 ans, domicilié à la même adresse que l'accusé. La victime étant mineure et membre de la famille de l'accusé, cela constitue des circonstances aggravantes. Comment plaidez-vous ?

L'avocat de la défense était commis d'office et ne se faisait pas beaucoup d'illusions sur cette affaire. Surtout avec la défense de son client. Il avait bien tenté de trouver une autre stratégie de défense mais l'homme avait rejeté toutes ses propositions en bloc.

- Mon client plaide coupable votre honneur. Il a agit comme il l'a fait pour sauver sa famille. Son neveu est un monstre, il est dérangé psychologiquement, il est dément et violent.

Le greffier nota tout ce qui venait d'être dit. Il avait un léger sourire aux lèvres. C'était la stratégie de défense la plus pathétique qu'il ait entendu. L'accusé était une armoire de 1m90 environ et devait approcher des 150 kg alors que la victime faisait aux alentours de 1m65 et 50kg tout mouillé. Il n'aurait jamais pu maitriser l'accusé. Cette défense ne tenait pas du tout la route.

Ensuite, des chemises cartonnées contenants des copies de tous les éléments de l'enquête et le déroulement du procès furent distribuées au juge et au jury afin qu'ils puissent se faire une idée globale de l'affaire et des débats à venir.

Après un moment de flottement durant lequel on entendait que le bruit des pages qui tournaient, le calme revint dans la salle d'audience. Les dépositions des témoins allaient commencer. Comme pour chaque procès, c'était les témoins à charge qui ouvrait le bal.

- J'appelle Harry James Potter à la barre.

Le petit brun sursauta, il regarda partout autour de lui et après que Gibbs lui ait soufflé des encouragements au creux de l'oreille, il se leva et alla s'installer à la barre. L'adjoint du procureur régla la hauteur du micro et commença à parler.

- Tu t'appelle Harry James Potter, tu as 16 ans, tu vis avec ton oncle et ta tante en Angleterre ?

- Oui...

- Jure tu de dire toute la vérité et rien que la vérité. Lève la main droite et dis je le jure.

Harry posa sa main gauche sur la bible qu'on lui tendait puis leva la main droite et répéta.

- Je le jure.

- Très bien. Raconte nous ce qui c'est passé le 6 Aout 2010.

- Le matin, je me suis réveillé dans le placard de la chambre d'hôtel. Mon oncle m'a autorisé à en sortir pour aller prendre une douche. Ensuite, il m'a laissé boire un verre de lait et manger un demi croissant. Puis, il m'a fait ranger et nettoyer la chambre et la salle de bain. Ils sont partis déjeuner, ils m'ont dit de rester dans le placard et qu'ils partaient pour la journée. Qu'ils ne rentreraient que tard après le dîner. Mes consignes étaient « tu reste dans le placard et tu fais comme si tu n'existais pas. ».

Après leur départ, je suis resté deux heures dans le placard, je voulais être sûr qu'ils avaient terminé de déjeuner et qu'ils avaient quitté l'hôtel avant de sortir. Comme ils ne revenaient pas, je suis sorti de la chambre et j'ai rejoint le garçon d'étage, Roman, à l'accueil. Il m'a donné à manger et on a discuté. C'est une habitude qu'on avait depuis quelques jours.

Ça faisait un peu plus d'une heure que j'étais là quand ma famille est rentrée. J'ai essayé de regagner discrètement la chambre d'hôtel et le placard mais mon oncle m'a vu. Il m'a prit par le bras et m'a trainé jusqu'à la chambre. J'essayai de le calmer, de lui dire que j'étais désolé et que je désobéirai plus mais il écoutait pas. Je me souviens qu'on est passé devant l'agent Gibbs. Puis, on est entré dans la chambre...

Harry se mit à trembler et des larmes roulèrent de nouveau sur ses joues pâles et creuses. Il prit une gorgée d'eau, respira un grand coup et repris son récit.

Dès que la porte c'est fermée, il m'a jeté au sol. J'ai fermé les yeux, crispé mes poings et les premiers coups sont arrivés. J'ai entendu des bruits de craquement et j'avais mal mais je refusais de crier.

Mon oncle c'est énervé encore plus, il disait que j'étais un monstre et qu'il voulais m'entendre hurler. Il a arraché mes vêtements et il a commencé à me donner des coups de ceintures. Je sentais le cuir qui brûlait ma peau, je savais que le sang coulait mais je criais toujours pas. Alors, il a pris son couteau de chasse et il a commencé à dessiner des choses sur ma peau avec, puis il a enfoncé son couteau plusieurs fois. Ça faisait mal.

Là, il c'est arrêté un peu. J'ai essayé de me relever pour m'enfuir et appeler à l'aide mais je tenais pas debout et je suis tombé. Il est revenu, il riait, il m'insultait. C'est la que j'ai senti du liquide froid couler sur ma peau. J'ai compris que c'était de l'alcool quand ça a commencé à piquer et à brûler. La douleur était trop forte. J'ai hurlé et je me suis évanouis.

Quand je me suis réveillé, j'étais dans les locaux du NCIS. L'agent Gibbs m'a dit que j'avais été soigné et que mon oncle avait été arrêté.

Marge et Vernon arboraient des sourires satisfaits. L'homme était fier de ce qu'il avait fait. Pour le reste de l'assistance, c'était l'horreur. Le jury était outré. Certains étaient très pâles. Surtout que le dossier comportait des photos du petit brun après son agression. Savoir qu'il n'avait pas crié pendant la séance de torture rendait les choses plus atroces encore. Ça voulait dire que le petit brun était habitué à tout ça.

L'assistant du procureur plongea son regard dans les yeux verts du jeune homme et demanda.

- Pourquoi vis-tu avec les Dursley ?

- Mes parents ont été assassinés quand j'avais 15 mois. La tante Pétunia était la seule famille que j'avais alors on lui a confié ma garde.

- Comment vis-tu chez les Dursley ? Peux-tu dire que tu as eu une enfance heureuse ?

- Non. En fait, quand je suis arrivé chez eux, j'ai tout de suite été enfermé dans le placard sous l'escalier. Mes couches n'étaient presque jamais changées, j'étais très peu nourrit et très peu lavé. Pour me laver, ma tante m'asseyait dans une grande bassine d'eau froide, elle mettait des gants de vaisselle et me touchait à peine.

Puis à 4 ans, j'ai été autorisé à sortir du placard dans la journée. Ma tante m'a appris à lire et compter. Je préparais les repas, faisais le ménage, entretenais le jardin, allais faire les courses. Quand je faisais des erreurs, j'étais battu et enfermé dans mon placard. Même quand j'en faisais pas.

À 6 ans, en plus de mes corvées, j'ai commencé à aller à l'école mais je faisais exprès d'être nul, parce que si j'avais de meilleurs résultats que Dudley j'étais battu. Quand quelqu'un venait à la maison, mes consignes étaient « tu reste dans ton placard, pas un bruit, tu fais comme si tu n'existais pas, si tu cause le moindre problème, tu vas le regretter. ». Du coup, je restais dans le noir, en silence.

Quand j'ai eu 11 ans, j'ai été envoyé dans une école spéciale que mes parents avaient fréquenté étant jeune. C'est un pensionnat en Écosse. Les Dursley m'ont donné la deuxième chambre de Dudley mais il y avait une dizaine de verrous à la porte, une chatière pour me donner mes repas et des barreaux à la fenêtre. J'avais le droit de sortir que pour mes corvées. Heureusement, j'étais chez les Dursley que pour les vacances d'été, le reste du temps, j'étais au pensionnat.

- Et les voisins, les personnes que tu as croisé hors de la maison, personne ne c'est jamais posé de question ?

- Non. Ma famille avait dit que j'étais perturbé depuis la mort de mes parents. Que je souffrais de troubles alimentaire, que je faisais des crises de démences qui me faisaient pousser des hurlements et que je me mutilais. Du coup, pour les habitants du quartier, j'étais juste le gamin cinglé du N°4.

- Et à ton pensionnat ?

- J'en ai parlé au directeur. Je l'ai supplié de ne pas me renvoyer chez les Dursley mais il ne m'a pas écouté. Il disait que l'assassin de mes parents n'avait jamais été attrapé et que pour cette raison, j'étais en sécurité chez les Dursley.

- Pourquoi ta famille t'as amené ici avec elle ?

- Ils n'ont pas eu le choix. Le directeur de mon pensionnat a prit de l'argent sur un compte que mes parents ont laissé pour moi plus tard. Il a payé le voyage, l'hôtel, tout. Donc, les Dursley n'avaient rien à payer.

- Bien. Quand tu es passé devant l'agent Gibbs avec ton oncle, pourquoi tu ne lui as pas demandé d'aide ?

- Je pensais que je serai battu et jeté dans le placard. Pas que j'aurai droit à une séance de torture. Mon oncle ne l'avait plus fait depuis 3 ans environ et il ne le faisait jamais en dehors de Privet Drive. C'était trop risqué. À Privet Drive, il y avait une histoire pour expliquer ma maigreur, mes hurlements, les marques de coups et autre. Mais cette histoire n'existait pas en dehors de Privet Drive.

- Pourquoi pense-tu qu'il t'a torturé ce jour là ?

- J'ai senti l'odeur de Whisky. Il était ivre, c'est pour qu'il ne c'est pas contrôlé.

- Bien, je te remercie Harry, je n'ai plus de question.

Harry prit une nouvelle gorgée d'eau. Ses mains tremblaient. C'était vraiment dur de raconter sa vie bafouée à des inconnus. Seulement, il savait que c'était nécessaire s'il voulait être reconnu en tant que victime et ne plus jamais revoir les Dursley. Le juge prit la parole.

- Est ce que la défense a des questions ?

L'avocat de la défense avait pourtant pensé à une foule de questions. Mais l'état de fragilité de la victime et le récit détaillé de sa vie d'horreur l'avait dissuadé de le torturer davantage. Il secoua la tête et déclara.

- Aucune question votre honneur.

- Bien, tu peux regagner ta place Harry.

Le petit brun se leva et marcha vers sa place. Ses pas étaient hésitants, il vacillait légèrement. Il était prêt à s'écrouler à tout instant. Il se rassit entre Dudley et Gibbs et l'ex marine l'attira contre lui. Harry nicha sa tête contre son torse et laissa couler des larmes silencieuses. Ça faisait bien longtemps qu'il avait appris à pleurer en silence. Il l'avait appris de manière brutale, sous les coups de son oncle.

- Ce monstre a mentit ! Mon frère est quelqu'un de bien ! Il a juste donné à ce morveux ce qu'il méritait. Il aurait dû l'exterminer cette Vermine !

- Silence ! Miss Dursley ! Si je dois vous rappeler encore à l'ordre je vous condamne pour outrage à la cour ! Hurla la juge en faisant claquer son marteau.

Cette réflexion de Marge avait choqué la plupart des personnes présentes. Cette femme était vraiment abjecte. Le rictus satisfait de Vernon Dursley les écoeurait. Le juge tapa plusieurs fois avec son marteau pour ramener le calme. Quand la salle fut silencieuse, ce fut au tour de Dudley d'être appelé à la barre.

Le fils Dursley se leva et se dirigea vers la barre. Après les formalités d'usage, l'adjoint du procureur commença à l'interroger.

- Que pouvez vous nous dire sur cette fameuse journée du 6 Aout 2010 ?

- Ce jour là, j'ai piqué une crise de nerfs, je le faisais exprès, je voulais juste voir si mes parents allaient encore céder à mes caprices. Je n'ai jamais compris pourquoi ils faisaient tout ce que je voulais alors qu'ils étaient cruels avec Harry. J'ai hurlé que je voulais sortir. Bien sûr, après quelques minutes, ils ont accepté. On a été déjeuner puis on a quitté l'hôtel.

Alors qu'on visitait le musée des beaux arts, j'ai fait un nouveau caprice. Je hurlais que c'était nul et que je voulais rentrer pour manger des crêpes à l'hôtel. Ma mère a tenté de me raisonner au début puis ensuite elle a dit « si c'est vraiment ce que tu veux mon Dudleynouchet, alors nous allons rentrer ». puis on est rentré à l'hôtel. Quand mon père a vu que Harry avait désobéit, il est devenu rouge de rage. Je voulais les suivre pour calmer mon père mais ma mère m'a traîné au restaurant de l'hôtel.

Plus tard, des policiers sont venus. Ils ont dit que mon père avait été arrêté et que ma mère et moi allions changer de chambre.

- Et ensuite ?

- Le lendemain nous sommes allés dans les locaux du NCIS. J'ai été interrogé par l'agent McGee. Il était sympa, il m'a compris je crois.

- Que lui as tu dis ?

- Que je comprenais pas pourquoi mes parents étaient comme ça avec Harry. Qu'ils ne méritaient pas d'avoir sa garde et que si j'avais le choix, même moi, je vivrais plus avec eux.

- Pourquoi ?

- Et bien, je veux dire, en général, je suis heureux, j'ai tout ce que je veux mais c'est juste trop. Ma mère me gave comme un porc. Dès que je fais un caprice, on accède à mes désirs. Je suis sûr que si je disais que je veux tuer quelqu'un, mon père m'amènerait la personne sur un plateau. C'est trop. Je passe mon temps à tester les limites mais la vérité c'est qu'il n'y en a pas. C'est pas ça une vraie famille. Des parents se comportent pas comme ça normalement.

- Comment se comporte ta mère depuis l'arrestation de ton père ?

- Je sais pas. Je suis parti après l'arrivée de tante Marge. Je suis avec mon oncle Richard, à son hôtel.

- Pourquoi ?

- Ma mère et ma tante ont essayé de me forcer à revenir sur mon témoignage. Elles voulaient que je dise que j'avais menti. Que Harry était un monstre anormal et que mon père avait agit pour défendre notre famille. Que Harry était dément et qu'il avait agressé mon père.

- Et c'est vrai ?

- Vous plaisantez ? Vous avez vu la carrure de mon père par rapport à celle de Harry. Pensez vous réellement que Ry pourrait maitriser mon père ? C'est irréel.

- Plus de questions votre honneur.

L'avocat de la défense se leva, cette fois ci, il avait des questions. Il approcha de Dudley et débuta le contre interrogatoire.

- Dis moi Dudley. Quand tu étais enfant, tu avais un jeu qui s'appelait « la chasse au Harry ». En quoi il consistait ?

Dudley crispa ses poings. Il détestait se rappeler à quel point il avait été cruel avec son cousin. C'était une partie de sa vie qui lui faisait horreur. Il se détestait pour ça et commençait tout juste à se pardonner sa cruauté.

- C'était quand j'étais avec ma bande de copains. Mon père m'avait dit que je devais tout faire pour que Harry n'ai pas d'ami. J'ai obéis, je voulais plaire à mes parents. Donc, avec Piers, Malcolm, Dennis et Gordon, on avait notre jeu. On courait derrière Harry et quand on l'attrapait, on le frappait tous les cinq en l'insultant.

- Peux tu nous parler de la journée de 2 Aout 2004 ?

- Mon père avait passé la journée au pub avec des amis. Il est rentré très tard, il était ivre. Il est venu me réveiller et m'a ordonné de le suivre. Il m'a amené dans la chambre de Harry. Il a commencé à le battre. Puis, il m'a regardé et m'a dit « tu dois être un homme Dudley... Aide moi à mater ce monstre ». Je voulais pas mais le regard de mon père était haineux et fou, j'ai eu peur. Alors j'ai obéis et je l'ai aidé à torturer Harry. Ça a duré longtemps. Quand Harry c'est évanouis, il m'a fait quitter la chambre et il est allé se coucher. Moi, je suis allé à la salle de bain et j'ai vomi.

L'avocat secoua la tête. Il voulait démonter la crédibilité de Dudley mais avec les réponses du jeune homme, il ne faisait que la renforcer. Il était tant d'arrêter les dégâts. Il soupira et annonça.

- Plus de question.

L'avocat s'éloigna et Dudley se releva pour rejoindre sa place. Harry offrit un large sourire à son cousin et déposa un baiser sur sa joue pour le remercier. Le témoignage du garçon avait été parfait. Il avait bien vu que l'avocat de Vernon avait tenté de le discrédité mais il n'y était pas parvenu. Le jeune homme parvenir toujours à minimiser sa cruauté. Le jury avait comprit que Dudley avait agit uniquement par peur et envie de plaire à ses parents.

Un court silence s'abattit sur la salle. Puis, le procureur appela le garçon d'étage à la barre. Roman traversa la pièce fier et droit et prit place à la barre. Il fut présenté et énonça les paroles d'usages puis, les questions débutèrent.

- Racontez nous ce qui c'est passé le 6 Aout 2010 ?

- En fait, la journée a été plutôt calme. Le matin, j'ai fait mon travail de garçon d'étage et l'après midi, je travaillais à l'accueil des clients. Harry est venu me rejoindre aux alentours de 17h30. Je lui ai donné à mangé et nous avons discuté. Puis, un de mes collègues est arrivé choqué en disant qu'il avait trouvé le cadavre d'une femme militaire. Alors, nous avons appelé la police et ils ont contacté le NCIS. Harry et moi avons continué à discuter.

Nous avons vu l'agent Gibbs et son équipe arriver. Ils venaient juste de monter dans l'ascenseur quand les Dursley sont arrivés à leur tour. Harry a tenté de partir discrètement mais son oncle l'a vu. Il est allé vers lui, il avait l'air furieux. Il l'a attrapé par le bras et l'a forcé à monter dans l'ascenseur. J'étais inquiet mais j'ai reçu plusieurs coups de téléphones pour des réservations et j'ai géré l'arrivée de quelques clients.

Aux alentours de 20h, j'ai vu des policiers qui sortaient de l'ascenseur avec Vernon Dursley menotté. Alors, je suis aussitôt monté, j'étais inquiet pour Harry, j'avais peur. Dans la chambre, j'ai vu l'agent Gibbs et l'agent David. J'ai demandé comment allait Harry. Ils m'ont demandé si je le connaissais et j'ai dit ce que je savais. Ils ont pris des photos et emballé des objets et ils sont partis.

- Comment avez vous connu Harry ?

- Je l'ai vu quand il est arrivé à l'hôtel avec sa famille le 24 Juillet. J'ai envoyé un groom pour leurs bagages mais Mr et Mrs Dursley ont dit qu'ils n'en avait pas besoin et que leur neveu allait porter leurs bagages. J'ai proposé un chariot à Harry mais Vernon Dursley m'a dit que ce ne serait pas nécessaire. J'ai aussitôt pensé qu'avec sa carrure, Harry aurait du mal à porter tout ça.

Quand sa famille est allée à la chambre, je l'ai aidé. Son oncle nous a vu, il était furieux. J'ai vu que Harry semblait avoir peur mais il a dit de ne pas m'inquiéter et il est rentré dans la chambre. J'ai entendu des insultes, des bruits sourds et des gémissements. Après ça, je n'ai pas revu Harry.

La famille commandait des petits déjeuners pour trois, quand ils allaient au restaurant ou sortait, Harry n'était jamais avec eux. Au départ, j'ai pensé que Harry était peut être parti mais quand je passais devant la chambre, j'entendais souvent des insultes, des bruits sourds et des gémissements. Le 31 Juillet, j'ai entendu les Dursley dire qu'ils partaient pour la journée.

Dès qu'ils ont quitté l'hôtel, j'ai attendu 1h et je suis allé dans leur chambre. Elle paraissait déserte mais au moment où j'allais partir, j'ai entendu un gémissement dans le placard. Je me suis approché et j'ai ouvert la porte. Harry a poussé un petit cri terrifié et il c'est recroquevillé au fond du placard. Je lui ai parlé pour le rassurer. Il c'est approché et j'ai vu les marques de coups. Il avait des marques qui ressemblaient à des marques de fouet.

Je l'ai soigné, je lui ai donné à manger et nous avons parlé. Après, quand sa famille partait, il venait me rejoindre dans l'hôtel, soit sur ma tournée de garçon d'étage, soit à l'accueil. Je lui donnais à manger et on parlait. Il m'a supplié de rien dire à personne pour ce qui se passait avec sa famille. Il a dit qu'il n'avait pas le choix. Il n'avait personne d'autre pour le recueillir et qu'il n'avait plus que deux ans à tenir avant de pouvoir partir de chez eux. Alors, j'ai rien dit mais je le surveillais comme je pouvais.

- Pour Dudley Dursley, vous n'avez pas parlé de lui.

- Je ne l'ai jamais vu faire de mal à Harry ou l'insulter. Au contraire. Il le regardait souvent avec inquiétude et affection. Il est venu plusieurs fois me demander à manger et à boire et je suis sûr que c'était pour Harry. Nous avons un peu discuté et Dudley disait qu'il ne comprenait pas pourquoi ses parents étaient comme ça mais qu'il ne pouvait rien faire. S'il tentait quelque chose, son père s'en prendrait aussitôt à lui et sa mère suivrait forcément son père.

- Vous a t-il dit autre chose ?

- Oui. Que s'il pouvait, il partirait de cette maison et qu'il emmènerait Harry avec lui parce que son cousin était quelqu'un de bien et qu'il méritait d'être heureux.

- Bien. Mr Miles, ce sera tout.

Le juge demanda si la défense avait des questions mais l'avocat répondit par la négative. Le garçon d'hôtel se releva et alla s'asseoir à proximité de Harry. Le petit brun lui fit un léger sourire auquel il répondit. Puis, ce fut au tour de Richard Dursley d'être appelé à la barre.

Comme les autres avant lui, il fut présenté et dût énoncer les formules d'usages.

- Mr Dursley ? Comment avez vous su ce qui c'était passé dans cette chambre d'hôtel ?

- C'est Jethro Gibbs qui m'a téléphoné. Le nom de Dursley l'avait marqué. Nous avons servit ensemble pendant la première guerre du Golf. Il savait que j'avais un frère et une soeur plus jeunes que je ne voyais plus et qui vivaient en Angleterre, mon pays d'origine. Il m'a demandé si mon frère s'appelait bien Vernon, si sa femme était bien Pétunia et son fils Dudley. Je lui ai répondu que Pétunia avait aussi recueillis son neveu Harry et que le garçon m'avait semblé très gentil même si je ne l'avais vu qu'une fois et qu'à l'époque, il avait un bras cassé suite à une mauvaise chute. Là, il m'a dit que le garçon n'était pas tombé et qu'il était maltraité depuis qu'il vivait chez mon frère. J'ai décidé de prendre le premier avion pour venir voir Harry et le soutenir.

- Vous avez vu Harry une seule fois ? À quelle occasion ?

- Quand Harry avait 5 ans, je suis venu en Angleterre voir mon frère. Quand je suis arrivé chez eux, ils m'ont présenté leur fils Dudley et là, j'ai vu un petit garçon pâle et terrifié qui se cachait sous le buffet du salon. Pétunia m'a dit que c'était son neveu Harry. Qu'elle l'avait recueillis suite au décès de ses parents et que le petit était perturbé. Qu'il avait peur de tout et souffrait de troubles alimentaires. Qu'il avait eu une crise de panique quelques jours plus tôt, avait fait une chute dans l'escalier et c'était brisé le bras.

- Vous ne vous êtes pas douté que le garçon était maltraité ?

- À l'époque non. Mais maintenant, avec le recul, il y avait tellement d'indices.

- Comment ça ?

- Et bien. J'ai réussi à apprivoiser Harry. Nous parlions beaucoup et il était très éveillé malgré son jeune âge. Dudley allait à l'école dans la journée mais lui non. Dudley avait des vêtements à sa taille et à la dernière mode, Harry ne portait que des vêtements usés et trop grands pour lui. Puis, nous avons fait une sortie à Londres ensemble, je l'ai amené dans un fast food, je me souviens qu'il avait dévoré un hamburger, des frites et une glace. Il disait que j'étais gentil et m'a remercié. Quand je lui ai demandé pourquoi, il m'a juste répondu. « j'avais très faim, j'ai pas mangé depuis trois jours. » Il c'était tendu aussitôt après, comme s'il avait dit quelque chose de mal et avait ajouté « j'avais pas faim, c'est pour ça. ». Quand je suis parti, je lui ai donné ma carte de visite mais il ne m'a jamais contacté.

- Pourquoi ? Il avait l'air de vous apprécier ?

- Dès que je suis parti, sa tante a pris la carte et l'a brûlé. D'après Harry, c'était parce qu'elle avait peur qu'il se confie à moi si on devenait proche.

- Qu'auriez vous fait si Harry c'était confié à vous ?

- J'aurais prévenu les autorités et entamé des démarches pour le recueillir. J'ai toujours regretté de ne pas avoir eu d'enfant et ce garçon est adorable. Je pensais que ma soeur Marge, qui ne c'est jamais remise d'apprendre sa stérilité l'aurait pris sous son aile mais Harry m'a avoué qu'elle aidait Vernon a lui faire du mal. Que quand elle venait, elle lâchait ses chiens sur lui, l'insultait et le battait avec un martinet et que c'était pour cette raison qu'il c'était caché à mon arrivé à l'époque. Parce qu'il avait eu peur que je sois comme eux et que je lui fasse du mal.

- Que pensez vous de votre neveu Dudley ?

- C'est un jeune homme bien. Il a fait du mal à Harry dans le passé mais c'était juste pour satisfaire ses parents, pour qu'ils soient fiers de lui. Il m'a dit qu'il ne voulait plus vivre avec eux, il a demandé si j'accepterai qu'il vienne vivre avec moi après le procès et j'ai accepté.

Pétunia se leva, furieuse et hurla.

- Jamais ! Jamais mon fils ne partira de ma maison ! C'est mon fils ! Personne ne me l'enlèvera !

- Oh ! Ça suffit Pétunia ! Ton fils a été contaminé par la monstruosité de ce petit cafard ! Il devrait lui aussi être exterminé ! De la mauvaise graine ! Cria Marge qui s'était levée elle aussi.

Le juge fit claquer son marteau et cria.

- Silence ! Miss Dursley, vous êtes en état d'arrestation pour outrage à la cour. Dès la fin du procès, vous passerez une semaine en prison.

La tante Marge arbora un air méprisant et se rassit. Richard regardait sa soeur, choqué. Elle avait tellement changé. Elle qui avait été si douce et souriante dans leur jeunesse. Elle était devenue une femme amère et détestable. La voix du procureur le tira de ses pensées.

- Plus de questions.

Comme pour les autres témoins, l'avocat de Vernon ne contre interrogea pas. Il avait abandonné l'idée d'obtenir une peine moins lourde pour son client. L'homme était détestable et rien ne pouvait plus le sauver. Le jury et le juge avaient déjà leurs opinions et il ne doutait pas une seconde que le verdict serait sévère et pour tout dire, son client le méritait.

C'était l'heure du déjeuner, Le juge annonça qu'il y avait une pause et que le procès reprendrait à 14 heures avec le visionnage de certains interrogatoires effectués en Angleterre. Que des photos de l'endroit où vivait Harry allait être montré puis se serait au tour des témoins de la défense.

Vernon fut mené en cellule par deux agents et Marge également. Ils seraient ramenés dans la salle pour la suite du procès. Les autres sortirent du tribunal et se rendirent dans une pizzeria toute proche pour manger. Pétunia resta dans le hall du tribunal à errer comme une âme en peine.


Ainsi s'achève ce nouveau chapitre. Nous espérons qu'il vous a plu. Nous travaillons sur la suite de l'histoire et tentons de la rendre aussi compréhensible que possible. À bientôt pour la suite.

Par les sadiques yaoistes - Publié dans : Guerriers de l'Ombre
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Dimanche 10 avril 7 10 /04 /Avr 18:32

Chapitre 4 : Révélations.

Ça faisait presque deux semaines que Harry avait été sauvé par Gibbs et l'équipe du NCIS. Il allait mieux, ses fractures étaient guéries et malgré sa discussion avec Ducky, il n'avait toujours rien dit au reste de l'équipe. Il continuait donc à jouer le jeu. Le médecin n'avait pas enlevé le plâtre à son poignet et il restait souvent couché mais il ne supportait plus de rester sans rien faire.

D'autant que les nombreux rêves avec Tom le mettait sur les nerfs. Il avait comprit ce qu'était le rituel qu'il avait vu. C'était de la magie ancienne. Le Rituel de séparation d'âme. Sa pratique était interdite. Il consistait à séparer l'âme d'une personne en deux mais pas seulement. Ça séparait le côté positif et le côté négatif d'une personne.

Ce rituel pouvait être mortel s'il était mal effectué. Visiblement, Dumbledore avait effectué le rituel sur Tom. Il avait séparé le côté lumineux et le coté ténébreux de l'homme. Ainsi, le côté gentil de son âme avait été enfermé et scellé dans une urne. Son côté mauvais avait pris le dessus, Lord Voldemort était né.

Il peinait à croire que celui qu'il avait longtemps vu comme un grand père ait pu faire ça. Il peinait à imaginer que Dumbledore ne soit pas si blanc que ça. Il semblerait que Voldemort n'était pas le vrai méchant dans cette histoire.

Devait-il croire en ses visions ? Peut être que Voldemort cherchait seulement à le manipuler ? Et s'il avait des hallucinations et cherchait seulement une raison de haïr Dumbledore parce qu'il lui en voulait de l'avoir envoyé chez les Dursley ?

Il avait tellement réfléchit ces derniers jours, il en avait assez. Il fallait qu'il s'occupe. Il penserait à tout ça quand le procès serait passé et qu'il serait enfin libre.

Il était en train de regarder un film avec Tony en discutant quand le docteur Malard entra pour ses soins. L'agent Dinozzo allait quitter la pièce mais Harry le retint par le bras. Il fronça les sourcils et le petit brun lui fit un sourire avant de dire.

- Reste. Il y a quelque chose que tu dois savoir.

Tony hocha la tête et se rassit. Ducky approcha du brun et ôta tous ses pansements. Il n'y avait plus aucune marque sur le corps du brun. Dinozzo poussa une exclamation de surprise. Il avait vu à quel point le brun était mal en point quand il avait été trouvé dans la chambre d'hôtel. La guérison était vraiment miraculeuse. Il n'en revenait pas.

- Comment c'est possible ?

Harry lui jeta un regard en coin. Il n'était vraiment pas sûr de la réaction de l'homme face à la révélation qu'il allait faire. Ducky lui fit un sourire encourageant. Il prit une profonde inspiration et prit la parole.

- Je ne suis pas un humain comme les autres...

Il attendit et observa Tony. L'homme avait la bouche grande ouverte et ses yeux brillaient de curiosité et d'envie. Il se doutait que le brun n'était pas comme tout le monde depuis qu'il l'avait vu entouré de ce dôme blanc mais il n'aurait jamais imaginé que ce dernier ose lui en parler aussi rapidement. Jugeant que Tony avait l'air de plutôt bien gérer la première partie, Harry décida de dire ce qu'il était exactement.

- Je suis un sorcier. C'est pour ça que je guéri si rapidement. Quand je suis correctement nourrit et hydraté, ma magie me soigne puisqu'elle se renforce.

- Un sorcier... comme baguette magique, chaudron, balai ?

Harry hocha la tête en guise de réponse. Là, Tony lui offrit un large sourire et l'enlaça avec douceur. Les nerfs du brun lâchèrent et il fondit en larme. Il avait eu tellement peur que l'homme n'accepte pas sa condition. Ça faisait plusieurs jours qu'il voulait en parler mais n'avait pas osé. Le fait que l'agent Dinozzo accepte ce qu'il était lui ôtait un sacré poids de sur les épaules.

- Mais alors... où sont ta baguette et tout le reste ?

- Dans ma malle...

Le brun trembla légèrement et se tortilla sur le lit, mal à l'aise. Sa malle était probablement restée à l'hôtel, il ne pourrait pas récupérer sa baguette, ses affaires d'écoles, son balai, l'album photo que Hagrid lui avait offert.

Il avait perdu une partie de lui dans cette chambre d'hôtel, il ressentait un genre de vide au plus profond de lui. Il vit Tony qui se levait du coin de l'oeil. L'homme quitta la pièce sans un mot. Harry se crispa persuadé d'être finalement rejeté.

Cinq minutes plus tard, Tony revint dans la pièce avec ses affaires. Harry se redressa d'un coup et cligna plusieurs fois des yeux comme pour se persuader qu'il ne rêvait pas. Faisant fit du fait qu'il ne portait qu'un T shirt et un boxer, il sauta du lit et alla aussitôt jusqu'à sa malle. Il l'ouvrit et ses yeux brillèrent de joie. Tout était là.

Il sortit un uniforme de Gryffondor qu'il enfila rapidement pour ne pas rester à demi nu puis prit sa baguette. Elle lui avait vraiment manqué. Dès qu'il la toucha, un halo doré l'entoura, comme le jour où il l'avait acheté chez Olivanders. C'était probablement parce que ça faisait longtemps qu'il ne l'avait pas eu en main et que sa magie s'était renforcée depuis quelques temps.

Il jeta un regard à Tony et Ducky et les deux hommes approchèrent. Il voulait leur montrer ses affaires de sorcellerie. Il sortit son nécessaire à potion et ses livres qu'il montra au docteur. Il y avait de nombreux livres sur les potions de guérisons. Il sortit également les livres de médicomagie.

- Tout ça, ce sont des livres sur la médicomagie et les potions de guérison. Je crois que ça peut t'intéresser Ducky. S'il y a certaines potions que tu veux tester ou même des sorts, n'hésite pas. Je te montrerai. Quand j'aurai pris contact avec le monde sorcier, j'essaierai d'obtenir des livres de legistomagie et de psychomagie si tu veux.

- Merci beaucoup jeune homme. Je peux les montrer à Palmer ?

- Oui. De toute façon, je vais dire à tout le monde ce que je suis aujourd'hui. Je ne supporte vraiment plus d'être allongé toute la journée à ne rien faire.

- Et bien, si tu veux. Je vais dire à tout le monde de venir déjeuner ici ce midi. Tu rencontreras la directrice Jenny Shepard en même temps.

- Merci Ducky.

Le médecin légiste quitta la pièce et Harry fut de nouveau seul avec Tony. Il lui montra ses livres scolaires et d'autres choses. Les albums photos qu'il avait furent passés en revu. Il offrit également quelques friandises sorcières tel que patacitrouilles, plumes en sucre, baguettes réglisse et chocogrenouilles.

Alors que Tony pensait qu'il avait tout vu. Harry sorti son balai auquel il redonna sa taille d'origine, sa tenue de Quidditch et une petite boite contenant un vif d'or d'entraînement. Là, il commença à expliquer ce qu'était le sport sorcier en s'appuyant sur un livre qu'il possédait.

- Les équipes de Quidditch comptent 7 joueurs. Il y a le gardien. Il doit veiller à ce que le souaffle ne passe pas dans un des trois anneaux du but. Trois poursuiveurs qui se passent le souaffle et tentent de marquer des buts en évitant les cognards. Deux Batteurs, ils ont des battes et tapent dans les cognards pour tenter de déstabiliser les poursuiveurs et l'attrapeur de l'équipe adverse et faire en sorte qu'ils ne touchent pas un membre de leur équipe. Ils nous font souvent tomber de balai d'ailleurs. Puis il y a l'attrapeur. C'est le poste que je joue. On doit attraper cette balle.

Il ouvrit la boite et sorti le vif d'or qui voletait entre ses doigts. Il le lâcha et la balle commença à voler à toute vitesse dans la pièce. On la voyait à peine, en tout cas, Tony ne la voyait plus. Harry reprit son explication faisant comme s'il ne s'occupait pas de la petite balle alors qu'il suivait chacun de ses mouvements des yeux.

- Quand l'attrapeur attrape le vif d'or, le match est terminé et son équipe gagne 150 points et le match la plupart du temps. Quand j'ai commencé à jouer dans l'équipe à Poudlard, j'étais l'attrapeur le plus jeune depuis un siècle et je suis vite devenu l'attrapeur le plus doué de ma génération. Beaucoup disent que je pourrais jouer en professionnel après mes études à Poudlard mais ça ne m'intéresse pas. Le quidditch est juste une passion et un loisir pour moi. J'ai perdu un seul match depuis que je joue et c'est parce que je me suis évanoui et que j'ai fait une chute de plus de 30 mètres.

- Ça doit être impressionnant à voir.

- Ça l'ai mais généralement, les gens ont peur quand je vole parce que je fais pleins d'acrobaties et autre. Je me sens bien sur un balai.

Sur cette réplique, le brun arbora un sourire en coin, il se leva doucement, marcha vers le coin opposé de la pièce et alors que le vif allait fuir, il tendit le bras et l'attrapa. Il revint aux côtés de Tony et le lui mit dans la main.

- Cette balle est la seule dont je me préoccupe quand je suis dans les airs et on joue au quidditch par tous les temps. C'est très rare qu'un match soit annulé. Les matchs professionnels peuvent durer plusieurs jours. Le match le plus long de l'histoire à durée 7 jours.

- Elle est minuscule. Comment tu fais pour la voir et l'attraper ? Je veux dire, quand tu l'as attrapé là, je l'avais même pas vu.

- Je ne suis pas sûr mais déjà je l'ai dans le sang puisque mon père était aussi un attrapeur, comme mon grand père. Puis, je crois que mon enfance joue aussi un rôle. J'ai toujours appris à faire attention à tout ce qui se passait autour de moi, à être attentif au moindre détails de mon environnement. Du coup, je vois des choses que les autres ne verraient pas et j'ai plus de réflexes. Je la connais très peu mais je suis sûr que Ziva arriverait à voir et attraper le vif d'or elle aussi.

- Peut être... oui... Ziva l'attraperait sûrement... Répondit Tony plongé dans ses pensées.

Des bruits de pas se firent entendre dans le couloir. Harry rangea ses affaires et Tony et lui réalisèrent qu'ils avaient discuté toute la matinée et que c'était déjà l'heure du déjeuner. Trois coups se firent entendre à la porte et ils invitèrent tout le monde à entrer.

Le petit brun avait rangé sa baguette dans son étui de poignet. Elle était dissimulée sous sa chemise et il se sentait en sécurité. Il venait de retrouver cette partie de lui qui lui avait tant manqué. Il avait un sourire qui ne semblait pas vouloir le quitter. L'équipe du NCIS entra dans la pièce et Gibbs lui présenta Jenny, la directrice. La femme était plutôt jolie, agréable et assez souriante même s'il ne savait pas encore s'il pouvait lui faire confiance.

Ils prirent place à la table, Tim posa les boites de pizza et les sodas et tranquillement, ils commencèrent à manger. Harry était un peu nerveux mais Tony avait posé une main sur sa main libre sous la table et ça le détendait légèrement.

Pour le moment, deux personnes connaissaient son secret et elles l'avaient plutôt bien pris. Il espérait que tous réagiraient pareil. Il ne voulait plus être vu comme un monstre. Il avait trop souffert du rejet de sa famille.

La directrice Shepard fut appelée et due quitter la pièce. Il en fut heureux, il ne la connaissait pas vraiment et se sentait mal à l'aise d'expliquer sa condition face à elle. Les personnes qui restaient, il les côtoyait depuis un moment et il avait confiance en elles.

Il mangea deux parts de pizza et bu une longue gorgée de coca puis, il toussa pour s'éclaircir la gorge. Les regards se braquèrent aussitôt sur lui. Tous se demandaient ce qu'il avait à dire mais il avait un air très sérieux qui cadrait peu avec ce qu'il montrait habituellement.

- Bon, je ne sais pas si certains d'entre vous l'ont remarqué mais je guéris très vite. En fait, je n'ai plus aucune blessure due à mon agression. Même mes fractures sont guéries.

La plupart le regardèrent avec des yeux ronds. Aucun n'avait vraiment fait attention mais à y regarder de plus prêt, il était vrai que le brun n'avait plus de plâtre et autre pansement. Gibbs jeta un regard à Ducky et le médecin prit la parole.

- Ce qu'il dit est vrai. J'ai ôté son plâtre et ses pansements ce matin. Vas y Harry, continue, je te promet que personne ici ne va te rejeter.

Harry plongea son regard dans celui de l'homme et voyant qu'il était sincère, il reprit la parole.

- Je ne suis pas un humain comme les autres. En fait, je suis sorcier. Comme depuis que vous m'avez sauvé je suis correctement nourrit et hydraté, ma magie c'est renforcée et m'a soignée.

- Je le savais ! S'exclama Abby avec un large sourire.

- Comment ça tu savais ? Demanda Gibbs.

- J'ai analysé son sang. Il a plus de globules blancs et rouges que la moyenne mais ce n'est pas tout. Il a 48 chromosomes à la place de 46 et son ADN est plus complexe aussi.

À ce moment, Harry fut soulager qu'Abby ne sache pas qu'un sorcier normal n'avait que 47 chromosomes. Il aurait été obligé de s'expliquer pour le 48ème et il ne voulait pas annoncer tout de suite qu'il était une créature magique. Son ADN plus complexe venait également du fait qu'il était une créature magique, les sorciers normaux avaient un ADN normal.

- Quand tu dis sorcier ? Ça veut dire rituel et tout ça genre les soeurs Halliwell dans Charmed ? Interrogea McGee.

- Pas du tout. J'ai jamais compris comment les moldus pouvaient penser que les sorciers étaient ainsi d'ailleurs. Répondit-il en se souvenant des épisodes de la série qu'il avait vu à la télé ces derniers jours.

- Moldus ? Interrogea Abby.

- Oh désolé. Les moldus sont les personnes non sorcières. Bref. J'ai une baguette. Elle sert à canaliser la magie et à lancer des sorts bien que certains sorciers puissants n'en ai pas besoin. Je n'ai pas toujours besoin de la mienne. Je pratique ce qu'on appel, la magie sans baguette et nous sommes peu nombreux à pouvoir le faire. Il y a plusieurs types de sorts, ceux utiles pour la vie quotidienne comme les sortilèges de nettoyage, d'ouverture, de réduction, d'augmentation, l'accio pour faire venir un objet à nous. Il y a des sorts de défense, d'autres d'attaques, des sorts de soins et autre. Beaucoup dans le monde sorcier disent qu'il y a d'un côté la magie blanche et de l'autre la magie noire. La magie noire est réputée sombre et dangereuse mais j'ai découvert que c'était faux. La magie noire est en fait la magie ancienne, elle est puissante et il faut être un sorcier puissant pour l'utiliser. Certains sorts et rituels sont tellement puissants que si le sorcier qui les utilise n'a pas assez de puissance magique et physique en lui, il peut mourir en les lançant. C'est pour ça qu'elle fait peur et qu'elle a été interdite. Les seuls sorts vraiment mauvais et totalement interdits sont les trois sorts impardonnables. Parce que pour les utiliser, il faut une grande force mentale et vouloir qu'ils fonctionnent. Le doloris qui est le sortilège de torture. L'impérium qui sert à contrôler les gens. Et L'avada Kedavra, le sortilège de mort.

- Et tu as déjà eu affaire à ses trois sorts ? Interrogea Ziva qui se doutait vaguement de la réponse.

- Euh Oui. Répondit timidement Harry avant de reprendre. Je suis le seul sorcier au monde à avoir résisté à l'avada alors que je n'avais que 15 mois. C'est un sort qu'on ne peut pas contrer normalement. Moi j'en suis ressorti avec une cicatrice en forme d'éclair sur le front à l'endroit où le sort m'a touché.

- Pourquoi quelqu'un à voulu te tuer quand tu étais bébé ? Demanda Tony.

- Je ne veux pas entrer dans les détails. Mais un mage noir a tué mes parents le soir d'halloween. Quand il a voulu me tuer, ma mère c'est interposée, il l'a tué mais ma mère a jeté un vieux sortilège de protection qui c'est renforcé avec son sacrifice. Quand le sort m'a touché, il a ricoché et c'est retourné contre son lanceur. Sinon un ami a moi a été tué avec ce sort il y a plus d'un an et mon parrain est mort par ce même sort en juin. Répondit-il avec les larmes aux yeux.

- Et pour les autres ? Demanda Abby.

- L'impérium m'a été jeté par un prof quand j'avais 14 ans. Il faisait une démonstration sur les impardonnables en classe. On a réalisé que j'y résistait naturellement. Pour le Doloris, j'avais 14 ans quand on me l'a jeté. J'ai été torturé alors que j'ai vu l'homme qui a tué mes parents ressusciter. On c'est servit de mon sang pour le faire revenir à la vie.

L'ambiance était lourde. Harry avait les larmes aux yeux. Il avait dévoilé un peu de lui mais ne se sentait pas prêt à raconter toute son histoire. Les autres commençaient à comprendre qu'il avait dû avoir une vie bien plus dur qu'ils ne l'avaient imaginé au départ. Gibbs savait ce que c'était de perdre des personnes qu'on aimait. Il se sentait de plus en plus proche du jeune homme.

Abby, ne supportant plus l'ambiance devenue lourde et triste décida de faire quelque chose pour la détendre. Elle fit un large sourire à Harry et demanda doucement.

- Tu pourrais nous montrer quelques sorts ?

Harry lui offrit un large sourire et commença à réfléchir. Il ne savait pas vraiment quels sorts montrer, il y en avait tellement. Un sourire légèrement narquois orna ses lèvres et il demanda à Tony de se lever. L'homme le regarda, sceptique, mais obéit tout de même à la demande. Ils se placèrent dans un coin dégagé de la pièce et Harry le visa avec sa baguette.

- Levi Corpus !

Tony se sentit attrapé par les chevilles et pendu au plafond la tête en bas. Les autres riaient à gorge déployées. Il croisa les bras sur son torse et afficha une mine boudeuse. Harry pouffa et le fit revenir doucement au sol.

Il monta ensuite l'accio en faisant venir à lui son gobelet de coca. Puis, il lança son patronus et tous poussèrent une exclamation émerveillée. Le cerf majestueux et d'un blanc pur et lumineux était tout simplement magnifique.

Deux heures plus tard, la pause déjeuner fut interrompu par un appel au MTAC. Tony quitta la pièce alors que Gibbs allait jusqu'aux bureaux avec Harry. Il regarda attentivement le petit brun qui était de nouveau dans ses pensées et arbora un large sourire.

- Harry ?

Le brun sursauta quand il réalisa qu'il n'était pas seul. Il prit une profonde inspiration pour se calmer et regarda Gibbs. L'homme avait l'air sérieux mais il souriait en même temps. Harry lui rendit son sourire et hocha la tête pour lui montrer qu'il écoutait.

- Et bien voilà... Comme tu vas mieux. Je pensais que tu pourrais venir vivre chez moi quelques temps. Tu vois, le temps que le procès soit passé et tout ça.

- Je ne veux pas déranger. Rétorqua le plus jeune.

- Tu ne me dérangeras pas. J'ai une chambre qui ne me sert à rien et je vis seul. Ça me fera de la compagnie.

Harry plongea son regard dans le sien. C'était vraiment étrange. Comme s'il cherchait à sonder l'âme de Gibbs. Bien que peu à l'aise face à cette analyse, l'homme ne se déroba pas. Après deux minutes environs, le brun retrouva le sourire et répondit.

- C'est d'accord Gibbs.

- Et bien, on se rejoint à 18h devant l'ascenseur des bureaux.

- Ok.

Sur ces paroles, ils se séparèrent et le plus jeune commença à flâner dans les locaux du NCIS. Il voulait visiter le bâtiment. Il avait le sentiment qu'il allait y passer énormément de temps. Il ne vit pas que la directrice avait tout vu de la scène, elle passait à proximité quand Gibbs l'avait interpelé.

Alors qu'il se dirigeait vers l'ascenseur pour aller au labo de Abby, il fut intercepté par la directrice Shepard. Bien qu'étonné, il accepta de la suivre dans son bureau. Sur place, la femme lui offrit un café et des biscuits.

- Gibbs t'apprécie énormément.

Harry jeta un regard interrogateur sur la femme. Il ne voyait pas bien où elle voulait en venir. Lui aussi il appréciait énormément Gibbs. Pourquoi lui disait elle ça ? Qu'attendait-elle de lui exactement ? Elle lui fit un sourire et repris.

- Je crois qu'il ne t'en parlera qu'au dernier moment, de peur que tu refuse mais il veut t'adopter. Je le vois dans sa façon de se comporter avec toi. Il t'a proposer de vivre chez lui n'est ce pas ?

- Euh...oui. Répondit timidement le petit brun toujours méfiant.

- Est ce qu'apprendre la médecine légale, l'analyse scientifique, l'informatique et d'autres choses t'intéresserait ?

- J'aimerai beaucoup ça ! S'exclama t-il, un large sourire venant fleurir ses lèvres.

Les yeux du brun brillaient comme des joyaux, sa joie était visible. Il était sincère. Il aimerait réellement ça. Ça lui permettrait de faire une pause avec le monde sorcier même s'il allait entrer en contact avec l'institut sorcier de Salem.

- Alors, je te propose un emploi de stagiaire au NCIS. Tu apprendras la médecine légal, le travail d'analyste scientifique, d'agent de terrain, d'ingénieur en informatique. Bref, tout ce qui te plaira. Je vais également m'arranger avec Quantico pour que tu suives des cours par correspondance. Tu devras sûrement te rendre sur place au moins une fois par mois pour passer quelques examens.

- C'est vrai ? J'accepte avec joie.

- Dans ce cas, voici ton badge. Bienvenue dans l'équipe Harry. Tu peux aller voir Abby. Je pense qu'elle sera ravi d'avoir ton aide pour certaines analyses.

- Merci. Bonne journée patronne.

- Appelle moi Jenny.

- D'accord. Alors bonne journée Jenny.

Il épingla son badge de stagiaire du NCIS à son T shirt et se dirigea vers l'ascenseur en courant. Il était vraiment heureux. Il était très fier aussi. Fier qu'on lui fasse assez confiance pour lui proposer ce genre d'emploi. Il était toujours sceptique concernant la directrice mais peut lui importait. Il allait faire quelque chose qui lui plaisait. Il allait apprendre pleins de nouvelles choses en plus de continuer ses recherches sur la magie ancienne et le reste. C'était vraiment merveilleux.

Depuis qu'il avait été sauvé dans cette chambre d'hôtel, sa vie avait changé et allait enfin dans le bon sens. Il avait rêvé de ça tellement souvent et maintenant, ses rêves commençaient à se réaliser. Il venait de se trouver une nouvelle famille à laquelle il tenait déjà plus que tout. Des personnes qui l'aimaient et l'appréciaient tel qu'il était.

Dans le couloir menant au labo, il prit deux caf pow au distributeur. Il savait que Abby aimait ça et lui aussi il adorait. Puis, il pénétra enfin dans l'antre de la jeune femme. Il la trouva à faire les cents pas en pestant. Jamais il ne l'avait vu aussi stressé et agacé.

- Bonjour Abby !

- Oh Harry ! Tu vas bien ?

- Oui. Et toi ? Tu as l'air agacé.

- La directrice dit qu'un assistant va arriver pour me seconder et je suis toujours stressé quand on me donne un assistant. Le seul que j'ai eu était un tueur en puissance.

- Alors rassure toi ! Je ne suis pas un tueur...

- Toi ?

- Oui...

- Oh ! Je suis trop contente.

Elle sautilla jusqu'à lui et le serra dans ses bras. Il émit un rire joyeux avant de lui tendre un des gobelet de caf pow. Elle le prit avec reconnaissance et en prit une longue rasade avant de lui expliquer ce qu'elle faisait.

Elle travaillait sur l'affaire du corps d'un marine retrouvé mort dans un entrepôt près du port. Elle lui donna des échantillons en lui expliquant comment les préparer pour les analyser. Il prit un bloc note et un stylo et commença à noter ses explications. Il voulait être sûr de ne rien oublier.

Ensuite, délicatement, il prit les échantillons, les prépara selon les explications de la jeune femme et les mit dans la machine pour les analyser, il n'y avait plus qu'à attendre les résultats.

À la demande de Abby, il rentra plusieurs empreintes dans l'ordinateur et lança des recherches. Sur les cinq suspects, deux étaient fichés. Il mit les dossiers de côté qu'il envoya à l'équipe de Gibbs par le réseau. Tim pourrait faire des recherches sur les deux hommes.

L'après midi se déroula ainsi. Dans le travail, la discussion, les rires. Abby était une personne agréable et il aimait travailler avec elle. Elle était patiente et n'hésitait pas à répéter les choses plusieurs fois s'il ne les comprenait pas.

Quand 18 h approcha, il quitta le laboratoire d'analyse scientifique pour regagner le hall du NCIS. Gibbs allait bientôt l'y rejoindre. Sur place, il parla un peu avec l'agent de sécurité. Un certain Brian. Il était plutôt sympa dans son genre.

Jethro arriva et enfin, ils quittèrent les locaux du NCIS. Harry avait récupéré ses affaires qu'il avait réduit. Sa malle et le reste étaient dans ses poches. Ils allèrent au 4x4 de Gibbs et quittèrent le centre ville de Washington pour aller vers la maison de l'ancien marine.

Une bonne demi heure plus tard, ils arrivaient enfin à destination. Quand il vit la maison et le quartier, Harry se sentit tout de suite à l'aise. Il suivit Gibbs à l'intérieur et l'homme lui fit visiter rapidement.

La maison était de plein pied. Il y avait un grand salon avec un coin cuisine. Venait ensuite une buanderie pour le linge, une salle de bain et les toilettes. Puis, un couloir menait vers deux chambres et un bureau.

Gibbs ouvrit une porte et invita Harry à entrer dans la pièce. La chambre était assez spacieuse. Les murs étaient dans les tons beige, il y avait un parquet de bois clair, un lit double, une commode, un bureau de bois plus foncé et un grand placard.

- Voilà... c'est ta chambre. Je te laisse t'installer. Si tu as besoin de moi, je serai au sous sol. Nous dînerons vers 20h.

- D'accord... Merci Gibbs.

- De rien... répondit l'homme en lui souriant et en lui ébouriffant les cheveux.

Jethro quitta la chambre et le petit brun se retrouva seul. Il poussa un grand soupir avant de sortir ses affaires réduites de sa poche. Il sortit sa baguette de son étui de poignet et de quelques informulés, redonna leur taille à ses affaires.

Son ordinateur portable, téléphone et Ipod trouvèrent place à son bureau. Dans les tiroirs du côté gauche, il mit ses cours en rapport avec le monde magique et bloqua les tiroirs avec un puissant sort, du côté droit, il rangea les notes qu'il avait pris au NCIS.

Dans sa commode, le tiroir du bas servit à ranger ses vêtements de sorciers et ceux d'au dessus, ses vêtements moldus. Il jeta les vieux vêtements de Dudley et ne garda que deux ou trois grands T Shirts, il aimait les porter pour dormir. Son balai, son chaudron et le reste trouvèrent place dans le placard. Il mit quelques dessins au mur et une bannière de serpentard et une autre de gryffondor qu'il accola.

Quand tout fut rangé, il prit place à son bureau, alluma son ordinateur portable et se connecta à msn. Tim l'avait aidé à créer un compte. Il allait pouvoir communiquer avec les membres de l'équipe en direct et aussi par mail. Il entra Roman, Richard et Dudley dans ses contacts. Ils lui avaient donné leurs adresses msn.

Il repensa à son ancienne vie. Il se demandait ce que Hedwige était devenue. Il avait été obligé de la mettre dehors avant son départ de Privet Drive. Il l'avait fait en cachette de son oncle. L'homme voulait qu'il la laisse enfermé dans sa cage, dans sa chambre. Il n'avait pu se résigner à condamner sa compagne de route à mort. Il ferma les yeux pour empêcher les larmes de couler.

Là, il entendit un genre de pop, il ouvrit les yeux et fut éblouit par un éclair d'un blanc immaculé. Il ouvrit la bouche en une exclamation silencieuse et là, un magnifique phoenix aussi blanc que la neige apparut devant lui.

L'animal vola joyeusement jusqu'à lui et se posa sur son épaule. Il ressentit un grand calme et une grande douceur. La chaleur monta en lui. C'était Hedwige, il ne savait pas comment sa chouette était devenu ce magnifique phoenix mais il était sûr que c'était elle.

Il arbora un large sourire et caressa l'animal. Le phoenix émit un doux chant et lui mordilla affectueusement l'oreille. Il avait l'impression de retrouver un membre de sa famille, une soeur, une confidente. Il n'était plus seul dans un monde qu'il ne comprenait pas.

Grâce à elle, il pourrait entrer en contact avec l'institut magique de Salem et éventuellement le ministre de la magie américain. Le phoenix resta encore un moment sur son épaule avant de s'envoler et de se poser sur la commode.

Harry regarda l'heure et vit qu'il était presque l'heure de dîner. Il quitta sa chambre et alla rejoindre Gibbs à la cuisine. L'homme était en train de préparer le repas. Sans un mot, le petit brun approcha et l'aida. Ils dînèrent en silence et peu après, il alla se coucher, il était épuisé.

Deux nouvelles semaines passèrent. Avec son travail de stagiaire, ses rencontres avec Richard, Dudley et Roman, il ne vit pas le temps passer. Il était souriant et épanouis. Jamais il ne c'était sentit aussi bien.

Il était dans son lit et ne trouvait pas le sommeil. Il ne cessait de tourner et se retourner. Le procès de l'oncle Vernon avait lieu le lendemain et il avait peur. Peur que l'homme s'en sorte, qu'on ne reconnaisse pas son statut de victime, qu'on le fasse passer pour fou. Il soupira d'agacement, repoussa les couvertures, se leva et alla au sous sol. Il savait qu'il y trouverait Gibbs.

L'homme travaillait sur un nouveau bateau. Il n'en était qu'au début et pourtant, son travail était déjà magnifique. Il releva la tête, plongea son regard dans celui de Harry et lui fit un sourire.

- Tout va bien Harry ?

- Non... j'arrive pas à dormir. J'ai peur pour demain.

- Il n'y a aucune raison. Ton oncle ne pourra pas s'en sortir.

- Ma vie n'a jamais été facile et en ce moment, pour la première fois depuis la mort de mes parents, je suis heureux. Je ne peux pas m'empêcher de penser que tout ça ne va pas durer.

- Raconte moi...

Harry hésitait. Tout le monde dans l'équipe au NCIS connaissait sa condition mais il n'était pas entré dans les détails. Il n'avait pas parlé de sa vie, de la prophétie, de la guerre. Il vivait toujours dans la peur d'être rejeté et abandonné.

En Angleterre, dans le monde magique, il y a une guerre. Depuis plus de vingt ans, un mage noir qui s'appelle Tom Riddle et se fait appeler Voldemort sème la terreur. Il a rassemblé des adeptes qu'on nomme Mangemorts.

Il veut exterminer les non sorciers, les sorciers nés de parents moldus, les créatures magiques, les hybrides. Bref, tous ceux qu'il juge indigne d'apprendre la magie.

Avant ma naissance, une devineresse a énoncé une prophétie.

Celui qui a le pouvoir de vaincre le seigneur des ténèbres approche. Né de ceux qui l'ont par trois fois défié, il naîtra lorsque mourra le septième mois et le seigneur des ténèbres le marquera comme son égal... mais il aura un pouvoir que le seigneur des ténèbres ignore et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun ne peut vivre tant que l'autre survis. Celui qui a le pouvoir de vaincre le seigneur des ténèbres sera né lorsque mourra le septième mois.

Voldemort a décidé de que j'étais l'enfant de cette prophétie. Mon père faisait parti d'une famille puissante. Je suis le descendant de Merlin et je suis très puissant.

Le 31 octobre 1995, il est venu chez nous. On c'était caché mais l'ami de mes parents qui gardait le secret les a trahis. Il a tué mon père pendant que ma mère montait à l'étage pour essayer de fuir avec moi. Il nous a rattraper. Ma mère l'a supplié de m'épargner. De la tuer elle mais de ne pas me faire de mal.

Il a tué ma mère. Elle a eu le temps de lancer un ancien sortilège de protection. Ensuite, il a braqué sa baguette sur moi et m'a jeté la malédiction mortelle. Le sort a ricoché et c'est retourner contre lui le laissant à l'état d'âme errante. La maison a explosé et j'étais le seul survivant.

Quelqu'un m'a sorti des décombres. Albus Dumbledore, le directeur de l'école de sorcellerie Poudlard a écrit une lettre à la soeur de ma mère pour lui raconter ce qui venait d'arriver et ils m'ont déposer devant la porte des Dursley.

Pétunia m'a trouvé le matin alors que mon oncle Vernon quittait la maison pour se rendre au travail. Ils m'ont aussitôt jeté dans le placard sous l'escalier. J'étais très peu nourrit, on ne me lavait presque jamais, j'avais toujours des couches sales. Les années sont passées.

Quand j'ai eu quatre ans, ma tante m'a sorti du placard. Elle m'a appris à lire, compter, préparer les repas, faire le ménage. À la moindre erreur, j'étais battu. Même quand j'en faisais pas d'ailleurs. On m'appelait gamin ou le monstre. Ma tante et mon oncle m'ont dit que mes parents m'avaient abandonné parce que j'étais laid, que j'étais un vilain garçon.

Plus tard, ils m'ont dit qu'ils c'étaient tués dans un accident de voiture parce que mon père était ivre au volant. J'allais à l'école où je devais faire exprès d'être nul. Si j'avais des meilleurs résultats que mon cousin, j'étais puni. Je faisais tout ce que je pouvais pour que rien de bizarre n'arrive autour de moi mais je vivais dans une telle insécurité que ma magie se manifestait souvent pour me protéger.

Quand j'ai eu 11 ans, j'ai appris la vérité. Ma famille a prit peur. La lettre de Poudlard était adressée à « Mr Harry Potter – Dans le placard sous l'escalier – 4 Privet Drive – Little Winging - Surrey ». ils m'ont donné la deuxième chambre de mon cousin mais des barreaux ont été mis à la fenêtre, la porte était couverte de verrous et une chatière avait été installée pour me donner mes repas.

Après ça, dans l'année, j'allais à Poudlard où je vivais des expériences difficiles et cruelles pour un enfant de mon âge et l'été, je retournai chez les Dursley où j'étais maltraité.

Quand j'étais en 3ème année, mon parrain, qui avait été condamné à tort pour avoir trahis mes parents c'est évadé de la prison sorcière Azkaban où il était enfermé depuis 12 ans. Il m'a retrouvé. Il voulait prouver son innocence et me récupérer pour m'élever. Puis, au mois de juin, il est mort en voulant me protéger et j'ai été renvoyé chez les Dursley.

Ils étaient furieux. Ils avaient prévu ce voyage à Washington pour Dudley et ne voulaient pas m'emmener. Seulement, je suis très riche dans le monde sorcier. Le directeur de Poudlard a pris de l'argent dans mon coffre et a payé le voyage et mon séjour. Du coup, les Dursley ont été obligés de m'emmener.

J'avais pour consigne de rester dans le placard de la chambre d'hôtel, même quand ils étaient absents. Je devais faire comme si je n'existais pas. J'étais habitué. Cette consigne, on me l'a rentré dans la tête depuis que je suis tout petit.

Roman m'a trouvé, nourrit, soigné. On a discuté. Puis, on a trouvé un rythme. Seulement, le dernier jour, rien ne c'est passé comme prévu. Ma famille était partie pour la journée et ne devait rentrer que tard le soir. Je suis sorti de la chambre pour rejoindre Roman.

Trois heures plus tard, les Dursley revenaient à l'hôtel. J'ai pas eu le temps de me cacher et de rejoindre la chambre d'hôtel et mon placard. Mon oncle m'a vu. Il m'a emmené à la chambre et la suite tu la connais.

- Tu as vécu bien trop de choses pour un jeune homme de 16 ans.

- Peut être mais ce que j'ai vécu fait ce que je suis aujourd'hui. Seulement, j'ai vraiment envie que mon oncle soit condamné, que les liens qui me relient aux Dursley soient brisés et que je puisse avoir une vie heureuse. Quand le procès sera terminé, je ne retournerai pas en Angleterre.

- Je voulais te parler à ce sujet...

Harry regarda Gibbs. L'homme semblait assez nerveux. Il lui fit un sourire encourageant et ce dernier se décida enfin à parler.

- Tu sais. Il y a longtemps, ma première femme et ma fille ont été assassinées. Depuis, je suis resté seul. Bien sûr, je me suis remarié, trois fois... mais ça n'a pas marché. Je n'ai pas eu l'occasion d'avoir d'autres enfants, de fonder une famille. Ce que je veux dire, c'est que, j'aimerai avoir un fils comme toi. Alors, si tu veux bien, après le procès, j'aimerai beaucoup t'adopter.

Ému, Harry se mit à pleurer. Quelqu'un l'aimait tel qu'il était. Quelqu'un voulait de lui, Harry, pas le survivant, juste Harry. Il se leva et se jeta dans les bras de Gibbs. Surpris, l'homme se tendit légèrement avant de serrer le jeune homme dans ses bras. D'une voix pleines de sanglots, le petit brun répondit...

- Rien ne me ferai plus plaisir que de devenir ton fils. Je serai heureux d'avoir un père comme toi.

Après de longues minutes, ils se séparèrent. Harry allait beaucoup mieux. Il avait l'impression qu'un poids venait de quitter ses frêles épaules. Il avait le coeur léger. Ils continuèrent à discuter. Gibbs lui raconta sa vie, le petit brun parla plus longuement du monde magique et des épreuves qu'il avait vécu à Poudlard.

La matin arriva rapidement. Ils quittèrent le sous sol et gagnèrent la cuisine pour prendre un copieux petit déjeuner. Ils n'avaient pas dormi mais ils auraient tout le temps de se reposer quand le procès serait terminé.


Ainsi s'achève ce nouveau chapitre. les chapitres suivant seront consacrés au procès tant attendu. Nous savons que ce chapitre laisse de nombreuses questions notamment sur Hedwige mais les réponses arriveront à mesure que l'histoire prendra forme. la suite très vite, c'est promis.

Par les sadiques yaoistes - Publié dans : Guerriers de l'Ombre
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Dimanche 10 avril 7 10 /04 /Avr 18:31

Chapitre 3 : Apprendre la confiance.

Il était presque 18h quand quelqu'un frappa à la porte. L'agent Dinozzo invita la personne à entrer.

Ducky ouvrit la porte et se figea un instant en voyant la position dans laquelle se trouvait Tony et son jeune patient. Avant qu'il ne puisse dire quoique ce soit, le brun papillonna des yeux et les ouvrit. Le jeune homme le regarda et lui envoya un sourire éblouissant.

- Bonjour jeune homme. Je suis le Docteur Malard mais tu peux m'appeler Ducky.

- Euh... Bonjour. Je suis Harry Potter.

Ducky approcha lentement comme pour ne pas l'effrayer. Même si l'homme ne lui faisait pas vraiment peur, Harry ne pouvait s'empêcher de scruter les moindres de ses faits et gestes. Quand l'homme fut proche de lui, il prit un profonde inspiration pour se calmer.

- Tony ? Tu peux nous laisser le temps que j'examine mon patient ?

- Euh... oui. Tu veux quelque chose Harry ?

- J'ai un peu faim et soif.

- D'accord.

Tony quitta la pièce. Quand Harry fut seul avec le médecin, ce dernier commença à ôter les pansements et poussa une exclamation de surprise. Il avait compté 8 coups de couteau et deux avaient disparu. Certaines marques de ceinture aussi avaient disparu, son poignet gauche était presque ressoudé et son épaule était guérie. C'était tout simplement incroyable.

- Tu cicatrise bien trop vite jeune homme. Deux des coups de couteau ne sont plus présents, des marques des coups de ceintures ont aussi disparu. Ton poignet n'est plus brisé et ton épaule est guérie.

Harry se tortilla, mal à l'aise. Il allait devoir parler. Il espérait juste que l'homme ne le verrait pas comme un monstre et ne tenterait pas tout un tas d'expériences sur lui. Il ne pourrait pas supporter qu'on le traite comme un rat de laboratoire. Il avait assez souffert comme ça. Il ferma les yeux un instant et prit de profondes inspirations pour se calmer. Puis, malgré ses mains tremblantes, il prit la parole d'une voix claire et posée.

- Je ne suis pas un humain comme les autres...

- Je t'écoute. Répondit Ducky en fronçant les sourcils.

- En fait, si je cicatrise plus vite, c'est parce que ma magie me soigne et encore avec des potions, je serais déjà sur pieds. Je suis un sorcier...

- Sorcier ? Potion ? interrogea le médecin légiste, perplexe.

- Oui. En fait, il existe un monde magique dont je fais partie. Je suis un sorcier. Habituellement, je suis soigné avec des potions. Il y a le poussos pour les fractures, elles sont soignées en juste quelques heures puis l'essence de dictame qui fait disparaître les plaies en quelques secondes. J'en ai dans ma malle mais je ne veux pas les prendre, je ne veux pas que tout le monde sache pour moi.

- Pourquoi ? Ton don est exceptionnel ?

- Je n'ai pas de bons souvenirs avec les personnes non magiques. Je veux dire, ma famille me voit comme un monstre et m'a élevé comme tel. J'ai été battu, affamé, assoiffé, torturé, enfermé dans un placard, traité comme un esclave juste parce que je suis un sorcier.

- Parles en aux autres. Personne ici ne te verra comme un monstre et je pense que Abby va le découvrir puisque c'est elle qui s'occupe de tes analyses de sang.

Harry ne répondit pas et se contenta de hocher la tête. Ducky nettoya les plaies restantes, remit de la crème sur les hématomes et refit des pansements propres. Il donna quelques médicaments au jeune homme, notamment pour les nausées vu qu'il recommençait à se nourrir. Puis, il discuta avec lui en attendant que Tony revienne.

Le Docteur Malard proposa à Harry de lui donner quelques cours de médecine légale et d'anatomie quand il serait sur pieds. Le petit brun accepta. Il était curieux de nature et adorait apprendre de nouvelles choses.

Il n'en avait jamais parlé à personne mais s'il avait voulu, il aurait largement pu devancer Hermione dans toutes les matières à Poudlard. Il était assez doué et apprenait très vite. Seulement, il faisait en sorte d'être un élève moyen. Il avait déjà l'étiquette de survivant du monde sorcier, d'attrapeur le plus jeune et le plus doué de sa génération, il ne voulait pas en plus se coller une image d'intello et meilleur élève de Poudlard.

La porte s'ouvrit et Tony regarda discrètement dans l'embrasure pour s'assurer qu'il ne dérangeait pas Ducky dans son travail. Quand il vit que le médecin avait terminé, il entra dans la pièce et apporta le repas et la boisson de Harry. Le jeune homme lui avait expliqué plus tôt qu'il n'avait jamais mangé de Pizza et n'avait jamais bu de coca. Il lui avait donc apporter les deux.

Ducky quitta la pièce. Dès qu'ils furent de nouveau seuls, le brun déposa un baiser sur la joue de Tony pour le remercier faisant rougir légèrement ce dernier. Harry dégusta sa Pizza avec Dinozzo, ses yeux brillaient de joie. Il était vraiment heureux, pour la première fois depuis très longtemps. Il avait eu quelques moments de bonheur avec son parrain mais ils avaient été si peu nombreux.

Intérieurement, il prit une décision. Il allait profiter de chaque instant de cette nouvelle vie qui lui était offerte sur un plateau. Il ne retournerait pas à Poudlard. Il allait tenter d'entrer en contact avec l'institut sorcier de Salem pour trouver un moyen de poursuivre ses études sorcières et mener des études moldues en parallèle. Il espérait juste que Dumbledore ne le retrouverait pas trop rapidement. Sinon le vieil homme s'empresserait de le ramener en Angleterre.

Il allait juste devoir trouver un endroit où vivre. Il ne voulait pas retourner en Angleterre, il savait s'occuper d'une maison et cuisiner. S'il le fallait, il trouverait un emploi et louerait un appartement. Il était courageux et n'avait jamais rechigné à la tâche. Il avait toujours su se débrouiller seul et prendre soin de lui. Il était bien plus autonome et mature que n'importe quel jeune de son âge. Il arriverait à s'en sortir, il en était sûr. Plus personne ne l'empêcherait d'être heureux.

Il regarda deux autres films avec Tony tout en discutant et quand il se sentit prêt à s'endormir, il ordonna à l'homme d'aller se laver, se reposer et autre en jurant qu'il n'allait pas disparaître pendant la nuit. Dinozzo grogna un peu mais fini par accepter de partir.

Tony alla chercher ses affaires à son bureau, il allait retourner chez lui pour quelques heures puis, il achèterait un téléphone portable, un Ipod et un ordinateur portable pour Harry. Il avait envie de le gâter.

- Alors Tony ? Enfin de retour parmi nous. Tu as enfin lâché ton protéger ? interrogea sa collègue, moqueuse.

- Tu as un problème avec ça Ziva ?

- Aucun. C'est juste curieux de te voir comme ça, c'est tout.

Tony ne répondit rien, il prit son sac à dos et quitta les bureaux du NCIS sans un regard en arrière.

De son côté, Ziva était intriguée. Qu'est ce que ce jeune homme avait de si spécial pour que tout le monde se préoccupe de lui à ce point ? Que ce soit Tony, McGee, Abby, Gibbs ou Ducky, tous ne parlaient que de lui. Elle avait même entendu que Gibbs envisageait de l'adopter. Elle soupira et se dit que le meilleur moyen de savoir était encore d'aller voir le jeune homme.

Elle alla à la salle de repos. Elle se stoppa derrière la porte et allait frapper mais elle entendit des gémissements et des suppliques. Elle fronça les sourcils et ouvrit doucement la porte. Sur le lit, le garçon se débattait tellement qu'il avait arraché sa perfusion.

- Non...supplie..oncle Vernon...pas fais exprès...

Il poussa un gémissement de douleur et se mit à trembler violemment comme s'il convulsait. La cicatrice qu'il avait au front se mit à saigner et il continua ses suppliques. Il parlait vite, ses paupières s'agitaient, son corps tremblait, ses poings étaient crispés sur les draps.

- Sirius...m'abandonne pas... Cédric... pas ma faute...monstre...je suis un monstre...

D'un coup, le garçon se redressa et poussa un hurlement de terreur avant d'ouvrir les yeux. Qu'était-il arrivé à ce jeune homme pour qu'il fasse des cauchemars aussi violents ? Ziva l'observa un instant et vit que la cicatrice de son front c'était refermée. Elle fronça les sourcils mais décida de ne pas y penser tout de suite.

Harry avait peur, très peur. Il regardait partout autour de lui comme une bête traquée. Il vit une jeune femme brune près de la porte. Elle était jolie mais son visage était froid, dénué d'expression. Pourtant, il pouvait lire de l'inquiétude au fond de ses prunelles sombres. Il prit la petite bouteille d'eau qui était près de lui et en bu quelques gorgées avant de retomber sur les oreillers et de pousser un soupir de soulagement et de bien être.

- Bonjour, je suis Ziva David. Je travail avec Gibbs, Tony, Abby, Tim et Ducky.

- Oh.. euh.. Je suis Harry Potter.

- Tu as fait un cauchemar. Tu veux en parler...

- J'ai l'habitude... c'est juste que, je revois ma vie dans ma famille, la mort de ceux que j'aime... c'est rien. Il faut juste que je me calme un moment.

Ziva pensait qu'il y avait plus mais elle hocha seulement la tête en guise de réponse. Puis, elle reprit la parole.

- Est ce que ça te dérange si je reste un peu avec toi ?

- Non... pas du tout. Rétorqua Harry en souriant légèrement.

Au départ, ils restèrent silencieux. Harry essayait de déterminer si Ziva était une personne à qui il pouvait faire confiance et la jeune femme tentait de comprendre ce qui avait pu arriver au jeune homme pour qu'il soit si effrayé. Puis, il avait l'air de passer de l'angoisse et la frayeur aux sourires en quelques secondes, c'était vraiment étonnant.

Après une dizaine de minutes, elle toussota légèrement et prit la parole.

- Ta tante et ton cousin sont venus aujourd'hui. Ils ont fait des dépositions.

Harry se crispa. Et si sa tante et son cousin disaient qu'il avait menti ? S'ils avaient parlé de sa particularité ? Si Pétunia prétendait qu'il était fou et instable et qu'il s'était blessé lui même ? Loin de ses préoccupations, la jeune femme repris la parole.

- Ton cousin a discuté avec Tim, il s'inquiète beaucoup pour toi. Il aimerait te voir pour discuter quand tu iras mieux.

- Dudley s'inquiète pour moi ? Lança t-il d'un ton empli de sarcasme sans pouvoir s'en empêcher.

- Ça t'étonne ?

- Plutôt. Je veux dire, il m'a toujours détesté. Il m'insultait et me montrait à quel point ses parents me détestaient. Il s'est arrangé pour que je n'ai aucun ami à l'école. Quand je sortais dans le quartier, je devais l'éviter sa bande et lui sinon, ils pratiquaient la chasse au Harry. Ils me couraient derrière et quand ils m'attrapaient, ils étaient à cinq pour me cogner. Même s'il avait un peu changé ces derniers temps et qu'il me donnait à manger et à boire en cachette, je ne pensais pas qu'il s'inquièterait pour moi...

- Si tu ne veux pas lui parler, tu ne seras pas obligé de le faire.

- Je pense que je discuterai avec lui. J'aimerai savoir ce qu'il me veut exactement. Répondit le petit brun, légèrement songeur.

- Bien, Sinon ta tante a raconté tout ce que tu as vécu chez eux pendant des années bien que je pense qu'elle ait minimisé son rôle pour ne pas être arrêtée et condamnée.

- C'est assez conforme à ce qu'elle est. Elle refuse que sa famille paraisse anormale. Tout ce qui l'intéresse, c'est d'avoir une maison propre, un jardin bien entretenu, un fils populaire. Elle veut entrer dans la norme.

- Il n'y avait personne d'autre que ta tante pour t'accueillir à la mort de tes parents ?

- Non. Mon père était fils unique et ses parents étaient morts, les parents de ma mère étaient morts aussi, mon parrain avait disparu. Il n'y avait qu'elle. Quand je suis entré à l'école en Écosse, la famille d'un ami m'a vite considéré comme son 8ème enfant mais ils n'ont jamais voulu devenir mes tuteurs légaux. Le directeur qui dit me voir comme son petit fils n'a jamais voulu me recueillir non plus. Puis, mon parrain est mort en Juin alors que je l'avais retrouvé à peine deux ans plus tôt. Rémus, qui est un ami de mes parents et que je vois comme mon second parrain n'a pas assez d'argent pour que le juge accepte de me confier à lui.

- Où iras tu quand tout ça sera terminé ?

- Je me débrouillerai. Je ne retournerai pas en Angleterre ça c'est sûr. L'avantage d'avoir vécu chez les Dursley c'est que je sais m'occuper d'une maison. J'essaierai de trouver un petit travail, je vais reprendre mes études et trouver un appartement.

- Tu es courageux. Peu de jeunes de ton âge auraient la force de rebondir et de continuer à vivre avec ce que tu as vécu...

- Si j'abandonne, alors ceux qui souhaitent me voir mort, comme les Dursley, auront gagné et je refuse qu'ils gagnent la partie. Je suis comme tout le monde, j'ai le droit de vivre.

Ziva plongea dans ses pensées. Elle n'avait pas eu une enfance dorée non plus. Son père ne l'avait jamais maltraité mais il l'avait élevé pour tuer. Elle n'avait jamais eu le choix non plus. L'histoire de ce jeune homme la touchait. Elle commençait à comprendre pourquoi tout le monde au NCIS l'appréciait. Il méritait d'être aimé. Elle lui fit un sourire et commença à lui raconté une partie de sa vie sans même s'en rendre compte.

- Je suis née en Israël. Tu sais, mon père ne m'a jamais maltraité mais ce que j'ai vécu n'est pas rose non plus. J'ai été élevé pour devenir une tueuse, un être froid et sans émotion. Mon père m'a élevé pour que je devienne agent du Mossad dont il est le directeur adjoint. Il voulait que je sois la meilleure. Depuis quelques années je suis ici, au NCIS. Au départ, j'étais agent de liaison entre le NCIS et le Mossad, maintenant, j'ai démissionné du Mossad et je suis simple agent du NCIS.

- Malgré ce que tu as vécu. Je suis sûr que tu n'as pas de regrets et que tu es heureuse aujourd'hui parce que toutes les épreuves que tu as traversé pour en arriver là, font ce que tu es aujourd'hui. Tu sais, quand je t'ai vu à mon réveil, j'ai pas vu un être froid. J'ai vu une femme belle et qui malgré le masque de froideur qu'elle portait avait l'air de s'inquiéter pour moi. Tu es quelqu'un de bien Ziva David.

- Merci. Répondit elle en lui faisant un léger sourire.

Les paroles du jeune homme la touchaient énormément, bien plus qu'elle ne le montrait. C'était la première fois que quelqu'un prenait la peine de regarder ce qu'il y avait derrière le masque. Les minutes passèrent dans un silence apaisé où les deux protagonistes étaient plongés dans leurs pensées.

Finalement, Harry bailla à s'en décrocher la mâchoire. Il se recoucha et elle remonta les couvertures sur lui. Il tendit une main qu'elle attrapa et peu à peu, il glissa dans le sommeil. Elle relâcha sa main, déposa un baiser sur son front et quitta la pièce discrètement.

Après le départ de Ziva, le petit brun fit un rêve bien différent des autres. Il savait que ce n'était pas vraiment un rêve, plutôt un genre de vision. Comme si son âme entrait en contact avec une autre.

Il était dans une immense clairière, face à lui se tenait Tom Riddle. Le vrai Tom Riddle, par Lord Voldemort. L'homme avait l'allure d'un jeune homme d'environ 25 ans. Il avait des cheveux bruns mi longs et des yeux rouges.

Il jetait à Harry un regard suppliant, comme s'il avait besoin d'aide et n'osait pas le demander. Hypnotisé par se regard, le petit brun approcha de Tom.

- Harry Potter... je suis heureux d'enfin parvenir à te contacter.

Harry haussa un sourcil, perplexe.

- Que me voulez vous, Voldemort ?

- Tom. Pas Voldemort. Voldemort n'a pas sa place ici. Les choses ne sont pas aussi simples que tu le pense.

- De quoi parlez vous ?

- De la guerre, de Dumbledore, de Voldemort.

- C'est à dire ?

- Voldemort n'est pas réel. Enfin, il existe mais c'est le vieux fou qui l'a créé.

- Je ne vous crois pas !

Le rêve changea du tout au tout, il vit Tom qui parlait devant une assemblée de sorcier. Il était encore lui même. Il expliquait ses projets pour le monde sorcier. Ce qu'il voulait faire pour l'améliorer.

Visiblement, il voulait que le ministère revoit sa position sur les créatures magiques et hybrides et que celles ci aient plus de droits. Il voulait que les elfes de maison ne soient plus des esclaves. Que les sorciers nés moldus aient une formation sur le monde magique avant d'entrer à Poudlard afin qu'ils connaissent les moeurs et coutumes du monde dans lequel ils allaient entrer. Qu'il n'y ait plus de mariage forcé chez les sangs pur et pleins d'autres choses encore.

Le brun se fit la réflexion que ces changements seraient bénéfiques pour le monde sorcier.

L'image changea à nouveau. Tom reposait au centre d'un sceau sur un sol de pierre froid et humide. Il était blessé et affaibli. Une voix énonçait une incantation dans une langue que Harry cru reconnaître comme l'ancienne langue elfique.

Tom Riddle se crispa et hurla de douleur, il fut pris de convulsions. Après de longues heures, Harry vit un genre de forme spectrale d'un blanc immaculé sortir du corps de Tom Riddle et être aspirée par une urne. Le corps du brun se métamorphosa et devint celui du Voldemort qu'il connaissait.

Il n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il voyait dans ce rêve. Le décor disparut et il plongea enfin dans un sommeil sans rêve.

Le lendemain matin, il fut réveillé par un Tony souriant qui lui avait apporté un cappuccino sucré et des croissants. Harry s'étira longuement et poussa un genre de ronronnement. Puis, il s'assit correctement sur le lit et entreprit de manger. Il avait une faim de loup. Dinozzo prit place à côté de lui et grignota un croissant en buvant son café. Ils discutèrent de sujets banaux demandant à l'autre s'il avait bien dormi, s'il était en forme.

Ils mangèrent tranquillement. Après les questions classiques, ils parlèrent un peu des films qu'ils avaient regardé ensemble. Harry avait aimé dans l'ensemble. Bien sûr, celui qui l'avait le plus marqué était « le seigneur des anneaux » mais sinon, il avoua apprécier le cinéma.

Quand ils eurent terminés, Tony prit un sac en plastique et le donna à Harry. Le petit brun haussa un sourcil interrogateur et l'aîné prit la parole.

- Je t'ai acheté quelques vêtements et des baskets, je suis pas sûr de la taille mais je pense qu'ils t'iront mieux que les fringues difformes de ton cousin.

- Oh.. euh... Merci... Répondit Harry en rougissant n'ayant pas l'habitude de recevoir des cadeaux.

Tony se leva et fit signe au plus jeune de le suivre. Là, il le mena jusqu'à un cabinet de toilette munit d'une cabine de douche et d'un lavabo en l'aidant à se déplacer. Harry était ravi. Il entra dans la pièce et s'y enferma.

Quand il fut seul et au calme dans la salle de bain, il poussa un léger soupir. Ça lui faisait un bien fou de quitter la salle de repos. D'autant que la pièce dans laquelle il passait tout son temps n'avait pas de fenêtre. Son seul éclairage était la lumière artificielle, il lui était donc difficile de savoir si c'était le jour ou la nuit.

Il secoua la tête pour revenir à la réalité. Avec ses pansements et son plâtre au poignet, il ne pouvait pas prendre de douche. Il se dirigea lentement vers le lavabo, y fit couler de l'eau chaude, puis, il ôta ses vêtements sales et humides de sueur. Ensuite, il se lava lentement. Ça faisait vraiment du bien. Il en profita pour se laver les cheveux et brossa également ses dents.

Quand il eut terminé, il se sécha, s'habilla, tenta de dompter sa chevelure rebelle, en vain, et sortit de la pièce pour rejoindre Tony qui l'attendait appuyé contre le mur face à la porte.

Harry portait un jean noir, un T shirt vert et une paire de baskets. Les vêtements, même si légèrement trop grands, lui seyaient beaucoup mieux que les vieilles loques de Dudley. Le T shirt laissant entrevoir son ventre plats et ses abdominaux bien dessinés, le jean moulait légèrement ses fesses fermes et musclées. Il était magnifique malgré son teint pâle et sa maigreur.

- Tu es très beau comme ça Harry. Ces vêtements te vont beaucoup mieux que les anciens. Lança Tony avec sincérité.

- Euh..Merci.. Répondit il en rougissant et bafouillant.

Au lieu de le ramener à la salle de repos. Tony le mena vers les bureaux. Il avait des cadeaux pour lui mais il les avaient laissé sur son bureau.

Harry le suivit, en silence, heureux de ne pas regagner sa chambre improvisée tout de suite.

Quand ils furent à l'étage, les rayons du soleil vinrent réchauffer la peau du petit brun au travers des larges fenêtres. Il ferma les yeux quelques instants pour profiter de la sensation avant de les rouvrir et de continuer à avancer.

Ziva, McGee et Gibbs étaient présents. Il les salua et s'installa sur la chaise que Dinozzo avait amené pour lui. Tony alla à son bureau et revint avec un petit carton qu'il tendit à Harry.

- Qu'est ce que c'est ? Interrogea le petit brun.

- Et bien. Ton anniversaire a eu lieu il y a une semaine alors je t'ai acheté quelques bricoles. Bon Anniversaire Harry. Même si c'est en retard.

Harry sentit les larmes lui monter aux yeux. Tony lui offrait des vrais cadeaux d'anniversaire, pour lui, sans contrepartie. Il ouvrit doucement le carton et y découvrit un téléphone portable, un Ipod et un ordinateur portable. Quand il vit ce qu'il y avait dans la boîte, il ne put se retenir davantage. Il le posa sur le sol avec douceur et se jeta dans les bras de Dinozzo en marmonnant des « merci » comme une litanie.

Tony le réceptionna, déposa un baiser sur le haut de son crâne et caressa son dos pour apaiser ses sanglots. Les autres membres de l'équipe étaient émus. Le jeune homme était vraiment attachant. On sentait son besoin d'affection, de tendresse. Son besoin de découverte aussi. Son enfance avait été brisée et il rattrapait doucement le temps perdu.

Quand il fut calmé, il retourna s'asseoir et prit le temps de regarder plus attentivement ses cadeaux. McGee c'était levé et rapproché pour lui expliquer le fonctionnement de chacun d'eux. Les explications étaient claires et concises et le brun retenait facilement les choses. Tony était installé à son bureau et travaillait déjà. Il avait prit un peu de retard dans son travail mais rien de très grave. Il allait vite rattraper tout ça.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et un homme grand et de forte stature en sortit. Il avait le teint hâlé, des cheveux grisonnants et les yeux bleus, gris. Il devait avoir aux alentours de la cinquantaine et il boitait légèrement quand il marchait. Il devait s'aider d'une canne.

Malgré le fait qu'il avait vieilli et qu'il ne l'avait vu qu'une seule fois, Harry se souvenait parfaitement de l'homme. Il avait été tellement gentil quand il l'avait vu alors qu'il n'avait que 5 ans. Richard Dursley, le frère de l'oncle Vernon et son opposé total point de vue caractère. Les yeux du petit brun brillèrent de malice, il se leva et...

- Oncle Ricky ! Ce fut le cri de guerre qu'il poussa alors qu'il se jetait dans les bras du seul homme qui lui avait donné un peu d'affection durant ses années en enfer.

- Hey ! Demi portion ! T'as bien poussé dis moi...

Harry se mit à rire franchement. Il était heureux de revoir cet homme. À l'époque, Richard lui avait donné ses coordonnées mais la tante Pétunia lui avait pris la carte de visite et l'avait brûlé dès que l'homme était parti.

Le vieux Marine alla s'installer sur une chaise et garda Harry près de lui. Il installa le petit brun sur ses genoux et commença à lui parler avec douceur.

- Comment vas tu Harry ? Pourquoi tu ne m'as jamais contacté ?

- Je vais bien...je crois. Je ne t'ai jamais contacté parce que la tante Pétunia a pris ta carte de visite et l'a brûlé dès que tu es parti de la maison. Je pense qu'elle avait peur que je me confie à toi pour les coups et le reste si jamais on se rapprochait.

- Et tu l'aurais fait ?

- Je ne sais pas. Généralement je ne parle pas de tout ça. Je déteste qu'on me prenne en pitié et c'est ce qui serait passé avec n'importe qui à qui j'aurais raconté mon histoire.

- Jamais je ne t'aurai pris en pitié. Je t'aurai aidé et sûrement recueillis mais de la pitié, non. Je t'ai aimé à la seconde où je t'ai vu. Pourtant, je ne t'ai rencontré qu'une fois. Je me souviens que quand je suis arrivée à l'époque, tu as pris peur et tu t'es caché. Pétunia avait dit que c'était parce que tu avais peur des étrangers mais je crois qu'il y avait autre chose.

Harry resta silencieux au départ et Richard pensait qu'il n'allait pas répondre mais il reprit la parole, sa voix n'était qu'un murmure.

- En fait, c'est parce que quand la tante Marge venait, elle prenait toujours ses chiens avec elle. Dès qu'elle arrivait à la maison, elle me donnait des ordres et laissait ses chiens m'attaquer, elle m'insultait et disait que mes parents ne voulaient plus de moi parce que j'étais un monstre, que j'étais moche et méchant et que l'oncle Vernon et la tante Pétunia étaient trop généreux de m'avoir accueillis sous leur toit. Qu'ils auraient dû m'exterminer quand on m'a laissé devant leur porte, ou me jeter à l'orphelinat du coin. Elle m'a même battu avec un martinet plusieurs fois. Alors j'avais peur que tu sois comme eux.

- Je vois. Répondit le plus vieux en crispant les poings.

Il savait que Vernon et Marge avaient toujours été proches et s'étaient toujours bien entendu mais il n'aurait jamais imaginé qu'ils pourraient s'allier pour détruire un enfant comme ça. Surtout que Marge avait énormément souffert en découvrant qu'elle était stérile et ne pourrait jamais avoir d'enfants. Il aurait pensé que sa soeur l'aurait pris sous son aile. Surtout que le brun était un jeune homme adorable et attachant. Il s'en voulait de n'avoir rien vu. Comment avait il pu passer à côté de ça ?

C'était vrai que Harry était chétif et ne faisait pas ses 5 ans mais Pétunia lui avait dit que c'était parce qu'il souffrait de troubles alimentaires depuis qu'elle l'avait recueillis. Elle disait que le garçon refusait de se nourrir et lui, il avait cru cette femme.

Il aurait pourtant dû se douter que c'était faux. Un après midi, il avait emmené Harry à Londres pour une promenade. Ils étaient allés dans un fast food et il se souvenait que le petit brun avait dévoré un hamburger, des frites et une glace avec appétit. Il y avait tellement de détails qu'il voyait maintenant mais qu'il n'avait pas relevé à l'époque.

Harry dût sentir qu'il s'en voulait parce qu'il reprit la parole.

- Tu ne dois pas t'en vouloir. J'étais plutôt doué pour cacher mon mal être et ce que je vivais chez l'oncle Vernon et la tante Pétunia. Même mon parrain qui est mort en Juin a trouvé la mort sans savoir ce que je vivais. Même mes meilleurs amis ne savent pas. Le directeur de mon pensionnat est au courant de certaines choses mais pas de tout et ça n'aurait servi à rien de lui dire puisque malgré mes suppliques, il me renvoyait à Privet Drive chaque été.

- Comment as tu pu tenir toutes ces années ?

- C'est simple. L'espoir et l'optimisme. Je me disais que ma vie ne pouvait que s'arranger que je n'allais pas vivre des épreuves comme celles ci toute ma vie. Alors, je faisais tout pour tenir le temps que les choses s'arrangent.

Richard lui donna une étreinte protectrice. Celle d'un père, d'un grand père. Gibbs qui avait écouté la conversation était encore plus confiant dans son choix. Oui, il allait adopter Harry quand Vernon Dursley serait jugé et condamné. Il était hors de question de le laisser avec Pétunia Dursley. Cette femme était une sans coeur. Il n'était même pas certain qu'elle mérite de conserver la garde de son fils.

Là, un détail lui revint en tête. Il y avait souvent pensé depuis qu'il avait trouvé le jeune dans cette chambre d'hôtel. Pourquoi les voisins ne s'étaient jamais inquiétés de ses hurlements ?

- Pourquoi les voisins ne sont jamais intervenus ?

Harry émit un rire nerveux. Ça c'était juste le meilleur de l'histoire. La preuve flagrante de le bêtise humaine. La preuve que personne ne s'occupait de personne et que la vie c'était juste 'marche ou crève'. Il releva la tête, planta son regard dans celui de Gibbs et prit la parole.

- C'est simple. Ma famille a dit aux voisins que j'étais un gamin perturbé qu'ils avaient recueillis suite à la mort de ses parents. Que j'étais instable psychologiquement, que je souffrais de trouble alimentaires et que je faisais parfois des crises de démences qui faisaient que je poussais des hurlements déchirants. Que j'avais tendance à me faire du mal et à me mutiler. Du coup, quand je hurlais ou que je sortais de la maison en boitant ou autre les gens ne s'occupaient pas de moi. J'étais juste le gamin cinglé du numéro 4.

- Mais et à l'école ? Interrogea Richard qui n'en revenait pas.

- Ma tante avait dit que j'étais un enfant perturbé qui ne comprenait rien et que la maitresse n'avait qu'à me laisser dans un coin et ne pas s'occuper de moi. Une seule institutrice a tenté de m'aider, elle avait remarqué que je n'étais pas comme ma Tante Pétunia le disait. Elle a été virée et après ça, personne n'a cherché à m'aider à nouveau. Puis, à 11 ans je suis entré au pensionnat en Écosse.

Autour, les membres de l'équipe étaient atterrés. Comment les gens avaient-ils pu être assez crédules pour croire aux mensonges des Dursley ? Ça prouvait encore une fois que les gens ne s'occupaient de rien d'autre que d'eux même. L'espèce humaine pouvait vraiment être écoeurante parfois.

La fin de cette journée se passa tranquillement. Harry visita les locaux avec McGee pendant que Tony rattrapait son retard de travail. Il avait aussi discuté avec Richard Dursley pendant des heures. Il avait même dit à l'homme que son cousin semblait avoir changé ces derniers temps et qu'il avait tenté de l'aider à plusieurs reprises. Ricky avait promis qu'il irait le voir au Grand Hôtel. Si Harry disait vrai, alors Dudley était encore récupérable contrairement à ses parents et à Marge.

En fin de journée, Harry alla voir Ducky à la morgue pour ses pansements. Il fit la rencontre de Palmer. Il trouvait l'homme légèrement coincé et un peu crétin sur les bords mais ne donna pas son opinion à voix haute. Au sourire que Abby lui avait lancé, nul doute qu'elle avait lu dans ses pensées.

Les soins furent rapides, il était presque guérie à présent. Il y avait juste ses côtes qu'il allait devoir continuer à surveiller. Ducky avait encore tenté de le convaincre d'en parler aux autres mais il refusait. Il ne se sentait pas prêt. Il gardait cette peur du rejet.

Tony, Abby, Ziva, McGee et lui dînèrent tranquillement dans la salle de repos en discutant. Sortir un peu de la pièce lui avait fait un bien fou.

Deux jours plus tard, il était à l'open space et Tim lui montrait des trucs sur l'ordinateur. Il avait un bloc et un stylo et prenait des notes. Il retenait assez facilement les choses mais préférait les noter, au cas où.

Il avait encore rêvé de Tom. Chaque fois, celui qu'il avait si longtemps appelé Voldemort lui révélait des choses qu'il ne savait pas. Il lui montrait des passages de sa vie. Les actions qu'il avait mené avant de changer de devenir ce mage noir cruel et sans coeur. Tout ça faisait que Harry se posait de nombreuses questions sur le monde sorcier, sur la guerre, sur Dumbledore. Et si le vieil homme n'était pas ce qu'il semblait être ?

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent le sortant de ses pensées. Il fut surpris de voir Ricky accompagné de Dudley. Son cousin lui fit un large sourire et il ne put s'empêcher d'y répondre. Il posa ce qu'il tenait et se précipita vers eux.

Dudley l'enlaça et le serra à l'en étouffer. Il pleurait, son corps tremblait. Il ne cessait de murmurer des excuses. Il s'en voulait de ne pas l'avoir aidé. Il s'en voulait d'avoir été méchant et cruel avec lui. Il réalisait le temps perdu à détester Harry alors qu'ils auraient pu être comme des frères.

- Arrête Duddy D. tu n'y est pour rien. Tu étais un môme. Tu n'aurais pas pu faire grand chose. Au moins, tu as été épargné. Si tu m'avais défendu, tu aurais vécu le même enfer que moi.

- Merci...merci de me pardonner Harry. J'aimerai qu'on reste en contact, qu'on apprenne à se connaître et qu'on forme une vraie famille.

- C'est d'accord. Répondit le petit brun en tapotant légèrement dans le dos de son cousin pour le calmer.

Ricky, Dudley et Harry se rendirent dans la salle de repos pour discuter. Le brun raconta à Richard les raisons pour lesquelles Vernon et Pétunia le détestaient tant. L'homme lui expliqua que le fait qu'il soit sorcier ne changeait rien pour lui. Qu'il l'appréciait tel qu'il était.

Cette longue discussion avait beaucoup aidé Harry. Il se disait qu'il pourrait peut être expliquer à ses sauveurs ce qu'il était sans risque d'être rejeté ou torturé.

Le soir venu, Ricky avait emmené Dudley et Harry manger dans un Fast food et voir un film. L'ambiance avait été légère et festive et quand il revint aux locaux du NCIS et dans la salle de repos, le petit brun s'endormit apaisé et souriant.


Et voilà, encore un chapitre bouclé. Nous espérons que l'histoire continue à vous plaire.

Par les sadiques yaoistes - Publié dans : Guerriers de l'Ombre
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Dimanche 10 avril 7 10 /04 /Avr 18:30

Chapitre 2 : apprivoisement et interrogatoires.

Harry venait d'ouvrir les yeux et se trouvait dans un endroit inconnu. Il fronça légèrement les sourcils et commença à regarder autour de lui. Il bénissait Merlin de ne plus avoir besoin de ses lunettes. Il était dans une pièce spacieuse, elle n'avait pas de fenêtre. Heureusement, la lumière artificielle de la pièce n'était pas agressive. Il était étendu sur ce qui semblait être un canapé lit. Près de lui se tenait un homme qu'il ne connaissait pas du tout et sur une chaise plus loin, il reconnut l'homme près duquel il était passé avec son oncle.

Ses souvenirs étaient encore bien présents. Il revit son oncle le jeter sur le sol, les coups, les insultes, les coups de ceintures, le couteau, la brûlure de l'alcool sur sa peau et sa magie qui s'éveillait pour le protéger. Les larmes roulèrent sur ses joues pâles. Il était sauvé.

- Bonjour, je suis l'agent Anthony Dinozzo mais tu peux m'appeler Tony et l'homme là bas c'est...

- L'agent...Le...roy Jethro...Gibbs...NCIS... enchaîna Harry d'une voix rauque et éraillée.

Tony prit un verre d'eau, aida le petit brun à se redresser et le fit boire doucement. Harry bu lentement et soupira de bien être. L'eau fraiche coulant dans sa gorge meurtrie lui faisait un bien fou. Quand il eut terminé de boire, Gibbs prit la parole.

- Comment t'appelles tu ?

- Harry Potter...

- Tu as quel âge ?

- 16 ans...

- D'où viens tu ? Et l'homme qui t'a battu, qui est-il pour toi ?

- Je suis orphelin et je vis chez les Dursley depuis que j'ai 15 mois. Ils sont mon oncle et ma tante. La tante Pétunia est la soeur de ma mère. Là, nous sommes en vacances mais sinon nous vivons au 4 Privet Drive, Little Winging, Surrey, Angleterre. J'y habite que l'été, le reste du temps, je suis dans un pensionnat spécialisé en Écosse.

- Tu n'as personne qu'on pourrait contacter pour te prendre en charge ?

- Non... Mon parrain est mort en Juin et j'ai que les Dursley même s'ils me détestent et me le font comprendre depuis toujours.

- Quand je suis entré dans la chambre, tu étais entouré d'un dôme blanc et lumineux et on ne pouvait pas te toucher. Tu as une explication pour ça ?

Harry se tendit aussitôt. Il ne devait pas parler de la magie et du fait qu'il était sorcier, sinon ces gens le prendraient pour un monstre et allaient s'en prendre à lui. Il secoua la tête et répondit en bafouillant légèrement.

- Euh..non..je vois pas...

Gibbs et Tony comprirent qu'il mentait mais ils décidèrent de ne pas insister. Le jeune homme parlerait quand il se sentirait prêt. Ils avaient l'impression que ce bouclier était la raison principale de la haine de sa famille envers lui. Il était donc logique qu'il refuse d'en parler.

- Ton oncle a été arrêté et va être jugé. Il faudra que tu raconte tout ce que tu as vécu dans ta famille et ce qui c'est passé à l'hôtel. Tu crois que ça ira ?

- Oui... je crois...

- Bien, je te laisse avec Tony, moi j'ai quelques trucs à faire pour le travail.

Harry hocha la tête en guise de réponse et scruta les moindres gestes de Gibbs jusqu'à ce qu'il ait quitté la pièce. C'était comme s'il cherchait à déterminer si l'homme allait s'en prendre à lui. Il sursauta quand il sentit la main de Tony se poser sur la sienne.

- Alors que veux tu faire ? Tu as faim ? Tu veux regarder un film ? Discuter ?

Les yeux de Harry s'illuminèrent comme si Tony lui avait proposer les plus belles choses du monde. Il n'avait jamais vu de film. Il n'avait pas le droit de regarder la télé chez les Dursley et n'avait jamais le droit de sortir. Quand par miracle il pouvait sortir, il n'avait pas d'argent pour se rendre au cinéma. L'agent fut troublé par son regard si brillant. Puis, le brun parla d'une voix hésitante.

- J'ai un peu faim et j'aimerai assez voir un film, j'en ai jamais vu...

Tony écarquilla les yeux. Comment ça le jeune homme n'avait jamais vu de films ? C'était complètement hallucinant. Il avait 16 ans et ses tuteurs devaient bien avoir la télé. Il repensa aux paroles du jeune homme et se dit qu'il n'avait probablement jamais eu le droit de la regarder. Il plongea son regard dans celui de Harry et expliqua d'une voix calme et douce.

- Je vais aller te chercher une soupe et quelques friandises puis un stock de films. Je reviens...

Alors qu'il se levait, Abby entra dans la pièce comme une furieuse. Elle était vraiment très agitée. Comme un enfant à qui on annoncerait que le père Noël était passé plus tôt. Le jeune homme sursauta et se recroquevilla comme s'il cherchait à disparaître.

- Gibbs a dit qu'il était réveillé ! C'est génial ! Il est trop chou !

- Calme toi Abby, tu lui as fait peur. Répondit sévèrement Tony.

Abby fronça les sourcils et regarda vers le lit. Elle vit la silhouette recroquevillée et eut un regard peiné. Elle ne cherchait vraiment pas à effrayer le jeune homme. Elle le trouvait tellement adorable. Elle approcha lentement du lit et parla d'une voix plus calme.

- Bonjour. Je suis Abby Sciuto. Je travail ici. Je ne voulais pas te faire peur.

Harry se détendit et tourna la tête pour observer la jeune femme. Quand il vit la brune avec ses couettes et son look gothique, un sourire vint fleurir ses lèvres. Elle avait l'air un peu agitée mais plutôt gentille. Il ne la connaissait pas vraiment mais il l'aimait déjà.

- Je suis Harry Potter.

- Oh tu es trop chou...

Profitant du fait que le jeune homme était occupé avec Abby, Tony quitta la pièce pour aller lui chercher à manger, à boire et des films. Il alla donc au lunch bar près les locaux du NCIS et prit une soupe et une part de tarte aux pommes. Au distributeur du bureau, il prit des barres chocolatés et du jus d'orange puis alla jusqu'à son bureau prendre quelques dvd dans un de ses tiroirs.

Il regarda attentivement les dvd qu'il avait avec lui et décida de prendre une sélection de plusieurs styles. La trilogie du Seigneur des anneaux, Terminator 1 et 2, Les 6 Star Wars, L'arme Fatale 1 à 4, Highlander 1 à 4, Benjamin Gates 1 et 2, Narnia 1 et 2, The Mask et d'autres encore.

Satisfait, il arbora un large sourire et se dirigea vers la salle de repos. Il s'arrêta un instant devant la porte, prit une profonde inspiration et entra.

Là, il écarquilla les yeux et ouvrit la bouche sa mâchoire semblant prête à se fracasser sur le sol. Entre temps, McGee avait rejoint Abby et les deux parlaient au brun qui pleurait de rire. Tony pensa que le rire du brun était magnifique et qu'il ferait tout pour l'entendre à nouveau. De plus, son visage était détendu et ses yeux brillaient comme des joyaux.

Ce fut au tour de McGee d'être surpris. Il n'avait jamais vu Tony comme ça. C'était vraiment dingue. Dinozzo grogna et lança,

- T'as rien à faire McGuignol ?

Abby allait défendre Tim comme elle le faisait habituellement mais Harry la devança.

- Ne sois pas méchant Tony. Tim est très gentil. Il a promit de m'apprendre à utiliser des ordinateurs, téléphones portables et d'autres choses que je ne connais pas...

- Tu veux dire que tu n'as jamais utilisé tout ça ? Interrogea Tony surpris.

- Non. Chez les Dursley, j'ai vécu dans mon placard sous l'escalier jusqu'à mes 11 ans. Je sortais que pour mes corvées et l'école. Puis, quand je suis allé au pensionnat, je retournai chez les Dursley l'été mais j'étais enfermé dans ma chambre. Y avait des barreaux à la fenêtre et une chatière dans la porte pour me passer de la nourriture un crouton de pain et un verre d'eau par jour la plupart du temps. Là encore, je sortais que pour mes corvées.

- Et à ton école, ton pensionnat en Écosse ?

- Y a pas tout ça là bas...

Tony hocha la tête et marmonna des excuses à un McGee étonné redonnant le sourire à Harry. Le petit brun avait une influence positive sur Dinozzo. Abby était ravie. Oui, le jeune homme allait mener Tony par le bout du nez. Elle crocha le bras de Tim, souhaita une bonne journée à Harry et Dinozzo et quitta la pièce en entraînant McGee avec elle.

Le petit brun termina rapidement son repas, il avait vraiment faim même s'il avait été plutôt bien nourrit ces derniers jours grâce au garçon d'hôtel qui l'avait trouvé dans le placard.

Ensuite, Tony lui montra les films qu'il avait apporté et lui proposa de choisir. Il décida de commencer par « Le seigneur des anneaux ». Il était curieux de voir comment les moldus voyaient son monde.

Le premier volet du film passa rapidement. Harry était à fond dans l'histoire. Il se retrouvait un peu dans le jeune héros du film, Frodon. Par contre, les elfes et autres créatures du film étaient plutôt éloignées de ce à quoi elles ressemblaient dans la réalité.

Tony mit le deuxième film et revint s'installer à ses côtés. Le petit brun hésita un instant, se rapprocha de lui et vint finalement poser sa tête sur son torse pour être mieux installé et se sentir en sécurité.

Dinozzo se tendit légèrement avant de passer un bras autour du corps frêle. Le petit brun poussa un soupir de bien être et reporta son attention sur le film. Tony se sentait bien. Il était à l'aise. Il avait la sensation que tenir ce corps frêle contre lui était naturel.

La journée passa rapidement. Personne n'était venu les déranger. Ils avaient regardé la trilogie du Seigneur des anneaux complète et avaient enchaîné avec Benjamin Gates. Harry, encore épuisé, c'était endormi dans les bras de Tony.

Alors qu'ils avaient été au calme comme dans un cocon, dans les locaux du NCIS, tout le monde c'était activé.

Dès qu'il était parti après le réveil du garçon, Gibbs avait contacté un ancien coéquipier à lui. Un homme avec qui il avait combattu pendant la première guerre du Golf. Le nom de Dursley l'avait intrigué et il savait que son ami était d'origine anglaise et avait un frère et une soeur plus jeunes qu'il ne voyait plus.

Gibbs empoigna son téléphone et composa le numéro du sergent de marine à la retraite Richard Dursley. Il espérait ne pas le réveiller, il n'était que 9h du matin. Après trois sonneries, l'homme décrocha.

- Allô ?

- Richard ?

- Oui ?

- C'est Gibbs...

- Oh Jethro, je suis heureux d'avoir de tes nouvelles. Comment vas tu ?

- Oh je vais très bien. Et toi ?

- Bah, tu sais, la retraite. Je m'ennuie un peu.

- Je voulais te poser quelques questions pour mon travail...

- Je t'écoutes.

- Ton frère en Angleterre... il s'appellerait pas Vernon ?

- Si..

- Il est marié à une certaine Pétunia et à un fils qui se nomme Dudley ?

- Oui et je crois même qu'ils ont recueillis le neveu de Pétunia. Le petit Harry Potter. Ce garçon est d'une gentillesse et d'une douceur incroyable. Pourtant je ne l'ai vu qu'une fois, il avait 5 ans. Le pauvre avait le bras cassé suite à une mauvaise chute.

- Euh.. C'était pas une mauvaise chute.

- Que veux tu dire ?

- J'ai arrêté ton frère hier. Il a battu et torturé son neveu dans une chambre d'hôtel. Harry est battu, torturé, insulté, humilié, affamé, séquestré et utilisé comme esclave depuis qu'il est chez ton frère.

- Oh mon dieu ! Le pauvre garçon ! Je prend le premier avion. Je pense être là dès demain.

- D'accord. Je préviendrai le garde dans le hall et tu auras un pass visiteur de prêt pour ton arrivée.

- Merci. À demain Jethro.

Gibbs raccrocha, un peu perplexe. Alors comme ça, personne ne savait ce qu'endurait ce garçon ? Personne ne c'était inquiété de ses hurlements ? De sa peur ? Du fait qu'il ne sortait presque jamais ? Dans quel monde vivait-il ?

Le garçon d'étage de l'hôtel, un certain Roman Miles arriva le sortant de ses pensées. Il lui fit signe d'approcher. Bien que nerveux, le jeune homme obéit aussitôt. Gibbs lui présenta un siège et lui proposa un café que le jeune homme accepta. Il n'avait pas prit la peine de prendre un petit déjeuner et n'était pas encore très bien réveillé.

- Donc. Vous vous appelez Roman Miles, vous avez 28 ans, vous êtes né et avez grandit à New York avant de vous installer à Washington et de travailler comme garçon d'étage au Grand hôtel il y a 6 ans.

- C'est ça...

- Vous êtes célibataire. Sans enfant.

- Euh.. En fait je suis en couple mais je suis... gay. Et bien sûr nous n'avons pas d'enfant même si nous aimerions pouvoir adopter.

- Très bien. Donc racontez moi tout ce que vous avez vu depuis l'arrivée de la famille Dursley et de leur neveu à l'hôtel il y a 1 semaine et demi.

- Quand ils sont arrivés, j'ai envoyé un groom pour prendre leurs bagages mais ils ont refusé en disant que leur neveu allait les porter. Ils ont même refusé que Harry prenne un chariot. J'ai aussitôt pensé qu'avec sa carrure, il allait peiner. Dès qu'ils ont eu le dos tourné, j'ai aidé Harry. Son oncle m'a vu et a semblé se mettre en colère. J'ai vu Harry pâlir mais comme il m'a dit de pas m'inquiéter, je l'ai pas fait.

La porte c'est refermée, j'ai entendu la voix de Vernon Dursley qui crachait des insultes, des bruits sourds et des gémissements de douleur. Plus tard, les Dursley sont venus au restaurant de l'hôtel et Harry n'était pas là. Les jours sont passés et les Dursley sortaient mais rentraient assez rapidement et j'entendais toujours des gémissements, des insultes et autre en passant devant leur chambre.

Il y a 6 jours maintenant, je les ai entendu dire qu'ils sortaient pour la journée. Quand ils sont partis, j'ai attendu 1h pour être sûr qu'ils n'allaient pas revenir et je suis allé dans leur chambre. Elle était complètement vide. J'allais faire demi tour mais j'ai entendu un faible gémissement de douleur qui venait du placard. J'ai ouvert la porte et j'ai vu Harry. Il avait des bleus et des marques qui ressemblaient à des coups de fouets sur le torse et dans le dos. Il avait peur et s'était recroquevillé au fond du placard.

Je lui ai parlé, je l'ai rassuré. Il a accepté que je le soigne et que je lui donne à manger et à boire. On a pas mal discuté. Il m'a un peu raconté sa vie. Ce que je vous ai dit hier. À partir de là, on avait notre rituel. Quand les Dursley partaient pour la journée, Harry sortait de la chambre, me rejoignait dans le hall de l'hôtel, je lui donnais à boire et à manger et on discutait.

Mais hier, le cousin de Harry a fait un caprice d'enfant gâté en disant qu'il voulait rentrer. Les Dursley sont revenus plus tôt et Harry a pas eu le temps de fuir le hall et de regagner la chambre. Son oncle l'a prit et traîné jusqu'à la chambre pendant que les deux autres allaient au restaurant de l'hôtel. Puis, quand j'ai vu que vous aviez menotté Vernon Dursley et que vous l'emmeniez, je suis monté aussitôt pour voir si Harry allait bien. C'est un garçon vraiment gentil vous savez. Je comprend pas pourquoi sa famille lui a fait ça. Bien que Dudley semble s'inquiéter pour lui. Il est venu me voir plusieurs fois pour demander de la nourriture et je suis sûr que c'était pour Harry.

- D'accord... j'ai tout noté. Relisez et signez si ça vous semble correct...

- Si je vous laisse mes coordonnées, vous pourrez les donner à Harry. Au cas où il voudrait me revoir...

Gibbs hocha la tête en guise de réponse. Le jeune homme sortit une carte de visite qu'il lui donna et relut attentivement sa déposition. Son témoignage de la veille y apparaissait aussi. Voyant qu'il n'y avait aucune erreur, il signa.

Ducky avait fait une prise de sang au garçon et avait donné le sang à analyser à Abby. Il fallait voir s'il n'avait pas de carence quelconque ou de maladie. Si c'était le cas, il lui faudrait un traitement médical au plus vite. Dès qu'elle eut les prélèvements, la jeune femme s'enferma dans son laboratoire.

Le sang du garçon semblait plus fluide que la moyenne mais elle ne s'attarda pas sur ce fait. Elle le mit dans plusieurs petits tubes en plastique et le passa dans son appareil pour l'analyser. Là, elle fit des découvertes stupéfiantes.

Le sang du jeune homme était d'une pureté rare. Il n'y avait aucune anomalie si ne n'était qu'il avait 48 chromosomes à la place de 46 et que son ADN était lui aussi très différent. Il semblait aussi qu'il était gorgé de globules blancs et rouges et d'autres choses qui permettaient une cicatrisation bien plus rapide.

Il n'avait aucune carence ou maladie malgré le fait qu'il était sous alimenté et déshydraté depuis des années. C'était vraiment extraordinaire. Elle consigna ses découvertes dans un dossier crypté dans son ordinateur portable personnel. Quelque chose lui disait que personne ne devait savoir ce qu'elle avait trouvé.

L'heure avait tourné à une vitesse folle. 14h venait de sonner quand Pétunia et Dudley Dursley arrivèrent dans les locaux du NCIS. La mère de famille fut aussitôt amené dans une salle d'interrogatoire par Ziva, alors que Dudley était confié à Tim. McGee allait l'interroger avec douceur pour tenter de le faire parler.

Tim proposa un soda et une barre chocolatée à Dudley, le jeune homme le regarda un instant, il hésitait clairement à accepter la proposition. Finalement le sourire de l'agent le rassura et il prit ce que McGee lui donnait.

Au départ, Tim resta silencieux et continua à travailler sur des dossiers permettant au jeune homme de se détendre. Après, une demi heure de silence, ce fut Dudley lui même qui prit la parole.

- Est ce que Harry va bien ?

- Tu t'inquiète pour lui ?

La question prit le jeune homme de cours. On lui avait appris à haïr Harry depuis son plus jeune âge. D'après ses parents, son cousin était un monstre et un anormal et il ne devait pas l'apprécier sous peine d'être touché par son anormalité. Ses parents vivaient dans la crainte que Dudley devienne un sorcier à force d'être en contact avec le brun. Au fond de lui, le jeune homme aimait son cousin et savait que la magie ne s'attrapait pas comme une maladie. Il tortilla ses doigts et répondit timidement.

- Oui.

- Et bien. Il a été assez durement touché mais il a été soigné et il se remet tranquillement. Il c'est réveillé ce matin et avait l'air assez en forme.

- Il m'a sauvé la vie vous savez... il y a un peu plus d'un an. On c'est fait agressé dans le tunnel piétons près de chez nous. S'il n'avait pas été là et n'avait pas repoussé les agresseurs, je serais mort. Mais malgré ça, mes parents ont continué à le haïr, à dire que c'était un monstre, à l'utiliser comme esclave. Mon père n'arrête pas de lui faire du mal. Ma mère pense que je sais rien mais je suis pas aveugle. Puis mon père m'a déjà forcé à battre Harry.

- Donc tu penses que ton père devrait être condamné pour ça et que ta mère ne devrait plus avoir la garde de Harry ?

- Si Harry revient chez nous, ils finiront par le tuer. Même moi si j'avais le choix, je vivrai plus avec eux. Je veux dire, ils me gâtent, je suis heureux mais c'est juste trop. Ma mère me goinfre comme un porc, je suis étouffé sous une avalanche de cadeaux. Au moindre caprice on me donne ce que je veux. Je passe mon temps à les tester en me disant qu'un jour, je trouverai une limite mais la vérité, c'est qu'il y en a aucune. Même si je hurlai que je voulais tuer quelqu'un, mon père m'offrirai la personne sur un plateau pour que je la tue. C'est pas normal. C'est pas ça une vraie famille, des vrais parents ne se comportent pas comme ça.

Alors que Dudley se confiait à McGee, expliquant qu'il ne comprenait pas pourquoi ses parents s'étaient toujours montrés cruels avec Harry et en revanche, très laxistes avec lui, dans la salle d'interrogatoire, Ziva avait les nerfs mis à rude épreuve. Pétunia Dursley était une femme vraiment détestable.

Depuis que la jeune femme l'avait emmené et installé dans la salle d'interrogatoire, Mrs Dursley la regardait de haut. Visiblement, en plus de détester son neveu, elle devait être raciste. C'était évident qu'elle la méprisait aux regards dégoutés qu'elle lui jetait. L'agent David décida donc d'employer un ton dur avec elle.

- Nom, Prénom, Nom de naissance, âge, Adresse, Profession. Lança froidement Ziva.

- Dursley Pétunia Née Evans, 38 ans, 4 Privet Drive, Little Winging, Surrey, Angleterre, Femme au foyer.

L'agent du NCIS nota les informations et reprit sur un ton tout aussi froid.

- Maintenant... Dites moi pourquoi vous avez séquestré, affamé, assoiffé, insulté, humilié, battu, torturé et aussi utilisé comme esclave votre neveu Harry James Potter après qu'on vous en ai confié la garde alors que ses parents soient décédés. Ce jeune homme n'a que 16 ans !

- Nous n'avons jamais fais ça ! Il est très instable depuis qu'il a perdu ses parents. Il fait des crises de démences et pousse des hurlements sans raison. Nous faisons ce que nous pouvons pour lui mais rien ne semble lui suffire ! Nous sommes des gens normaux et respectables ! Cracha Pétunia en colère.

- Ne mentez pas ! Ayez au moins le courage de reconnaître vos actes ! Nous avons des témoignages dont celui de votre fils et aussi des expertises médicales et psychologiques. Savez vous ce que votre mari a fait à votre neveu hier ?

- Rien. Ce monstre est un bon à rien et un menteur. Siffla Pétunia avec mépris.

- Rien ! Vous vous moquez de moi ? Votre neveu a eu deux côtes cassées et le poignet gauche brisé. L'épaule droite luxée. De multiples plaies montrant qu'il a été fouetté avec une ceinture, des lacérations faites avec un couteau de chasse. Il a été poignardé 8 fois. Sans compter les hématomes, sa maigreur à cause de la malnutrition, sa déshydratation, une photophobie légère pour avoir passé trop de temps dans le noir. Vous dites que votre neveu est un monstre ? Moi je vous répond que des personnes capables de faire ça à un enfant sont plus que des monstres ! Ce sont des barbares !

Pétunia pâlit en entendant le détail de ce que Vernon avait fait au morveux. Ça ne la dérangeait pas que son mari ait puni ce monstre mais il avait probablement été un peu trop loin cette fois ci. Elle n'avait plus qu'une chose à faire, tout raconter en minimisant son rôle pour ne pas être arrêté et condamné. Il était hors de question qu'elle perde son Dudleynouchet. Alors elle parla, elle raconta la vie de Harry dans leur maison pendant des heures alors que Ziva notait tout.

Quand la déposition de Pétunia fut complète, l'agent David la lui fit relire et signer. Elle tentait de garder son calme même si elle avait une folle envie de torturer et tuer cette femme. Comment avait elle put laisser son mari faire autant de mal à un enfant ? La mère de famille s'empressa de relire et de signer, elle voulait quitter cette endroit au plus vite.

Elle repassa par les bureaux où son fils était censé l'attendre. Elle voulait le retrouver. Il lui avait manqué. Son fils, son mari, sa maison et sa réputation étaient tout ce qui comptait pour elle.

Quand elle arriva dans la pièce, elle vit une chose qu'elle n'avait encore jamais vu. Dudley était en train d'écouter de la musique assez rock, il dansait et chantait avec une jeune femme au look gothique pendant que l'agent qui les avait accueillis tapait dans ses mains pour les encourager. Son fils avait l'air heureux et épanouis.

Il avait l'air tellement bien dans sa peau, tellement libéré. Pourquoi n'était il jamais comme ça avec elle et Vernon ? Il était toujours capricieux ou alors il avait un visage fermé et ne dégoisait pas un mot. Vraiment, elle avait de plus en plus de mal à le comprendre.

Dès qu'il vit sa mère, le sourire de Dudley se fana et il stoppa tout mouvement. Abby lui jeta un regard et crispa les poings à la vue d'une Pétunia qui se tenait fière et droite et portait sur elle un regard méprisant. Cette femme était vraiment la femme la plus détestable qu'elle ait jamais rencontré.

La coeur de Pétunia c'était serré quand elle avait vu son fils arrêter de s'amuser en la voyant. Il avait de nouveau ce regard vide et le visage fermé. Elle ne put s'empêcher de jeter un regard méprisant à la jeune femme brune avec qui son fils s'amusait quelques secondes plus tôt. Elle était en train de le perdre et ne pouvait pas le supporter.

- Dudley, nous y allons.

Le jeune homme ne lui répondit pas. Il alla serrer Abby dans ses bras, elle lui donna plusieurs cd et il lui fit un sourire, puis, il serra la main de Tim et de Ziva avant de marcher vers l'ascenseur. Juste avant de monter dedans, il se tourna vers eux et demanda.

- Je pourrai revenir vous voir ?

- Bien sûr Duddy ! Tu viens quand tu veux. Répondit Abby en souriant.

- Merci... à bientôt alors.

Ils lui firent un signe de la main et il monta dans l'ascenseur avec sa mère.

Dès qu'ils furent partis, Tim et Ziva montrèrent les dépositions que les Dursley avaient fait à Gibbs qui les félicita pour leur travail. Puis, chacun vaqua de nouveau à ses occupations.


Voilà, ce deuxième chapitre est terminé. nous espérons qu'il vous a plu. La suite le 25 décembre et ensuite un chapitre toutes les 1 à 2 semaine selon l'avancée dans l'écriture. bises à tous et à toutes. à bientôt. Les Sadiques Yaoistes.

Par les sadiques yaoistes - Publié dans : Guerriers de l'Ombre
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