Chapitre 6 : Procès (partie 2)
À la Pizzeria, l'ambiance était festive et le déjeuner se déroulait entre rires et discussions. Malgré son stress et sa peur, Harry mangeait avec appétit. Il avait établi depuis longtemps que se laisser mourir de faim ne ferait pas avancer les choses. Il était important qu'il soit au meilleur de sa forme.
Puis, pour être honnête, le début de procès c'était bien passé et les débats tournaient clairement en sa faveur. Il n'y avait aucun doute, son statut de victime allait être reconnut. Il n'avait plus qu'une hâte, que tout se termine et que le verdict soit rendu. Qu'il puisse enfin se consacrer à sa nouvelle vie en priant pour que Dumbledore ne le retrouve pas trop vite.
Abby lui fit un large sourire et prit la parole.
- Dès que tout sera terminé. Tony, Ziva, Tim et moi, nous t'emmènerons en ville. On ira faire du shopping, visiter un peu la ville et voir un film.
- Je ne veux pas vous déranger dans votre travail. Répondit le petit brun en souriant.
- Tu plaisante ! On a déjà dit à la directrice que dès que le procès serait terminé, on prendrait une journée de congés et elle a accepté.
- D'accord, je m'incline. Répliqua Harry en riant légèrement.
Ils continuèrent leur repas dans cette même ambiance. Harry n'avait plus grand chose à voir avec la masse effrayée qu'il était dans la salle d'audience. Quitter le tribunal et toute la tension du procès lui faisait du bien. Il était avec des personnes en qui il avait confiance. Il savait qu'aucun d'eux ne lui ferait du mal.
Une fois le repas terminé, ils prirent un café puis, ils quittèrent le restaurant. Il fallait regagner le palais de Justice même si Harry n'en avait pas très envie.
Le procès devait bientôt reprendre. Ils auraient tout juste le temps de regagner le tribunal et de se rendre aux toilettes si le besoin s'en faisait sentir et les débats reprendraient. C'était évident que les débats seraient finis dans la journée mais le procès terminerait sûrement tard.
Il était 14h, tout le monde était de nouveau installé. Le juge tapa avec son marteau et annonça la reprise des débats. Le procureur se leva, prit une cassette vidéo et la glissa dans un magnétoscope. Harry fut surpris de voir la maitresse d'école qui avait tenté de l'aider apparaître à l'écran.
- Nom, âge, adresse et profession. Interrogea l'inspecteur face à elle.
- Je m'appelle Ashley Miller, j'ai 40 ans, je vis dans le quartier de Soho à Londres et je suis institutrice.
- Connaissez vous Harry James Potter ?
- Bien sûr, il a été un de mes élèves. Un garçon très doué et très gentil. Je crois qu'il était maltraité chez lui mais je n'ai jamais pu le prouver. Je m'en veux de ne pas avoir pu l'aider à l'époque.
- Pourquoi n'avez vous pas pu l'aider si vous étiez certaine de ce que vous avanciez ?
- Dès que j'ai contacté les services sociaux, une enquête a été menée sur moi. L'école a appris que j'étais homosexuel et le directeur c'est empressé de me licencier. Après, je n'ai plus jamais revu Harry.
- Avez vous tenté autre chose ?
- Oui, j'ai dit ce que je savais à l'institutrice qui m'a remplacé mais elle a dit que je me faisais des idées. Que Harry était très perturbé psychologiquement. Son discours sonnait faux, j'ai comprit que quelque chose la retenait.
- Savez vous ce que c'était ?
- Je l'ai appris par la suite quand elle a quitté son poste à l'école de Little Winging. Elle est venue me voir au collège où je travaille. Elle m'a dit que le directeur lui avait personnellement ordonné de ne pas s'occuper du cas Potter. Que les Dursley étaient des personnes convenables et appréciées dans le quartier. Qu'ils avaient fait des dons à l'orphelinat tout proche et à la bibliothèque de la ville. Que Pétunia Dursley était déléguée des parents d'élèves et organisait souvent des goûters pour les enfants du quartier. Que si elle tentait quoi que ce soit, alors elle serait licenciée, comme je l'avais été. Elle avait besoin de ce travail, alors elle n'a rien dit. Pourtant, Harry arborait souvent des grimaces de douleur dans ses cours, son estomac gargouillait tellement il avait faim et parfois, il manquait parfois la classe pendant 1 semaine, 2 semaines, voir plus.
- Bien, se sera tout Miss Miller.
L'institutrice se leva et quitta la pièce. Sa remplaçante pris place et expliqua la même chose. Elle savait que Harry était maltraité mais n'avait rien dit parce qu'on l'avait menacé. Si elle tentait quelque chose, elle serait licenciée. Elle avait trop besoin de travailler à cet époque, elle n'avait donc rien dit.
La personne suivante était une personne que Harry connaissait bien. Elle l'avait souvent nourrit, soigné et aidé. Elle avait été comme une bouffée d'air frais à l'époque même si elle était âgée et légèrement sénile. L'agent lui demanda de se présenter.
- Arabella Figgs, 81 ans, 10 Privet Drive, Little Winging, Surrey, Femme de ménage à la retraite.
- Connaissez vous Harry Potter ?
- Bien sûr. C'est un garçon vraiment adorable. Il m'aide à soigner mes chats quand ils sont malades ou blessés. Quand les Dursley s'absentent, ils l'amènent parfois chez moi. Je lui ai souvent donné à manger et j'ai aussi soigné ses blessures. Les Dursley sont cruels avec lui mais je suis une vieille femme. Je ne pouvais rien faire pour l'aider. J'ai essayé d'en parler avec des voisins mais personne ne m'a cru, ils me prennent pour une vieille folle sénile.
- Vous saviez donc que Harry était maltraité.
- Bien sûr que je le savais. C'était tellement évident. Les Dursley disaient qu'il se mutilait tout seul mais je vous demande, comment une personne peut elle se fouetter dans le dos toute seule ?
- Effectivement, c'est impossible. Et les voisins ne sont jamais intervenus ?
- Non.
- Bien, se sera tout Mrs Figgs.
Après le témoignage de Arabella, plusieurs voisins témoignèrent dont les parents des amis de Dudley. Tous racontaient la même histoire. Les Dursley leur avait dit que Harry était très perturbé, qu'il souffrait de troubles alimentaires, avait de violentes crises de démences qui le poussaient à hurler sans raison, qu'il se mutilait lui même.
D'après les voisins, les Dursley pleurnichaient en disant qu'ils faisaient tout pour aider Harry mais que c'était très dur. Qu'ils l'avaient même envoyé chez un psychiatre mais que les séances ne changeaient rien. Pétunia pleurait souvent dans les bras de ses amis en disant qu'elle n'en pouvait plus, que son neveu lui prenait toute son énergie et l'empêchait de dormir mais qu'elle ne pouvait pas l'abandonner avec ce qu'il avait vécu.
Visiblement, c'était une famille de comédiens nés. Tout le monde dans la petite ville avait cru à leur histoire. Même les propriétaires des magasins dans lesquels Harry allait régulièrement faire les courses pour la famille et ce, dès ses 4 ans. Ils auraient largement pu être nominés pour les Oscar.
Après les témoignages qui avaient bouleversé les membres du jury. Ce fut au tour des photos et vidéos de l'endroit où Harry vivait d'être exposées. Ils montrèrent le placard sous l'escalier. Le matelas défoncé récupéré dans une décharge sur lequel le petit brun dormait. La couverture miteuse qu'il avait pour se couvrir la nuit. Les jouets cassés et les quelques crayons qu'il avait pour s'occuper. La brique dans le mur qu'ils déplacèrent pour montrer des dessins que le garçon avait caché.
Sur les dessins, la même phrase revenait. Cette phrase c'était « la famille de mes rêves ». Tous représentaient une famille unie, une belle maison, des parents aimants. Puis, ce fut au tour de la chambre. La porte munit de verrous, la chatière, les barreaux à la fenêtre, le lit défoncé, le bureau bancale, l'armoire pourrie.
Harry observait les images vidéos et les photos. Il avait les larmes aux yeux. Il avait oublié à quel point le placard était sombre et petit. À quel point sa chambre était miteuse et poussiéreuse. Heureusement, il ne reverrait jamais tout ça. Il était enfin sauvé.
Gibbs prit une de ses mains et Dudley fit de même. Ils lui sourirent pour l'apaiser. À ce moment, il réalisa qu'il tremblait et que les larmes roulaient réellement sur ses joues. Il renifla légèrement puis Abby lui donna un mouchoir. Il essuya ses yeux et se moucha discrètement.
Plusieurs heures étaient passées et le juge décida d'accorder une nouvelle pause. Le temps pour tous d'aller boire un café et de se détendre avant que les témoins de la défense et les plaidoiries soient entendus.
Les débats reprendraient dans deux heures. Ils décidèrent d'aller au Starbuck Café tout proche. Là, ils prirent une table et commandèrent des boissons chaudes et des beignets. Une fois de plus, ils discutèrent de sujets légers tentant de faire oublier le procès au petit brun.
Ils discutaient des affaires en cours et du travail de stagiaire du jeune homme. Il appréciait ce travail. Il apprenait énormément de choses et c'était gratifiant pour lui. Il avait toujours aimé apprendre, découvrir. Depuis qu'il avait été sauvé et recueillis, il était épanouis, souriant. Il avait une joie de vivre qu'on ne lui avait jamais vu. Il était lui même, tout simplement.
Après s'être détendus, ils regagnèrent le tribunal, c'était la dernière ligne droite. Il y aurait les témoins de la défense, les plaidoiries et enfin le verdict.
Une dizaine de minutes plus tard, ils étaient installés et le procès reprenait. Vernon Dursley fut appelé à la barre. Après les formules d'usages, son avocat commença l'interrogatoire.
- Racontez nous ce qui c'est passé le 6 Aout 2010.
- Nous nous sommes levés le matin. J'ai autorisé le gamin à prendre une douche et je lui ai dit de faire ses corvées. Ensuite, il a eu son petit déjeuner. Dudley a commencé à crier et dire qu'il voulait sortir. Pétunia et moi on voulait pas mais on ne peut rien refuser à notre fils, il est tellement parfait. C'est notre fierté, pas comme l'autre et sa monstruosité. J'ai ordonné au gamin de rester dans le placard et de ne pas se montrer. Il était hors de question qu'il contamine les honnêtes gens avec son anormalité. Ensuite, on est sorti.
On a déjeuner au restaurant de l'hôtel. Ils ont un whisky excellent. J'ai bu plusieurs verres pendant le repas et nous avons quitté l'hôtel dès que nous avons eu terminés notre repas. On a été visité pleins de trucs, j'en avais marre mais mon fils avait l'air d'aimer alors j'ai rien dit.
Quand on visitait un truc avec des sculptures et des dessins, mon fils a hurlé, il a dit que c'était nul, qu'il s'ennuyait et qu'il voulait rentrer pour manger des crêpes. Ma femme a essayé de lui parler. Elle est douce et parfaite ma femme, elle trouve toujours les bons mots. Elle a dit que si c'était ce que notre fils voulait, alors on allait rentrer.
Quand on est arrivé à l'hôtel, j'ai vu le monstre qui parlait avec cette tapette qui accueil les clients, je ne comprend pas comment une personne comme lui peut travailler dans un grand hôtel comme ça. J'ai attrapé le morveux et je l'ai entraîné dans la chambre. Il méritait d'être maté, il était trop confiant depuis quelque temps. Ma famille était menacée, Dudley commençait à être touché par son anormalité. Alors, je l'ai battu, fouetté, poignardé. Il le méritait, il fallait qu'il comprenne où était sa place. J'ai versé de l'alcool sur ses blessures pour le soigner que ça s'infecte pas. Il était hors de question qu'on doive en plus appeler un docteur pour lui. Et après, je me rappel de rien, juste que quand j'ai ouvert les yeux, on m'a dit que j'étais en état d'arrestation.
- Pourquoi avez vous recueillis votre neveu à la mort de ses parents s'il vous faisait peur ?
- Bah c'est ma femme, elle a un trop grand coeur. Elle disait qu'elle pouvait pas l'abandonner. Alors on lui a trouvé une place dans le placard sous l'escalier. Puis plus tard, Pétunia lui a appris à compter, lire, écrire. Il a commencé à faire ses corvées. C'était normal qu'il nous aide et qu'il paie pour notre hospitalité.
- Donc vous aviez peur pour votre famille ?
- Oui. Ses parents étaient des bons à rien et des anormaux. Il a été dans cette école de fou comme ses géniteurs. Marge avait pourtant dit que les personnes comme lui devaient être exterminées très jeune. C'est comme pour les chiots, quand il y a une tare chez la mère, on la retrouve chez le chiot. Elle m'avait conseillé de le jeter à l'orphelinat du coin mais Pétunia voulait pas. J'ai essayé de le guérir de son anormalité mais c'était impossible.
- Bien, ce sera tout Mr Dursley.
Les membres du Jury avaient des visages renfrognés. Ils étaient outrés par les propos du père de famille. Comment pouvait on traiter un enfant de cette manière ? C'était tellement horrible. En fait, l'homme ne parlait pas de son neveu comme d'un être humain mais plus comme d'une bête monstrueuse et dangereuse qui avait une maladie contagieuse. C'était vraiment irréel. L'adjoint du procureur se leva et avança vers Vernon Dursley.
- Mr Dursley. Votre neveu c'est-il un jour défendu face à vos coups et tortures ?
- Non ! Ce monstre n'avait pas intérêt de se rebeller. Il le savait. Il n'avait pas non plus intérêt d'essayer de fuir. Il n'avait que ce qu'il méritait. Il savait que les monstres comme lui devaient être traités comme ça.
Vernon Dursley venait de se condamner lui même. L'adjoint du procureur n'avait pas besoin de poser d'autres questions pour démonter sa pitoyable défense. Il n'avait pas agit par peur pour sa famille mais uniquement par haine envers son neveu.
- Plus de question.
Un Policier approcha de Vernon pour le mener à sa place mais l'homme en avait décidé autrement. Il profita d'un moment d'inattention de son gardien pour se libérer de sa poigne et s'élancer vers son neveu. Il hurlait.
- Tu vas voir sale monstre ! Anormal ! Criait-il en envoyant son poing vers la frêle silhouette qui c'était jetée au sol et recroquevillée.
Richard Dursley s'était levé et avait arrêté le poing de son frère. Il planta son regard dans le sien et cria à son tour.
- Vernon ! Ça suffit ! Tu es pitoyable ! Ton neveu est quelqu'un de bien, c'est toi le monstre anormal !
À ce moment, deux policiers arrivèrent, maîtrisèrent Vernon et le ramenèrent dans le box des accusés. Le juge tapa avec son marteau pour ramener le calme et déclara.
- Qu'il soit noté que l'accusé a eu un comportement et des paroles violentes envers sa victime. La charge d'intimidation de témoin s'ajoute à la liste des faits reprochés à l'accusé.
Le greffier prit aussitôt note de ce que le juge venait de dire. Le calme revint mais Harry était toujours couché au sol, en position foetale, il tremblait, il était pâle. Des larmes roulaient sur ses joues. Les lumières de la salle d'audience commencèrent à clignoter. Il avait du mal à se calmer. Pourtant, il le fallait. Ce n'était pas le moment pour une démonstration de magie. L'avocate du garçon prit la parole.
- Serait-il possible d'interrompre le procès quelques minutes ? Mon client à besoin de prendre l'air pour retrouver son calme.
Le juge hocha la tête, comme les membres du jury. Ils pouvaient voir à quel point le jeune homme était terrifié.
- La séance est suspendue pour une heure ! S'exclama l'homme de loi en faisant claquer son marteau.
Tony s'agenouilla près de Harry et lui parla aussi calmement qu'il pouvait. Semblant reprendre pied avec la réalité, le petit brun releva la tête et croisa le regard de l'italien. Il poussa un léger soupir de soulagement. Il n'était pas à Privet Drive, il n'était plus dans cet enfer. Il se jeta dans les bras de l'agent Dinozzo et s'accrocha à lui comme à une bouée de sauvetage.
L'agent du NCIS se releva, Harry toujours dans ses bras. Le jeune sorcier enroula ses jambes autour des hanches de l'aîné et enfouis sa tête contre son torse musclé. Tony marcha jusqu'à la sortie sous les regards tristes des personnes présentes.
Ils se rendirent dans un parc proche du tribunal et s'assirent sur des bancs face à un petit étang. À proximité, il y avait un marchand de glace. Connaissant la gourmandise de son protéger, Gibbs alla lui acheter une énorme glace au chocolat et revint vers le groupe.
- Tiens Harry. Dit-il calmement en lui tendant la glace.
Harry se détacha légèrement de Tony en rougissant et regarda ce que Gibbs lui tendait. Quand il vit la glace, ses yeux se mirent à briller comme si on lui annonçait que Noël arrivait en avance. Un sourire vint fleurir ses lèvres alors qu'il prenait la glace et commençait à la manger. Le goût du chocolat sur sa langue lui fit un bien fou. Il poussa un petit soupir de bien être ne réalisant pas qu'il était toujours sur les genoux de l'italien.
Il était encore tendu mais il reprenait doucement pied avec la réalité. Quand son oncle s'était approché avec le poing levé, il s'était revu dans cette chambre d'hôtel puis à Privet Drive. Il s'était retrouvé seul face à la violence de l'homme. Il avait eu la sensation qu'une longue torture au terme de laquelle il serait jeté dans son placard allait commencer.
Il ne voulait plus jamais vivre ça. Il avait eu trop mal toutes ces années. La douleur avait été autant physique que psychologique. Les années de tortures, coups, insultes et humiliations avaient laissé une trace indélébile dans son esprit. Jamais il ne pourrait oublier. Il pourrait juste apprendre à vivre avec. Ça ferait toujours parti de son passé mais ce serait plus facile à vivre une fois que son statut de victime aurait été reconnu. Il pourrait enfin tourner la page et voir l'avenir.
L'heure passa très vite et de nouveau, ils se retrouvèrent dans cette salle d'audience. Harry était légèrement tendu mais bien plus calme qu'avant l'interruption. Vernon avait repris sa place sur le banc des accusés.
Dès que tout le monde fut installé, les débats reprirent et ce fut au tour de Pétunia d'être appelée à la barre. La femme se leva et se dirigea vers l'estrade, la tête haute et le regard hautain. Elle était détestable.
Comme les autres protagonistes de cette affaire, elle raconta la journée du 6 Aout. Dans ses paroles, on sentait qu'elle était totalement d'accord avec les agissements de son mari. Elle ne comprenait même pas que Vernon soit arrêté et jugé pour ce qu'il avait fait. Selon elle, son mari rendait service à la société en traitant son neveu ainsi.
L'avocat de Vernon commença à l'interroger sur la venue du petit brun chez eux.
- Pourquoi votre neveu vit-il chez vous ?
- Ses parents ont été tués, quelqu'un les a fait exploser. Ils le méritaient ces montres anormaux. Mon neveu était le seul survivant et comme j'étais la seule famille qui restait, les autorités m'ont confié sa garde. Je détestais ma soeur et mon beau frère mais je ne pouvais pas abandonner mon neveu. Qu'est ce que les voisins auraient pensés si ça c'était su ?
- Racontez nous l'enfance de votre neveu chez vous.
- Vernon est intelligent, il a tout de suite compris comment on devait s'occuper de ce monstre. On l'a installé dans le placard sous l'escalier. Je faisais mon maximum pour ne pas toucher le monstre et on lui donner juste ce qu'il fallait à manger. On lui a appris très tôt qu'il ne devait pas faire de bruit et que sa place était de nous servir et de payer pour notre hospitalité. Les monstres comme lui ne méritent pas d'être aimé et choyé. Il était une menace pour ma famille. J'ai laissé Vernon faire ce qu'il jugeait bon pour mater ce morveux. Cracha la mère de famille avec dégout.
- Vous n'avez jamais pensé que ce que vous faisiez à votre neveu était mal ?
- Bien sûr que non. Il a juste été traité comme il devait l'être.
L'avocat de Vernon en avait terminé avec elle. Pétunia niait avoir un jour battu et torturé Harry mais il était évident pour tous qu'elle ne c'était jamais privé pour le faire. Elle tentait juste d'échapper à une condamnation.
L'adjoint du procureur se leva et approcha d'elle. Une fois à sa hauteur, il lui fit un léger sourire et commença à l'interroger. À la surprise générale, ce ne fut pas de Harry qu'il parla mais de la mère du garçon.
- Mrs Dursley. Parlez nous de votre soeur, Lily.
- Quand nous étions enfants, Lily et moi étions très proche. J'étais la plus âgée. Puis un jour, elle a rencontré un garçon un peu sombre. Severus Snape était le fils d'un chômeur alcoolique du quartier. Ils sont devenus amis.
Quand Lily a eu 11 ans, elle a reçu une lettre disant qu'elle était accepté dans une école spéciale en Écosse. Mes parents étaient tellement fiers et heureux. Je voulais pas laisser ma petite soeur toute seule. J'ai écris une lettre au directeur de l'école et je l'ai supplié de me prendre aussi. Il a refusé en disant que je n'avais pas les capacités pour rejoindre cette école.
Puis, ma soeur est partie. Elle était si heureuse d'aller dans cette école. Elle y avait déjà un ami puisque Severus Snape avait été accepté dans cette école aussi. Les années passaient et Lily devenait une jeune femme magnifique, elle avait pleins d'amis, elle était souriante.
Dès qu'elle a fini l'école à 17 ans, elle a fait des études supérieures dans une autre école spéciale. Elle c'est installée avec James Potter. James était un jeune homme très beau, souriant, riche. Il était fou de ma soeur et l'a vite demandé en mariage. Moi, je devais épouser Vernon. Mes parents et les siens avaient organisé la cérémonie et le reste.
Tout le monde adorait ma soeur et son mari. J'étais la seule à la voir telle qu'elle était, un monstre. Elle me répugnait, me dégoutait.
- N'était ce pas de jalousie plutôt que de la haine ?
- Bien sûr que j'étais jalouse ! Mes parents ne voyaient qu'elle. Elle était belle, elle avait réussi, elle épousait l'homme qu'elle aimait, elle était heureuse et vivait dans un immense manoir. Moi, j'étais avec Vernon dans un petit pavillon de banlieue et mon mari travaillait 16 heures par jour pour gravir les échelons. Le reste du temps, il s'empiffrait comme un porc, se saoulait et après se jetait sur moi comme une bête.
- Plus de question.
Des larmes roulaient sur les joues de la mère de famille. Oui, elle était jalouse de sa soeur. Elle avait reporté cette jalousie sur son neveu même si le garçon n'était responsable de rien. Après ce témoignage qui bouleversa le jury, ce fut au tour de Marge de passer à la barre.
Son témoignage scandalisa l'assistance. Elle parlait du brun comme d'un animal. Elle disait que Harry était un chiot qui avait hérité des tares de ses parents. Qu'il aurait dû être noyé à la naissance. Que Vernon avait agit comme il fallait avec ce monstre même si son frère n'aurait pas dû le recueillir selon elle. Il aurait fallut soit tuer le garçon, soit le jeter à l'orphelinat du coin quand il avait été déposé chez eux.
Puis, ce fut au tour des plaidoiries. Contrairement au début du procès où c'était l'accusation qui avait la parole. Ce fut à l'avocat de Vernon de commencer. L'homme se leva et vint se placer devant le jury, fier et droit. Là, il prit la parole.
« Mesdames et messieurs du Jury, Monsieur le juge. Tout au long de ce procès, nous avons attendu différents témoignages concernant mon client et sa façon d'agir avec son neveu, Harry Potter. On a mis en avant le fait que Mr Vernon Dursley était un monstre sans coeur, qu'il est violent, alcoolique. On a diabolisé mon client en oubliant que celui ci a agit par peur. Oui, il avait peur que sa famille souffre, peur de son neveu et de ses réactions parfois violentes. Mon client a agit uniquement dans le but de protéger ceux qu'ils aiment. Alors je vous demande, peut on condamner une personne qui a agit pour protéger ses proches. Peut on condamner cet homme ? Je réclame l'indulgence et la compréhension. Je vous demande de déclarer mon client, non coupable »
Dès qu'il eut terminé sa plaidoirie et qu'il se retourna pour regagner sa place, l'avocat de Vernon Dursley eut une légère grimace de dégout. Il avait fait de son mieux mais son client méritait d'être condamné, cet homme était un monstre. Il savait que son discours n'avait servit à rien. Le jury avait déjà son opinion et l'homme ne sortirait pas libre de ce tribunal. Il reprit sa place et attendit la suite.
L'adjoint du procureur se leva à son tour. Comme son prédécesseur, il fit face au jury. Il arbora un léger sourire et commença à parler à son tour.
« L'acharnement de Maître Downing à défendre son client est remarquable mais vous avez tous entendu les témoignages. Vous avez vu les photos montrant Harry James Potter après la séance de torture infligée par Vernon Dursley. L'accusé dit avoir agit pour protéger sa famille mais je vous demande, comment un homme de sa carrure pourrait être mis en danger par un jeune aussi frêle que Mr Potter. Ce jeune homme a vécu des années d'enfer. Il était traité en esclave devant effectuer des corvées épuisantes dès son plus jeune âge sans être nourrit correctement. Il a connu les coups, les insultes, les humiliations, les tortures, la faim, la soif, la douleur. Mr Dursley c'est comporté comme un monstre barbare pendant des années. Il a fragilisé son neveu psychologiquement et physiquement. Au vu des preuves que nous avons contre lui, je vous demande de déclarer l'accusé coupable de toutes les charges retenues contre lui. »
L'adjoint du procureur était satisfait de sa plaidoirie, il reprit sa place et quand il fut assit, le juge fit résonner son marteau et prit la parole.
- Le jury se retire. Nous vous contacterons pour rendre le verdict. L'audience est suspendue !
Le jury passa par une petite porte qui menait à la salle dans laquelle ils allaient délibérer et le juge regagna son bureau accompagné du greffier. Vernon et Marge furent reconduis en cellule. Les autres quittèrent la salle d'audience.
Harry approcha de Tony et crocha timidement son bras. L'italien lui offrit léger sourire et entremêla leurs doigts. Ils suivirent le reste du groupe. Quelques minutes plus tard, ils sortaient du tribunal et traversaient la rue pour se rendre au Starbuck Café. Dinozzo et le petit brun marchaient main dans la main.
Sur place, ils prirent une table à l'écart et passèrent commande. L'italien et le jeune sorcier s'assirent côte à côte. L'agent du NCIS garda leurs doigts entremêlés et le plus jeune lui fit un sourire rayonnant qui lui donna des frissons.
Tony ne comprenait rien à ses réactions depuis que le jeune homme était entré dans sa vie. Il avait toujours été attiré par les femme et il trouvait que Harry était très jeune. Ils avaient plusieurs années d'écart. Seulement, il ne pouvait s'empêcher de le trouver magnifique. Il aimait le voir sourire. Il rêvait parfois de poser ses lèvres sur les siennes, de les gouter. Il secoua la tête pour revenir à la réalité et prit une gorgée de son café.
Harry, qui avait observé discrètement son aîné avait vu diverses émotions passer dans ses yeux. Il était sceptique. Il était tombé sous le charme de l'italien à la seconde où il l'avait vu. Il avait sentit sa magie s'affoler, une douce chaleur monter en lui. Il avait eu envie de l'embrasser et de se blottir contre lui. Il haussa un sourcil. Est ce que ce qu'il éprouvait pour Tony était réciproque ? Non, c'était impossible. L'agent du NCIS devait le prendre pour un gamin. Il était gentil avait lui mais il devait le voir comme un petit frère qu'il fallait protéger, pas comme un amant potentiel. Puis, l'italien avait du succès auprès des femmes.
Cette réflexion fit gronder intérieurement Harry et un verre explosa à la table derrière eux le faisant sursauter. Il ferma les yeux et prit de profondes inspirations pour calmer sa magie capricieuse. Les autres lui jetaient des regards légèrement inquiet. Il releva la tête et leur offrit un léger sourire pour les rassurer.
- C'est bientôt terminé. Dit Abby en lui souriant avant de reprendre. Demain, on pourra aller se promener. Ça te fera du bien.
Harry ne répondit pas mais hocha la tête en guise de réponse. Il avait hâte que le jury rende son verdict. Il voulait être libre et ne plus entendre parler de cette partie de sa vie. Il ne remercierait jamais assez Merlin d'avoir mis Gibbs et les autres sur sa route.
Si Gibbs ne l'avait pas sauvé, combien de temps encore aurait il vécu l'enfer ? Personne ne se préoccupait de ce qu'il vivait. Ses amis ne s'inquiétaient même pas de ne pas avoir de ses nouvelles. Dumbledore ne l'avait pas contacté une seule fois. Il avait totalement été oublié du monde sorcier.
Perdu dans ses pensées, il ne vit pas le temps passer. Le téléphone portable de Jethro sonna, l'homme répondit puis, il hocha la tête. Ensuite, il regarda Harry et déclara.
- Le jury a fini de délibérer.
Le groupe se leva le plus rapidement possible, régla les cafés et retourna vers le tribunal. Le moment de vérité approchait à grand pas.
Il fallut environ cinq minutes pour qu'ils arrivent à la salle d'audience et reprennent leurs places. Dans la salle, il y avait un silence mortel. Pétunia était installée sur les bancs de la défense avec l'avocat de Vernon. Elle avait la tête haute et sa moue méprisante habituelle même si elle était plus pâle que la normal.
Harry était entouré de ceux qu'il voyait comme une nouvelle famille. L'équipe du NCIS, l'adjoint du procureur, son avocat, Dudley, Richard Dursley. Ils étaient tous avec lui pour le soutenir et l'épauler.
Dans cette ambiance sombre et pesante, le juge, le greffier et le jury entrèrent à leur tour et reprirent leur place.
Le juge fit claquer son marteau et prit la parole.
- Affaire 4125, état de Washington, Ministère Publique contre Vernon Roland Dursley, accusé de coups et blessures, séquestration, tortures psychiques, actes de barbarie, tentative de meurtre et intimidation de témoin sur la personne de Harry James Potter. Le jury a t-il rendu son verdict.
- Oui, votre honneur.
- Madame la présidente du Jury, veuillez vous lever.
Une femme de taille moyenne qui devait avoir autour des 35 ans se leva. Elle avait des cheveux châtain mi longs, la peau pâle, des yeux noisettes. Elle portait un tailleur gris clair et souriait légèrement. Elle tenait une feuille de papier dans la main, elle s'éclaircit la gorge et prit la parole.
« Affaire 4215, état de Washington, 31 Aout 2010, Ministère Publique contre Vernon Roland Dursley :
À l'accusation de coups et blessures, nous membre du jury, déclarons l'accusé Vernon Dursley, coupable.
À l'accusation de séquestration, nous membre du jury, déclarons l'accusé Vernon Dursley, coupable.
À l'accusation de tortures psychiques nous membre du jury, déclarons l'accusé Vernon Dursley, coupable.
À l'accusation d'actes de barbarie, nous membre du jury, déclarons l'accusé Vernon Dursley, coupable.
À l'accusation de tentative de meurtre, nous membre du jury, déclarons l'accusé Vernon Dursley, coupable.
À l'accusation d'intimidation de témoin, nous membre du jury, déclarons l'accusé Vernon Dursley, coupable... »
L'énoncé continua avec les recommandations du jury pour chaque infraction. Ils recommandèrent 5 ans pour les coups et blessures, 6 ans pour la séquestration, 8 ans pour la torture psychique, 12 ans pour les actes de barbarie, 20 ans pour la tentative de meurtre et 2 ans pour l'intimidation du témoin. Soit au final, une peine globale de 55 ans de prison.
Le juge fit claque son marteau pour ramener le calme. Pétunia avait fondu en larme et hurlé, la tante Marge pestait et Vernon beuglait. Quand le silence revint, il déclara.
- Nous tenons compte de vos recommandations. Le Verdict définitif sera rendu dans 3 à 7 jours. Vous pouvez disposer.
Le marteau claqua à nouveau et tout le monde se leva pour quitter la salle d'audience. Vernon et Marge étaient reconduis en cellule. Pétunia avait la mine défaite et quittait la salle tête basse. Harry s'était jeté dans les bras de Tony. Il était heureux.
L'oncle Vernon avait été reconnu coupable de tout. On le voyait enfin comme une victime et pas comme un monstre. De plus, le cumul des peines faisait que la peine de Vernon allait être longue. 55 ans c'était vraiment sévère et Harry avait senti que le juge lui donnerait sûrement une peine bien plus longue.
Quelques minutes plus tard, dans le parking du tribunal, ils s'embrassèrent tous rapidement pour se souhaiter une bonne nuit. Abby annonça à Harry que Tony, Ziva, McGee et elle viendraient le chercher vers 9h le matin et qu'il devait se tenir prêt.
Le jeune homme hocha la tête, déposa un baiser sur sa joue et monta dans la voiture de Gibbs. Ils quittèrent rapidement le parking et roulèrent vers la maison de l'ancien Marine.
À des milliers de kilomètres, dans une petite maison perdu dans la campagne londonienne, un homme qui devait avoir aux alentours de 60 ans, se réveilla, totalement perdu.
Il ne savait pas vraiment qui il était, ce qu'il faisait dans cette maison. Il se rappelait vaguement des gens qui tenaient des bouts de bois dans leurs mains et criaient des mots en latin. Il se rappelait aussi un jeune homme, Harry Potter, il ne savait pas pourquoi le nom du garçon lui revenait si naturellement.
Ce qu'il savait, c'était qu'il appréciait ce garçon, qu'il avait eu peur pour lui. Il se souvenait vaguement l'endroit ou vivait le garçon.
Il regarda autour de lui. Dans un tiroir d'un petit meuble, il trouva des papiers au nom de « Edmund Fudge », il fronça les sourcils, il lui semblait qu'il avait un prénom plus original que celui là mais ne se le rappelait pas. Près des papiers, il y avait de l'argent.
Il prit le tout, le fourra dans ses poches et quitta la maison sans difficulté majeur. À présent, son unique but serait de retrouver ce garçon dont il se souvenait du nom, Harry Potter.
Ainsi s'achève ce nouveau chapitre. Nous espérons qu'il vous a plu. Nous travaillons sur la suite de l'histoire et tentons de la rendre aussi compréhensible que possible. À bientôt pour la suite
Merci pour ton commentaire, pour la suite pas de date de prevu tout depend de Cleo McPhee qui est charger d'ecrire le texte a partir des idée du groupe. Elle a eu quelques soucis de santé dernierement mais maintenant elle va mieux donc elle se remet a ecrire. La suite ne devrai plus trop tarder mais je ne peux pas donner de date precise voila